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Des centaines de militants manifestaient vendredi en début d'après-midi à Paris devant les locaux du gestionnaire d'actifs Amundi, où s'était tenue dans la matinée son assemblée générale, lui reprochant d'être l'un des actionnaires principaux du géant pétrolier TotalEnergies.
Dans la haute tour de verre qui héberge le siège de la société, dans le 15e arrondissement de la capitale, quelques collaborateurs observaient la foule depuis les fenêtres, a constaté un journaliste de l'AFP.
Sur le parvis, des militants déployaient des drapeaux, une banderole +Liquidation Total+, scandaient des slogans contre TotalEnergies, entourés par de nombreux policiers.
"L'idée initiale était de perturber l'assemblée générale de TotalEnergies, comme c'est le cas depuis trois ans", indique Lou Chesné, porte-parole d'Attac France, précisant qu'"une opération de grande envergure était prévue".
La manifestation de l'année dernière devant l'AG de TotalEnergies ayant "été réprimée très durement, cette année, l'idée était de ne surtout pas mettre en danger les manifestants", a-t-elle ajouté.
Amundi, premier gestionnaire d'actifs européen, est le quatrième plus gros actionnaire de TotalEnergies, selon les données de l'agence financière Bloomberg.
Les manifestants ont été rejoint par des personnalités publiques, la députée écologiste Sandrine Rousseau, la tête de liste des Insoumis aux élections européennes Manon Aubry, ou encore Claire Nouvian, directrice-fondatrice de l'ONG Bloom.
Des groupes représentant des communautés autochtones du Pérou et d'Ouganda étaient présents aussi, en opposition à des projets décriés de TotalEnergies dans ces deux pays.
Plus tôt dans la matinée, plusieurs dizaines de personnes avaient forcé le passage pour rentrer dans le siège d'Amundi, avait indiqué une source policière, précisant qu'une intervention des forces de l'ordre était alors en cours.
Des dégradations ont été commises et des agents de sécurité blessés, selon cette même source.
"L'assemblée générale d'Amundi a pu aller à son terme, malgré des perturbations de manifestation dont une partie a été très violente à l'égard des biens ou des personnes", a réagi un porte-parole du groupe auprès de l'AFP.
Les actionnaires qui participaient à l'assemblée générale en présentiel, dont le nombre n'a pas été précisé, ont pu quitter les locaux discrètement et "dans le calme".
En début d'après-midi, une trentaine de personnes ont été interpellées et emmenées dans un bus des forces de l'ordre, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.
O.Hofer--NZN