Zürcher Nachrichten - En mer Noire, la Roumanie traque les mines de la guerre

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En mer Noire, la Roumanie traque les mines de la guerre
En mer Noire, la Roumanie traque les mines de la guerre / Photo: Daniel MIHAILESCU - AFP/Archives

En mer Noire, la Roumanie traque les mines de la guerre

Un geyser jaillit vers le ciel. A 10 km du port roumain de Constanta, des plongeurs viennent de déclencher des explosifs pour neutraliser une mine, un danger omniprésent pour les navires en mer Noire depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine.

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"Nous sommes constamment en état d'alerte", témoigne Mihai Iordache, interrogé par l'AFP au cours d'un exercice militaire cette semaine.

Ce capitaine de 45 ans sait de quoi il parle : il a procédé en 2022 à une vraie opération de déminage, sur l'un des cinq engins découverts dans les eaux territoriales roumaines à la suite du déclenchement de l'offensive russe.

Au total, 98 mines flottantes ont été localisées dans toute la mer Noire et détruites sur la période. Des charges disposées par les belligérants pour protéger leurs côtes et ayant dérivé sous l'effet notamment des tempêtes.

"Une mine peut sérieusement endommager ou même détruire un navire", rappelle M. Iordache. Un enjeu crucial depuis que le trafic commercial a fortement augmenté au départ de Constanta, devenu un port incontournable pour les marchandises ukrainiennes, à commencer par les céréales, ne pouvant plus partir des ports ukrainiens bloqués.

Préserver cette liberté de navigation en déjouant la "menace" des mines, c'est la priorité, explique le chef d'état-major de la Marine Mihai Panait.

- Alliance "vitale" -

Dans cette optique, une alliance jugée "vitale" a été conclue en janvier avec la Turquie et la Bulgarie mais elle n'est pas encore opérationnelle faute de ratification à Ankara.

Aucune date n'a été pour l'instant avancée par les responsables turcs, selon une source parlementaire contactée par l'AFP.

Une fois cet accord effectif, des missions communes aux trois pays pourront être remplies.

En attendant, les marins roumains s'entraînent seuls à bord d'un nouveau bateau de déminage, le M270 acheté à la Royal Navy, doté d'un sonar pouvant explorer jusqu'à 1.500 mètres à l'avant de la coque et 200 mètres de profondeur.

Arrivé en décembre, l'imposant bâtiment gris offre une meilleure sécurité à l'équipage et une plus grande capacité de détection. "Sans comparaison avec les outils dont on disposait avant", se félicite son commandant de 37 ans, Denis Giubernea.

Sur le pont, des marins scrutent la mer avec des jumelles en quête d'objets suspects. Dès qu'une possible mine est détectée, des plongeurs spécialisés interviennent mais, à l'avenir, il sera possible de procéder à la destruction à l'aide d'un véhicule sous-marin actionné à distance, raconte-t-il.

Un deuxième navire de ce type est attendu d'ici à fin 2024 et sa future patronne Madalina Dragan-Ghigalau, 38 ans, a hâte d'en prendre les manettes, maintenant que "le danger est réel", après les entraînements très théoriques qu'elle a suivis il y a dix ans.

A l'issue du conflit, d'autres pays de l'Otan pourront être conviés pour explorer les eaux et éviter que des mines ne refassent surface des années plus tard.

- Angoisse des pêcheurs -

A l'occasion des vastes manoeuvres de l'Alliance atlantique baptisées "Sea Shield 24", qui ont mobilisé 2.200 militaires de 13 nations du 8 au 21 avril, un plongeur français a déjà embarqué sur le M270 pour observer les opérations et semer les bases d'une coopération future avec la Roumanie.

Pour les pêcheurs, il est urgent de redoubler d'efforts afin d'éliminer ce danger qui les paralyse.

Selon Laurentiu Mirea, le président d'une organisation chapeautant 36 sociétés de pêche, ils sont dorénavant nombreux à refuser de se rendre en mer.

Il appelle à la mise en place le long de la côte roumaine d'équipes de la marine capables de rapidement se déployer en cas de détection d'une mine.

Sur la jetée de Navodari, au nord de Constanta, Dan Gheorghe Giurgiu ne cache pas sa peur. Il évite désormais de sortir en mer le soir ou de se diriger vers les côtes ukrainiennes plus au nord.

"Nous ne pouvons pas prendre le risque d'être touchés", confie ce marin de 52 ans, la peau burinée par le soleil, tout en démêlant les filets au lendemain de la capture de 170 kg de turbots. "Même si vous échappez à la mort, c'est le travail d'une vie qui part en fumée".

D.Graf--NZN