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Le gouvernement allemand a présenté vendredi un programme d'aides de plusieurs milliards d'euros aux entreprises touchées par les conséquences de la guerre en Ukraine, notamment à cause des coûts de l'énergie et des pénuries de matériaux.
"Cette guerre a des répercussions sur l'Allemagne, et le gouvernement considère qu'il est de sa responsabilité de limiter les dommages sur l'économie", a déclaré, lors d'une conférence de presse, le ministre des Finances Christian Lindner.
Ce "bouclier de protection" contient notamment une enveloppe de 100 milliards d'euros de prêts garantis par l'Etat et 7 milliards d'euros de prêts publics à taux réduit, a détaillé le ministère de l'Economie.
Berlin prévoit aussi d'accorder des aides directes pouvant aller jusqu'à "5 milliards d'euros", pour alléger la facture énergétique des entreprises, a ajouté M. Lindner.
Enfin, le plan ouvre la voie à des "aides en capital" accordées par l'Etat pour les entreprises les plus en difficultés. "Il s'agit d'un programme d'amortissement économique", a commenté M. Lindner.
La guerre en Ukraine frappe en effet de plein fouet le puissant secteur industriel allemand, notamment à cause du coût de l'énergie, qui a flambé depuis l'invasion russe.
Les industriels allemands, qui dépendent fortement du commerce international, sont aussi touchés par les perturbations sur les chaînes d'approvisionnement, et par les sanctions prises contre la Russie.
Le plan présenté vendredi s'inspire des programmes d'aides aux entreprises débloqués ces dernières années contre les effets de la pandémie de Covid-19, et qui ont porté sur 134 milliards d'euros depuis 2020 pour l'Allemagne.
Un coût que ne devraient toutefois pas atteindre les répercussions de la guerre en Ukraine, selon M. Lindner : "la situation économique actuelle est différente de celle de la pandémie" car la "croissance économique et la situation sur le marché du travail sont stables", a-t-il commenté.
Les aides aux entreprises s'ajoutent aux milliards d'euros débloqués fin mars pour soutenir les ménages face à la hausse du prix du chauffage et des carburants, via notamment des aides directes et des réductions de taxe.
L'ensemble de ces dépenses feront l'objet d'une rallonge au budget fédéral 2022, qui prévoit déjà 99,7 milliards d'euros de nouvelles dettes, a déjà prévenu le gouvernement sans préciser le montant supplémentaire à budgéter
E.Schneyder--NZN