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Les rebelles de la région éthiopienne du Tigré ont déclaré mardi avoir été "obligés" de reprendre les combats dans la région voisine de l'Afar, quelques semaines après un repli dans leur fief qui avait suscité des espoirs de paix.
"Depuis hier matin (24 janvier), nous avons été obligés de prendre des mesures fortes pour neutraliser la menace posée par" des forces pro-gouvernementales en Afar, a déclaré dans un communiqué le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qui combat l'armée éthiopienne depuis plus de 14 mois.
"L'armée du Tigré n'a pas l'intention de rester longtemps en Afar ni ne veut voir le conflit se détériorer encore plus", ajoute le texte.
Le Premier ministre Abiy Ahmed a envoyé en novembre 2020 l'armée fédérale au Tigré pour en destituer les autorités régionales, issues du TPLF.
En 2021, le combats se sont étendus aux régions voisines de l'Amhara et de l'Afar, se rapprochant d'Addis Abeba.
En décembre dernier, les rebelles ont annoncé leur retrait de ces deux régions et leur repli vers le Tigré, après une offensive des forces gouvernementales.
Ce repli avait suscité l'espoir d'avancées concrètes vers la fin des combats, après la mort de plusieurs milliers de personne et l'enlisement d'une profonde crise humanitaire.
Mais dans son communiqué de mardi, le TPLF affirme que des forces gouvernementales basées en Afar ont intensifié des attaques contre ses positions ces derniers jours.
Le gouvernement tient, lui, le TPLF responsable de ces récents combats, affirmant que les derniers mouvements des rebelles "coupent la principale artère de l'aide humanitaire au Tigré."
La route menant de la capitale afar Semera à la capitale tigréenne Mekele constitue actuellement le seul accès vers le Tigré, où des centaines de milliers de personnes vivent dans des conditions proches de la famine selon l'ONU.
Mardi, des sources humanitaires ont affirmé que des camions transportant de l'aide alimentaire étaient bloqués à un poste de contrôle en Afar.
Y.Keller--NZN