Zürcher Nachrichten - La dégradation des grands pâturages mondiaux est "gravement sous-estimée", alerte l'ONU

EUR -
AED 3.88255
AFN 71.983682
ALL 98.46873
AMD 411.080982
ANG 1.906107
AOA 962.964016
ARS 1055.490977
AUD 1.6322
AWG 1.897426
AZN 1.801534
BAM 1.962188
BBD 2.135441
BDT 126.384306
BGN 1.954789
BHD 0.39844
BIF 3123.510376
BMD 1.057062
BND 1.421903
BOB 7.308657
BRL 6.06944
BSD 1.057588
BTN 89.247225
BWP 14.429707
BYN 3.460835
BYR 20718.40665
BZD 2.131901
CAD 1.486836
CDF 3028.481617
CHF 0.936343
CLF 0.037411
CLP 1031.956073
CNY 7.652176
CNH 7.65423
COP 4653.956659
CRC 538.648628
CUC 1.057062
CUP 28.012131
CVE 110.618872
CZK 25.292524
DJF 188.33963
DKK 7.459783
DOP 63.726878
DZD 141.011865
EGP 52.221992
ERN 15.855923
ETB 130.926291
FJD 2.404128
FKP 0.834357
GBP 0.836675
GEL 2.89102
GGP 0.834357
GHS 16.869605
GIP 0.834357
GMD 75.050677
GNF 9114.156392
GTQ 8.171178
GYD 221.276241
HKD 8.228141
HNL 26.716985
HRK 7.540294
HTG 138.941048
HUF 407.222361
IDR 16733.707379
ILS 3.952829
IMP 0.834357
INR 89.216471
IQD 1385.538924
IRR 44494.364524
ISK 144.490814
JEP 0.834357
JMD 167.856978
JOD 0.749567
JPY 163.682281
KES 136.625315
KGS 91.439004
KHR 4273.833816
KMF 493.198497
KPW 951.355007
KRW 1474.209502
KWD 0.32512
KYD 0.881353
KZT 527.733193
LAK 23236.212443
LBP 94713.574895
LKR 308.137195
LRD 194.078205
LSL 19.155265
LTL 3.121228
LVL 0.639406
LYD 5.165525
MAD 10.589275
MDL 19.218207
MGA 4944.003062
MKD 61.533532
MMK 3433.294726
MNT 3591.895137
MOP 8.48037
MRU 42.167896
MUR 49.73442
MVR 16.331397
MWK 1834.036526
MXN 21.504955
MYR 4.736162
MZN 67.543037
NAD 19.154266
NGN 1767.638926
NIO 38.926737
NOK 11.694938
NPR 142.795561
NZD 1.803569
OMR 0.406993
PAB 1.057623
PEN 4.020289
PGK 4.254611
PHP 61.986622
PKR 293.80849
PLN 4.319629
PYG 8243.370729
QAR 3.857139
RON 4.976219
RSD 116.976467
RUB 105.966949
RWF 1452.889059
SAR 3.968438
SBD 8.86919
SCR 14.415999
SDG 635.83159
SEK 11.599681
SGD 1.419628
SHP 0.834357
SLE 23.888907
SLL 22166.057468
SOS 604.456543
SRD 37.425206
STD 21879.040171
SVC 9.254606
SYP 2655.898741
SZL 19.148161
THB 36.68214
TJS 11.253046
TMT 3.710286
TND 3.342984
TOP 2.475742
TRY 36.554206
TTD 7.18031
TWD 34.376737
TZS 2811.7834
UAH 43.8035
UGX 3883.644306
USD 1.057062
UYU 45.355092
UZS 13550.347868
VES 48.340782
VND 26865.219644
VUV 125.496473
WST 2.950883
XAF 658.087138
XAG 0.034006
XAU 0.000406
XCD 2.856762
XDR 0.804597
XOF 658.062156
XPF 119.331742
YER 264.133267
ZAR 19.074036
ZMK 9514.819499
ZMW 29.165404
ZWL 340.373392
  • AEX

    2.8500

    865.37

    +0.33%

  • BEL20

    -6.6600

    4153.5

    -0.16%

  • PX1

    8.7200

    7278.23

    +0.12%

  • ISEQ

    -3.8900

    9709.61

    -0.04%

  • OSEBX

    -3.1800

    1441.81

    -0.22%

  • PSI20

    -14.7800

    6413.45

    -0.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -18.4900

    2783.54

    -0.66%

  • N150

    -2.3200

    3310.83

    -0.07%

La dégradation des grands pâturages mondiaux est "gravement sous-estimée", alerte l'ONU
La dégradation des grands pâturages mondiaux est "gravement sous-estimée", alerte l'ONU / Photo: FADEL SENNA - AFP

La dégradation des grands pâturages mondiaux est "gravement sous-estimée", alerte l'ONU

Des chameliers du Sahara aux éleveurs nomades de la steppe mongole, les sociétés pastorales traditionnelles dépendent des grands espaces sauvages de la planète. Mais la dégradation de ces territoires est "gravement sous-estimée", alerte un rapport onusien publié mardi, avec des conséquences négatives à terme pour toute l'humanité.

Taille du texte:

Grandes plaines, savanes, déserts, toundras, plateaux montagneux et autres prairies naturelles: de l'ordre de la moitié de toutes ces étendues, incluant les déserts et les zones humides, sont jugées dans un état dégradé, selon un rapport de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULD).

Le réchauffement climatique, l'étalement urbain, la croissance démographique et l'expansion des terres agricoles sont les principales causes de la destruction de ces espaces, qui couvrent plus de la moitié des terres émergées (80 millions de kilomètres carrés), liste le rapport.

"Les données actuelles, qui estiment la dégradation des pâturages à environ 25%, sont gravement sous-estimées", déclare à l'AFP Pedro Maria Herrera Calvo, auteur principal du rapport.

"Nous pensons que près de 35%, voire 50%, des pâturages sont déjà dégradés", estime-t-il au terme de ses travaux menés avec une douzaines d'experts.

- Allié climatique -

La "mort silencieuse" de ces terres est pourtant passée largement inaperçue jusqu'ici malgré leur importance cruciale, estime Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la CNULD.

"Nous, l'humanité, devons prêter attention à ce qui est en train de se passer", a-t-il déclaré à l'AFP.

Car "la perte et la détérioration persistante" de ces terres se feraient sentir bien au-delà des communautés pastorales qui, au fil des siècles, ont su adapter leur mode de vie à ces conditions uniques.

Les grandes prairies et étendues sauvages, qui stockent le CO2 dans les sols et stimulent la croissance de la végétation susceptible d'en absorber encore plus, sont de précieux atouts dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Les pratiques agricoles traditionnelles, dont la rotation des cultures, améliorent elles aussi la santé des sols et leur capacité à stocker le carbone, souligne encore Pedro Maria Herrera Calvo.

A l'inverse, leur mauvaise gestion ou protection a érodé les sols, libérant des gaz à effet de serre, et dépouillé la terre des nutriments nécessaires à la survie des plantes et des animaux.

Ces écosystèmes sont des réservoirs de biodiversité de première importance qui abritent les espèces les plus emblématiques du continent africain et fournissent des pâturages à un milliard d'animaux, selon le rapport.

Un sixième de la production alimentaire mondiale dépend de ces espaces, qui sont aussi au fondement de l'économie de plusieurs pays.

- "Sans voix et sans pouvoir" -

Ces régions naturelles forment le socle de leurs sociétés pour un demi-milliard d'éleveurs, pasteurs et nomades d'une centaine de pays, principalement des communautés pauvres et marginalisées, comme les Bédouins, les Peuls en Afrique de l'Ouest ou les Samis en Scandinavie.

Ensemble, ces communautés pastorales représentent un quart des langues parlées au monde.

Ces terres "font parties de notre héritage", a déclaré Ibrahim Thiaw: "leur perte aurait des conséquences sur nos écosystèmes et nos économies, mais signifierait aussi la perte de notre propre culture".

Au lieu d'être conviées autour de la table, ces communautés pastorales restent aujourd'hui "sans voix et sans pouvoir" alors qu'elle sont celles qui comprennent le mieux ces territoires, insiste le rapport.

Ignorer l'expérience ancestrale des peuples pastoraux reviendrait à condamner ces étendues sauvages, ainsi que les populations qui y vivent, met en garde Ibrahim Thiaw.

H.Roth--NZN