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Deux hauts diplomates américain et chinois ont entamé des discussions lundi à Rome, dans un contexte tendu en raison d'informations du New York Times selon lesquelles la Russie a demandé l'aide économique et militaire de la Chine pour mener la guerre en Ukraine et contourner les sanctions occidentales.
Le conseiller à la sécurité nationale du président américain, Jake Sullivan, a rencontré dans la plus grande discrétion Yang Jiechi, le plus haut responsable du Parti communiste chinois pour la diplomatie.
Ces discussions se tiennent lieu dans un grand hôtel de la capitale italienne. La rencontre ne sera suivie d'aucune déclaration à la presse, a indiqué à l'AFP l'ambassade des Etats-Unis en Italie.
Les deux responsables et leurs équipes "discuteront des efforts en cours visant à gérer la compétition entre nos deux pays et discuteront de l'impact de la guerre de la Russie contre l'Ukraine sur la sécurité régionale et mondiale", selon Emily Horne, la porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche.
Selon le New York Times, qui a cité dimanche des responsables anonymes, la Russie a demandé à la Chine de lui fournir des équipements militaires pour la guerre et une aide économique pour l'aider à surmonter les sanctions internationales. Ces responsables n'ont pas précisé la nature exacte de l'aide demandée ni si la Chine avait répondu.
Pékin a réagi lundi avec colère à ces informations, sans toutefois les démentir spécifiquement.
"Nous surveillons étroitement la mesure de laquelle la Chine fournit, d'une manière ou d'une autre, qu'elle soit matérielle ou économique, une assistance à la Russie", avait déclaré dimanche sur CNN Jake Sullivan, ajoutant que "c'est un sujet de préoccupation pour nous".
"Et nous avons fait savoir à Pékin que nous ne resterons pas passifs et ne laisserons aucun pays compenser les pertes de la Russie dues aux sanctions économiques", imposées depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, le 24 février, avait-il insisté.
"Il y aura absolument des conséquences en cas d'importantes actions visant à contourner les sanctions", avait-il prévenu.
Depuis le début de l'invasion russe le 24 février, le régime communiste chinois, privilégiant son amitié avec Moscou, s'est abstenu d'appeler le président russe Vladimir Poutine à retirer ses troupes d'Ukraine.
Si elle apporte son aide à la Russie, "la Chine s'exposerait à des sanctions substantielles et se transformerait en paria; refuser garderait ouverte la possibilité d'une coopération" avec l'Occident, a estimé sur Twitter le diplomate américain Richard Haass, du think-tank Council on Foreign Relations.
A.Ferraro--NZN