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Donald Trump courtise samedi les partisans des armes à feu à la réunion annuelle de leur influent lobby, la NRA, à Dallas (Texas), au milieu d'un retour en campagne virulent, entre insultes contre Joe Biden et fausse théorie selon laquelle l'élection de 2020 lui aurait été volée.
Entre deux audiences à son procès pénal à New York, l'ancien président des Etats-Unis (2017-2021) et candidat des républicains met à profit le week-end pour faire campagne devant les plus fervents partisans du droit à posséder des armes à feu, consacré par le 2e amendement de la Constitution américaine.
Il doit s'exprimer dans l'après-midi au forum annuel des dirigeants de la National Rifle Association (NRA), à Dallas (Texas).
Vendredi, en prenant la parole lors d'un dîner de donateurs dans le Minnesota, il a réaffirmé sa théorie, jamais prouvée, selon laquelle l'élection présidentielle de 2020, remportée par son rival Joe Biden, a été truquée. Il s'est dit notamment persuadé qu'il avait remporté le vote dans l'Etat du Minnesota, en 2016 et 2020, alors que c'est la candidate démocrate, Hillary Clinton, puis Joe Biden, qui avaient gagné.
Puis il a lancé des invectives virulentes et parfois insultantes contre Joe Biden, qualifié entre autres d'"horrible être humain".
"Mon opposant n'est pas un bon perdant. Mais c'est un perdant", lui a répondu le président américain, en campagne dans un restaurant d'Atlanta, dans l'Etat de Géorgie.
Le milliardaire républicain de 77 ans entretient des relations privilégiées avec la NRA, qui lui a versé des dizaines de millions de dollars pour sa campagne victorieuse en 2016.
Il a d'ores et déjà promis que s'il revenait au pouvoir, il détricoterait les mesures de régulation mises en place durant son mandat par l'actuel président Joe Biden, et qui sont jugées timides par les partisans d'un contrôle plus strict.
- Contexte trouble -
Tandis que Joe Biden promet d'agir pour interdire les fusils semi-automatique, utilisés lors des tueries les plus meurtrières, Donald Trump promet le statu quo et se veut le candidat des propriétaires d'armes à feu. "Les démocrates veulent leur prendre leurs armes, et ils les prendront", a-t-il assuré vendredi dans le Minnesota.
"Le président Biden et moi-même continuerons à affronter le lobby des armes à feu pour assurer la sécurité des Américains, tandis que Donald Trump continuera à sacrifier la sécurité de nos enfants et de nos communautés pour satisfaire ses intérêts particuliers", lui a répondu la vice-présidente Kamala Harris, dans une déclaration samedi.
Joe Biden se rend lui en Géorgie, qu'il a remporté de justesse en 2020, notamment pour faire campagne auprès des électeurs afro-américains, cruciaux dans sa victoire en 2020. Il s'adresse dimanche à des étudiants de Morehouse College, une célèbre université de la communauté noire américaine, où a étudié le héros des droits civiques Martin Luther King.
Donald Trump intervient devant la NRA dans un contexte trouble pour l'association. Elle a perdu son emblématique président Wayne LaPierre, démissionnaire en janvier avant son procès civil à New York, où il a été reconnu coupable par un jury de corruption et de mauvaise gestion, avec une réparation financière de plus de 4,3 millions de dollars à la clé.
Les Etats-Unis comptent davantage d'armes individuelles en circulation que d'habitants, une prolifération qui a pour conséquence un taux très élevé de décès par arme à feu aux Etats-Unis, sans comparaison avec celui des autres pays développés.
Environ 49.000 personnes sont mortes par balle en 2021, contre 45.000 en 2020, déjà une année record, soit plus de 130 décès par jour, dont plus de la moitié par suicides.
A.Senn--NZN