Zürcher Nachrichten - JO-2024: La France en quête d'un "effet Jacquet", comme en 1998

EUR -
AED 3.877617
AFN 71.807807
ALL 97.772617
AMD 410.869543
ANG 1.895795
AOA 964.384836
ARS 1057.55224
AUD 1.623661
AWG 1.894435
AZN 1.78834
BAM 1.947856
BBD 2.123957
BDT 125.707294
BGN 1.956859
BHD 0.39796
BIF 3106.857885
BMD 1.055704
BND 1.409166
BOB 7.295246
BRL 6.100939
BSD 1.051925
BTN 88.833685
BWP 14.311832
BYN 3.442492
BYR 20691.802984
BZD 2.120372
CAD 1.477094
CDF 3029.870901
CHF 0.934506
CLF 0.037175
CLP 1025.775052
CNY 7.650481
CNH 7.653977
COP 4637.06472
CRC 534.724154
CUC 1.055704
CUP 27.976162
CVE 109.817103
CZK 25.300695
DJF 187.317785
DKK 7.45859
DOP 63.352214
DZD 140.860582
EGP 52.523718
ERN 15.835564
ETB 129.4699
FJD 2.397768
FKP 0.833285
GBP 0.83341
GEL 2.897931
GGP 0.833285
GHS 16.756657
GIP 0.833285
GMD 74.423577
GNF 9066.109095
GTQ 8.120878
GYD 219.972825
HKD 8.2172
HNL 26.579099
HRK 7.530612
HTG 138.1877
HUF 410.087781
IDR 16788.864432
ILS 3.94277
IMP 0.833285
INR 89.071352
IQD 1377.97981
IRR 44450.426221
ISK 145.296679
JEP 0.833285
JMD 166.842681
JOD 0.748808
JPY 164.518836
KES 136.69227
KGS 91.319811
KHR 4272.614305
KMF 490.66493
KPW 950.13341
KRW 1475.338096
KWD 0.324703
KYD 0.876625
KZT 521.981062
LAK 23064.149669
LBP 94199.393249
LKR 306.054633
LRD 191.45187
LSL 19.016418
LTL 3.11722
LVL 0.638584
LYD 5.131121
MAD 10.510034
MDL 19.118206
MGA 4917.01546
MKD 61.545741
MMK 3428.886171
MNT 3587.28293
MOP 8.433205
MRU 41.865645
MUR 48.857678
MVR 16.310698
MWK 1824.08625
MXN 21.346443
MYR 4.720585
MZN 67.522783
NAD 19.01893
NGN 1768.103947
NIO 38.712475
NOK 11.659599
NPR 142.135636
NZD 1.795711
OMR 0.406451
PAB 1.05191
PEN 3.992018
PGK 4.232776
PHP 62.226904
PKR 292.329865
PLN 4.334394
PYG 8192.663234
QAR 3.836353
RON 4.97638
RSD 116.9868
RUB 105.955952
RWF 1446.926019
SAR 3.963348
SBD 8.835737
SCR 14.11749
SDG 635.001454
SEK 11.611532
SGD 1.417573
SHP 0.833285
SLE 23.857186
SLL 22137.594933
SOS 601.159516
SRD 37.518143
STD 21850.946183
SVC 9.204459
SYP 2652.488409
SZL 19.013721
THB 36.624451
TJS 11.181794
TMT 3.705522
TND 3.314482
TOP 2.472567
TRY 36.389597
TTD 7.142867
TWD 34.361069
TZS 2800.256971
UAH 43.428889
UGX 3873.202862
USD 1.055704
UYU 45.155829
UZS 13490.976078
VES 48.5521
VND 26841.280147
VUV 125.335328
WST 2.947094
XAF 653.301744
XAG 0.034141
XAU 0.000401
XCD 2.853094
XDR 0.800148
XOF 653.301744
XPF 119.331742
YER 263.821137
ZAR 19.125085
ZMK 9502.594831
ZMW 29.059753
ZWL 339.936333
  • AEX

    1.7200

    863.69

    +0.2%

  • BEL20

    40.3400

    4156.76

    +0.98%

  • PX1

    31.8100

    7261.63

    +0.44%

  • ISEQ

    69.2300

    9684.41

    +0.72%

  • OSEBX

    15.2900

    1458.2

    +1.06%

  • PSI20

    14.6300

    6374.38

    +0.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -14.2000

    2769.47

    -0.51%

  • N150

    14.7800

    3298.11

    +0.45%

JO-2024: La France en quête d'un "effet Jacquet", comme en 1998
JO-2024: La France en quête d'un "effet Jacquet", comme en 1998 / Photo: Jack GUEZ - AFP/Archives

JO-2024: La France en quête d'un "effet Jacquet", comme en 1998

A la recherche d'un "effet Aimé Jacquet" 1998. La France faisait alors cohabiter Chirac et Jospin, célébrait dans la liesse et l'unité ses footballeurs champions du monde, et la croissance repartait.

Taille du texte:

Vingt-six ans après le sacre des Bleus du foot, les JO apporteront-ils un peu de baume à l'âme inquiète de Français qui ont parfois plus le sentiment de perdre que de gagner au quotidien?

Le sport, son adrénaline, ses joies et ses occasions de se retrouver au stade, dans la rue, mais aussi devant l'écran... Les JO sont LA compétition où même sans raffoler du sport, on se laisse aller à regarder un match ou une course, même si les jeunes sont moins séduits qu'avant.

A 100 jours de l'ouverture, l'attention se focalise sur l'organisation de haute volée de ce spectacle planétaire dans un contexte de menace d'attentat, de tensions géopolitiques et d'une France fracturée et inquiète.

Les inquiétudes sur les transports ou encore la sécurité? Du "JO +bashing+" pour Tony Estanguet, patron du comité d'organisation, qui reconnaît toutefois que c'est "inévitable" et "presque sain".

"On lit 90% de choses négatives sur les JO", calcule de son côté Pierre Rabadan, adjoint aux Sports à la mairie de Paris, pour qui "il est temps de préparer la fête dans les esprits".

"Quand le sport va arriver, cela va nettoyer tout cela", est persuadée une source gouvernementale.

"Ce que l'on voit en ce moment ce sont des angoisses françaises. On se dit +On ne sera pas au niveau, cela ne sera pas fini+ etc. On n'arrête pas de se taper dessus", explique le sociologue Jean Viard à l'AFP, qui pense que cela va "probablement bien se passer". Parmi les motifs de réjouissances, note-t-il: "On tient les délais et les budgets."

Mais c'est vrai que "les JO arrivent à un moment où l'on a peur. C'est un peu comme faire la fête au milieu d'un cimetière. C'est difficile à porter. Cela ne peut pas être complètement joyeux", commente-t-il. Surtout, avec en arrière-plan, la guerre en Ukraine, à Gaza, la crise climatique, les menaces sécuritaires.

-"baguette magique"-

Au niveau national, en dehors des revendications des uns et des autres lié au surcroît de travail estival qui nourrissent des préavis de grève, les JO semblent loin et l'atmosphère politique heurtée.

En Seine-Saint-Denis par exemple, département deshérité, depuis presque deux mois des profs, des élèves et des parents battent le pavé pour protester devant des conditions d'études indignes. "177 millions d'euros pour une piscine et l'école coule", affiche une banderole juste avant l'inauguration du centre aquatique olympique à Saint-Denis début avril.

Les autorités relèvent que ce département a reçu 80% des investissements publics pour les JO.

Un mois et demi avant l'ouverture des JO, les élections européennes auront aussi une influence sur l'atmosphère nationale, tout comme l'Euro de foot en Allemagne qui pourrait réchauffer l'ambiance compte tenu du statut de favori de l'équipe de France.

Mais même en cas de fête réussie, les gens seront-ils plus heureux après les JO?

"Cela n'a jamais été montré. L'effet Aimé Jacquet, je sais pas s'il y en a eu un, mais s'il y en a eu un, il n'a pas duré", explique à l'AFP, Michael Attali, historien du sport à l'université Rennes II, qui a travaillé sur l'héritage social des événements sportifs.

"Le récit politique conduit à dire +on organise les Jeux, peut-être que cela va être la pagaille (..) mais ne vous inquiétez pas, ça va changer votre vie+", observe-t-il. "On a l'impression que la France va connaître une nouvelle ère, quasiment une nouvelle civilisation, grâce aux Jeux!", ironise-t-il.

"Le sport est un peu appréhendé comme étant une baguette magique", résume-t-il.

Dans une tribune dans l'Express en décembre, le politologue Jérôme Fourquet, qui a théorisé les fractures françaises, n'est pas tendre pour les optimistes béats: "Que certains puissent attendre cet événement avec joie et fierté est une chose. Que le succès de ce rendez-vous puisse avoir des retombées positives, également. Mais il est illusoire de penser que les JO seront l'occasion de réparer la France par la fête et l'événementiel. C'est la politique Potemkine: tant que la vitrine tient tout va!"

- "Jeux des démocraties"-

L'ex-ministre de droite, François Baroin lui croit en une "dynamique": "Je ne pense pas que les JO dans un grand et vieux pays comme le nôtre soit un événement à banaliser." "Loin du cynisme ambiant et des difficultés du jour qui existent et qu'il ne faut pas minorer, ce ne sera pas une parenthèse tout à fait comme les autres", promet-il.

"La vraie question pour la France, et pour les autres pays, c'est la problématique de sécurité. Les menaces au coin de la rue ne rassurent pas et le bout du monde fait peur, donc trouver le juste équilibre pour préparer cet événement c'est une grande responsabilité pour l'Etat", analyse-t-il.

Paul Dietschy, professeur d'histoire à l'université Bourgogne Franche-Comté, résume l'enjeu: "Ce ne sont pas seulement des Jeux français, ce sont des Jeux des démocraties. On est dans une période très incertaine, où les démocraties sont minoritaires dans le monde et menacées." "Il est important de montrer qu'elles peuvent s'affirmer par ce biais", explique-t-il à l'AFP.

X.Blaser--NZN