Zürcher Nachrichten - Ukraine: la Russie se retire du Nord tandis que la Croix-Rouge tente une nouvelle évacuation à Marioupol

EUR -
AED 3.879454
AFN 71.766172
ALL 98.446538
AMD 408.727287
ANG 1.903424
AOA 962.189651
ARS 1055.136057
AUD 1.630409
AWG 1.901181
AZN 1.789518
BAM 1.961728
BBD 2.132343
BDT 126.201335
BGN 1.9588
BHD 0.398064
BIF 3118.741826
BMD 1.056211
BND 1.421281
BOB 7.297188
BRL 6.105428
BSD 1.056091
BTN 89.136639
BWP 14.496666
BYN 3.456143
BYR 20701.745225
BZD 2.128773
CAD 1.480962
CDF 3026.046048
CHF 0.937129
CLF 0.037557
CLP 1036.439301
CNY 7.636301
CNH 7.645963
COP 4727.78219
CRC 539.429963
CUC 1.056211
CUP 27.989605
CVE 110.599191
CZK 25.276513
DJF 188.054673
DKK 7.458575
DOP 63.873001
DZD 141.196108
EGP 52.131744
ERN 15.843172
ETB 130.910644
FJD 2.402194
FKP 0.833686
GBP 0.831777
GEL 2.883565
GGP 0.833686
GHS 16.976135
GIP 0.833686
GMD 74.991397
GNF 9102.504493
GTQ 8.155953
GYD 220.943428
HKD 8.217753
HNL 26.666577
HRK 7.53423
HTG 138.767993
HUF 406.15981
IDR 16809.289017
ILS 3.948874
IMP 0.833686
INR 89.180057
IQD 1383.48038
IRR 44458.579959
ISK 146.095547
JEP 0.833686
JMD 167.185173
JOD 0.748958
JPY 164.521312
KES 136.515348
KGS 91.231852
KHR 4289.881246
KMF 492.563931
KPW 950.589942
KRW 1479.650439
KWD 0.32489
KYD 0.880043
KZT 523.582077
LAK 23200.543009
LBP 94573.658376
LKR 308.542304
LRD 194.845062
LSL 19.330811
LTL 3.118718
LVL 0.638891
LYD 5.158587
MAD 10.547972
MDL 19.130443
MGA 4948.044906
MKD 61.515768
MMK 3430.533723
MNT 3589.00659
MOP 8.466021
MRU 41.984863
MUR 49.842827
MVR 16.318166
MWK 1831.198548
MXN 21.74186
MYR 4.732353
MZN 67.489547
NAD 19.330811
NGN 1774.287045
NIO 38.86892
NOK 11.740652
NPR 142.624361
NZD 1.797365
OMR 0.406676
PAB 1.056111
PEN 4.024312
PGK 4.184644
PHP 62.056118
PKR 293.325825
PLN 4.325535
PYG 8247.922253
QAR 3.849933
RON 4.976236
RSD 117.044056
RUB 105.092045
RWF 1449.953783
SAR 3.967208
SBD 8.854807
SCR 14.362927
SDG 635.317643
SEK 11.596225
SGD 1.417832
SHP 0.833686
SLE 24.097471
SLL 22148.231865
SOS 603.523631
SRD 37.343937
STD 21861.445383
SVC 9.240923
SYP 2653.762908
SZL 19.339168
THB 36.814269
TJS 11.257603
TMT 3.707302
TND 3.335479
TOP 2.473748
TRY 36.27907
TTD 7.170667
TWD 34.391332
TZS 2809.522312
UAH 43.536853
UGX 3875.711004
USD 1.056211
UYU 44.865568
UZS 13525.870313
VES 47.523829
VND 26827.771874
VUV 125.395551
WST 2.94851
XAF 657.932577
XAG 0.034763
XAU 0.000412
XCD 2.854464
XDR 0.795596
XOF 657.976316
XPF 119.331742
YER 263.843317
ZAR 19.268254
ZMK 9507.174232
ZMW 28.963064
ZWL 340.099669
  • AEX

    11.9100

    874.85

    +1.38%

  • BEL20

    26.5400

    4239.65

    +0.63%

  • PX1

    96.7100

    7313.67

    +1.34%

  • ISEQ

    139.5600

    9831.25

    +1.44%

  • OSEBX

    23.8400

    1426.26

    +1.7%

  • PSI20

    82.4600

    6376.94

    +1.31%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    48.0500

    2942.61

    +1.66%

  • N150

    57.6300

    3313.52

    +1.77%

Ukraine: la Russie se retire du Nord tandis que la Croix-Rouge tente une nouvelle évacuation à Marioupol
Ukraine: la Russie se retire du Nord tandis que la Croix-Rouge tente une nouvelle évacuation à Marioupol

Ukraine: la Russie se retire du Nord tandis que la Croix-Rouge tente une nouvelle évacuation à Marioupol

L'Ukraine a confirmé samedi que les forces russes opéraient un "retrait rapide" des régions de Kiev et Tcherniguiv, dans le Nord de son territoire, visant à "prendre pied" dans l'Est et le Sud, où de nouvelles évacuations de civils étaient prévues dans la journée.

Taille du texte:

Après une nuit de bombardements dans le centre et l'est du pays, la Croix-Rouge s'apprêtait samedi à tenter de faire sortir des civils de Marioupol (Sud-Est), un port stratégique et assiégé de la mer d'Azov où la situation humanitaire est catastrophique.

"Après un retrait rapide des Russes des régions de Kiev et de Tcherniguiv (...), il est tout à fait clair que la Russie a choisi une autre tactique prioritaire", a écrit un conseiller présidentiel ukrainien, Mykhaïlo Podoliak, sur la messagerie Telegram. Il s'agit de "se replier vers l'Est et le Sud, garder le contrôle de vastes territoires occupés et y prendre pied de façon puissante", poursuit-il.

Pour les Russes, le contrôle de Marioupol permettrait d'assurer une continuité territoriale depuis la Crimée jusqu'aux deux républiques séparatistes prorusses du Donbass (Donetsk et Lougansk).

Impossibles pendant des semaines, les évacuations ont commencé à petite échelle. Vendredi, "les couloirs humanitaires ont fonctionné dans trois régions: Donetsk, Lougansk et Zaporojie. Nous avons réussi à sauver 6.266 personnes, dont 3.071 de Marioupol" a affirmé le président Zelensky dans la nuit de vendredi à samedi.

- "Notre ville n'existe plus" -

L'AFP a assisté à l'arrivée d'une trentaine de bus d'évacuation dans la ville de Zaporojie vendredi soir.

En arrivant dans la banlieue de Zaporojie, certains évacués pleuraient de soulagement. "Nous avons pleuré lorsque nous avons vu des soldats au poste de contrôle avec des écussons ukrainiens sur leurs bras", a confié Olena, sa petite fille dans les bras. "Ma maison a été détruite. Je l'ai vu sur des photos. Notre ville n'existe plus".

Plusieurs personnes ont raconté à l'AFP avoir dû marcher 15 kilomètres ou plus pour quitter Marioupol, avant de trouver des véhicules privés, puis de terminer leur voyage par un trajet en bus de 12 heures à travers une série de points de contrôle, au lieu de trois heures avant la guerre.

Ces habitants de Marioupol avaient réussi à rejoindre la ville de Berdiansk, occupée par les forces russes, où elles ont été prises en charge par le convoi, selon des témoignages à l'AFP et des responsables officiels.

Samedi, sept couloirs humanitaires étaient prévus dans l'Est et le Sud-Est, selon la Première ministre Iryna Verechtchouk.

Le ministre turc de la Défense Hulusi Akar a offert samedi le "soutien maritime, en particulier pour l'évacuation de Marioupol des civils et des blessés turcs ou d'autres nationalités", selon l'agence de presse officielle Anadolu.

Après avoir dû renoncer à atteindre Marioupol vendredi, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a annoncé qu'il essaierait à nouveau samedi "de faciliter le passage en toute sécurité de civils de Marioupol".

Mais "pour que l'opération réussisse, il est essentiel que les parties respectent les accords et fournissent les conditions nécessaires et les garanties de sécurité", a aussi souligné le CICR.

- Retrait russe de Tchernobyl -

Des conditions fragilisées par la poursuite des combats. La Russie a accusé vendredi l'Ukraine d'avoir mené une frappe par hélicoptères sur son sol et agité la menace d'un durcissement des négociations. Kiev n'a pas commenté, M. Zelensky déclarant à la chaîne américaine Fox News qu'il "ne discutait pas de (ses) ordres en tant que commandant en chef".

L'attaque a touché les installations de stockage de carburant du géant de l'énergie Rosneft à Belgorod, ville russe à environ 40 kilomètres de la frontière avec l'Ukraine.

Pour le ministère britannique de la Défense, la destruction de réservoirs de pétrole à Belgorod ainsi que les explosions dans un dépôt de munitions près de la ville ajouteront "probablement une pression supplémentaire à court terme sur les chaînes logistiques russes déjà très sollicitées".

L'Ukraine a de son côté averti que les soldats russes ayant quitté la centrale nucléaire de Tchernobyl - site du pire accident nucléaire au monde, en 1986 - après des semaines d'occupation avaient pu être exposés à des radiations, jugeant que "la Russie s'était comportée de manière irresponsable à Tchernobyl" en creusant des tranchées dans les zones contaminées et en empêchant le personnel de la centrale de remplir ses fonctions.

Depuis la nuit de vendredi à samedi, plusieurs régions, notamment dans le centre et l’est, ont été bombardées.

Les frappes ont touché des quartiers résidentiels à Kharkiv (est), selon la présidence citant les autorités régionales, mais aussi des infrastructures à Dnipro (centre) selon le gouverneur régional, ou encore des localités dans les régions de Donetsk et Lougansk (est), ainsi que Kherson (sud).

Des bombardements ont aussi atteint des infrastructures à Krementchouk (centre, région de Poltava), siège de la plus grande raffinerie de pétrole ukrainienne, a indiqué la présidence ukrainienne, tandis que le ministère russe de la Défense annonçait samedi matin avoir détruit avec "des armes de haute précision" des dépôts d'essence et de carburant diesel de la raffinerie.

Ces dépôts servaient à fournir du carburant aux forces ukrainiennes dans le centre et dans l’est du pays, selon un communiqué du ministère.

- Nouvelle aide américaine -

Des "missiles russes" ont également mis hors service deux aérodromes militaires des régions de Poltava et Dnipropetrovsk (centre), selon la même source.

À Kharkiv, les bombardements se poursuivaient samedi matin par intermittence, en particulier sur le district de Saltivka, un quartier déjà en grande partie détruit et déserté par ses habitants, hormis quelques réfugiés dans les caves, a constaté l'AFP sur place.

"Donnez-nous des missiles. Donnez-nous des avions", a plaidé le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur Fox News. "Vous ne pouvez pas nous donner des F-18 ou des F-19 ou tout ce que vous avez ? Donnez-nous les vieux avions soviétiques (...). Donnez-moi quelque chose pour défendre mon pays".

La demande a été entendue par les États-Unis, qui ont annoncé jusqu'à 300 millions de dollars supplémentaires d'aide militaire à l'Ukraine, en complément de l'aide militaire allouée depuis l'invasion, représentant plus de 1,6 milliard.

Les pourparlers de paix entre les responsables ukrainiens et russes ont repris vendredi par vidéo, mais le Kremlin a prévenu que l'attaque à Belgorod ne pouvait "être perçue comme créant des conditions confortables pour la poursuite des négociations".

Dimanche, le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, le Britannique Martin Griffiths, sera à Moscou afin d'essayer d'obtenir un "cessez-le-feu humanitaire" en Ukraine, a annoncé vendredi le chef des Nations unies, Antonio Guterres.

Le pape François a fustigé samedi à Malte les actes de "quelque puissant" enfermé dans des "intérêts nationalistes" en évoquant le "vent glacial de la guerre" venu de "l'Est de l'Europe"dans une allusion claire au président russe Vladimir Poutine, sans cependant le nommer.

L'économie ukrainienne subit, elle, le contrecoup des événements: le PIB ukrainien s'est effondré de 16% au premier trimestre, par rapport à la même période de l'an dernier, selon des estimations du ministère de l’Economie.

J.Hasler--NZN