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La cheffe de l'exécutif de Hong Kong Carrie Lam a annoncé lundi qu'elle ne briguerait pas de deuxième mandat en mai, lorsque l'élite politique pro-Pékin de la ville choisira un nouveau dirigeant.
"Je vais achever mon mandat de cinq ans en tant que cheffe de l'exécutif le 30 juin et finir officiellement ma carrière de 42 ans dans le gouvernement", a annoncé Mme Lam à la presse.
La dirigeante a assuré que les dirigeants de Pékin, qu'elle a avertis de ses intentions en mars 2021, "ont compris et respecté" son choix.
Mme Lam, 64 ans, a justifié son choix par "des considérations familiales".
"Je dois faire passer les membres de ma famille en premier, et ils estiment qu'il est temps pour moi de rentrer chez moi", a-t-elle déclaré.
Après une carrière de fonctionnaire, Mme Lam était devenue en 2017 la première femme à diriger Hong Kong.
Son mandat a été particulièrement mouvementé. D'immenses manifestations pro-démocratie en 2019 ont entraîné une rigoureuse reprise en main de la ville par le gouvernement central chinois. Puis Hong Kong s'est isolé de façon draconienne du reste du monde pendant deux ans pour se protéger du Covid-19, avant que l'arrivée du variant très contagieux Omicron ne déborde complètement le système sanitaire du territoire.
Le poste de chef de l'exécutif ne résulte pas d'une élection directe, ce qui était l'une des principales revendications du camp démocrate, désormais réduit au silence. C'est un comité de 1.500 personnes, toutes acquises au régime chinois, qui désigne le dirigeant.
Les pronostics pour qui sera le prochain dirigeant du territoire de 7,5 millions d'habitants, troisième place financière mondiale, sont incertains.
Le nouveau chef de l'exécutif sera choisi le 8 mai, mais pour l'heure, aucune candidature réaliste ne s'est dévoilée.
L'actuel numéro deux de Hong Kong, John Lee, un ancien des services de sécurité, a été présenté par la presse locale comme un candidat probable.
Mme Lam a dit lundi n'avoir encore reçu aucune démission de ministre, étape obligée pour tout membre du gouvernement avant d'entrer en campagne.
La dirigeante sortante a aussi remercié Pékin pour son soutien et sa confiance, rappelant que son mandat avait été marqué par "une pression sans précédent" avec les manifestations de 2019 et la pandémie de Covid-19.
Y.Keller--NZN