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Dans sa troisième course au fauteuil présidentiel, le trotskiste Philippe Poutou (NPA) défend un projet visant à mettre "les capitalistes hors d'état de nuire", se dressant face au candidat "président des riches" Emmanuel Macron (LREM).
Face à "l'urgence anticapitaliste", son slogan, l'ex-ouvrier souhaite l'expropriation des grandes entreprises, à commencer par les grands groupes de l'industrie pharmaceutique, et des multinationales "qui pillent les richesses aux quatre coins du monde".
Se voulant "écosocialiste", Philippe Poutou veut amorcer une "véritable transition écologique" grâce à la socialisation de "secteurs clés de l'économie" comme celui de l'énergie et de ses poids lourds - EDF, entre autres.
Pour lui, le capitalisme est une "dangereuse arnaque".
Afin de "sauver les emplois", il compte interdire le licenciement et prévoit de basculer à la semaine de 4 jours, donnant aux travailleurs davantage de temps pour "s'occuper de soi et des siens".
Outre le retour à une agriculture paysanne "libérée du productivisme", il se donne 10 ans pour sortir du nucléaire et des énergies fossiles et porte l'objectif audacieux de 100% d'énergies renouvelables d'ici à 2050.
A l'instar de sa rivale d'extrême gauche Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), le syndicaliste CGT se présente comme "internationaliste", défendant l'ouverture totale des frontières de l'Hexagone et au-delà, pour une libre installation et circulation des migrants.
Sur le statut insulaire, et notamment celui de la Corse, le candidat NPA a récemment déclaré être "pour le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes", plaidant "la reconnaissance d'un statut, d'une langue, d'une culture et du droit" pour ces territoires.
D'autres mesures notables de son programme: l'expropriation des cliniques privées avec leur intégration à l'hôpital public, la régularisation de tous les sans-papiers, le désarmement de la police et la sortie de l'OTAN.
E.Schneyder--NZN