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Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, s'est entretenu dimanche avec ses homologues saoudien et émirati d'une diversification des approvisionnements des Européens en énergie afin de réduire leur dépendance vis-à-vis de la Russie.
"Il a souligné la nécessité d’une mobilisation internationale forte pour accroître la pression sur la Russie afin de mettre un terme à l'offensive en Ukraine", a indiqué la porte-parole de la diplomatie française.
Il a aussi souligné "l’importance de poursuivre le travail engagé en vue d’une diversification des approvisionnements énergétiques européens", a ajouté Anne-Claire Legendre.
L'Arabie saoudite, premier producteur mondial de pétrole, et les Emirats, également parmi les plus grands exportateurs de brut au monde, ont jusqu'ici évité de prendre position contre la Russie.
Les Européens demandent aux pays du Golfe d'accroître leur production pétrolière pour freiner l'envolée des prix du brut provoquée par l'invasion russe de l'Ukraine et réduire la part du pétrole russe sur le marché mondial.
L'Union européenne (UE), dépendante des hydrocarbures russes, s'organise également pour réduire de deux tiers dès cette année ses achats de gaz à Moscou.
Le chef de la diplomatie française se rendra la semaine prochaine au Qatar, qui compte parmi les trois premiers exportateurs mondiaux de gaz naturel liquéfié (GNL).
Lors de son échange avec le saoudien Fayçal ben Farhane, Jean-Yves Le Drian a rappelé la "ferme condamnation" par Paris des attaques conduites par les Houthis sur le territoire saoudien et apporté son "soutien aux initiatives" en vue d’une solution politique au conflit yéménite.
Ce conflit oppose depuis plus de sept ans les forces progouvernementales, appuyées par une coalition internationale dirigée par Ryad, et les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran.
Le chef de la diplomatie française a par ailleurs averti son homologue émirati, Cheikh Abdallah ben Zayed Al Nahyane, qu’une "réhabilitation sans contrepartie du régime syrien n’apportera la stabilité ni à la Syrie, ni à la région".
Le président syrien Bachar al-Assad a effectué le 18 mars aux Emirats sa première visite dans un pays arabe depuis le début en 2011 du conflit qui a ravagé son pays.
Le ministre français des Affaires étrangères a aussi une nouvelle fois insisté sur "la nécessité d’un retour dans les plus brefs délais" à l'accord sur le nucléaire iranien.
Les Etats-Unis et l'Iran sont dans les dernières phases de pourparlers indirects visant à relancer le pacte de 2015 censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique, en échange de la levée des sanctions qui asphyxient l'économie iranienne. L'UE a estimé samedi que la conclusion d'un accord était une "affaire de jours".
E.Leuenberger--NZN