Zürcher Nachrichten - JO-2024: de l'Iran aux Jeux, l'espoir "de médaille" d'un lutteur réfugié

EUR -
AED 4.08203
AFN 76.702746
ALL 99.118161
AMD 430.696178
ANG 2.004178
AOA 1036.346547
ARS 1072.749239
AUD 1.626407
AWG 2.003234
AZN 1.879651
BAM 1.957146
BBD 2.245374
BDT 132.891386
BGN 1.955118
BHD 0.418806
BIF 3223.94603
BMD 1.111364
BND 1.4361
BOB 7.701296
BRL 6.154514
BSD 1.112065
BTN 92.900621
BWP 14.642069
BYN 3.638802
BYR 21782.739402
BZD 2.241572
CAD 1.502764
CDF 3189.61578
CHF 0.94199
CLF 0.037168
CLP 1025.578359
CNY 7.822562
CNH 7.823821
COP 4625.220189
CRC 576.696579
CUC 1.111364
CUP 29.451153
CVE 110.340878
CZK 25.147941
DJF 198.028852
DKK 7.458145
DOP 66.815948
DZD 147.307616
EGP 54.126658
ERN 16.670464
ETB 132.576369
FJD 2.43839
FKP 0.846369
GBP 0.832357
GEL 3.017356
GGP 0.846369
GHS 17.493029
GIP 0.846369
GMD 76.683995
GNF 9607.693401
GTQ 8.601993
GYD 232.659994
HKD 8.649131
HNL 27.608986
HRK 7.556178
HTG 146.562106
HUF 394.898794
IDR 16871.231781
ILS 4.214288
IMP 0.846369
INR 92.924333
IQD 1456.814921
IRR 46780.155555
ISK 151.703521
JEP 0.846369
JMD 174.72015
JOD 0.787624
JPY 160.208723
KES 143.455106
KGS 93.632866
KHR 4518.147662
KMF 490.500736
KPW 1000.2272
KRW 1482.809951
KWD 0.339166
KYD 0.926746
KZT 534.712519
LAK 24555.88642
LBP 99585.382179
LKR 338.766008
LRD 222.41495
LSL 19.342802
LTL 3.28157
LVL 0.672253
LYD 5.280703
MAD 10.77501
MDL 19.389334
MGA 5050.473074
MKD 61.506457
MMK 3609.667749
MNT 3776.415689
MOP 8.918513
MRU 44.038284
MUR 51.232565
MVR 17.070873
MWK 1928.326058
MXN 21.543841
MYR 4.637752
MZN 70.960761
NAD 19.342976
NGN 1796.020341
NIO 40.928514
NOK 11.637873
NPR 148.639215
NZD 1.773787
OMR 0.427814
PAB 1.112065
PEN 4.180175
PGK 4.417037
PHP 62.426461
PKR 309.04282
PLN 4.271616
PYG 8656.069376
QAR 4.052287
RON 4.975468
RSD 117.065579
RUB 102.801619
RWF 1500.631944
SAR 4.169803
SBD 9.223575
SCR 15.501332
SDG 668.481652
SEK 11.32489
SGD 1.433871
SHP 0.846369
SLE 25.391676
SLL 23304.747035
SOS 635.537042
SRD 33.824924
STD 23002.996247
SVC 9.730779
SYP 2792.335961
SZL 19.334296
THB 36.623346
TJS 11.821336
TMT 3.889775
TND 3.372819
TOP 2.602923
TRY 37.963275
TTD 7.561268
TWD 35.552357
TZS 3034.024564
UAH 46.046165
UGX 4113.828969
USD 1.111364
UYU 46.282243
UZS 14156.735205
VEF 4025975.399324
VES 40.861655
VND 27350.67432
VUV 131.943397
WST 3.109
XAF 656.408394
XAG 0.036148
XAU 0.000423
XCD 3.003518
XDR 0.822666
XOF 656.41726
XPF 119.331742
YER 278.202274
ZAR 19.289783
ZMK 10003.610157
ZMW 29.497683
ZWL 357.858837
  • AEX

    5.9200

    903.47

    +0.66%

  • BEL20

    16.8600

    4232.61

    +0.4%

  • PX1

    7.5000

    7508.08

    +0.1%

  • ISEQ

    -45.8500

    9921.7

    -0.46%

  • OSEBX

    4.9300

    1412.29

    +0.35%

  • PSI20

    20.8200

    6737.35

    +0.31%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -8.2600

    2572.57

    -0.32%

  • N150

    0.6600

    3324.46

    +0.02%

JO-2024: de l'Iran aux Jeux, l'espoir "de médaille" d'un lutteur réfugié
JO-2024: de l'Iran aux Jeux, l'espoir "de médaille" d'un lutteur réfugié / Photo: Jean-Christophe Verhaegen - AFP/Archives

JO-2024: de l'Iran aux Jeux, l'espoir "de médaille" d'un lutteur réfugié

Seize heures de travail quotidien à peine rémunérées en Turquie, une partie de la Méditerranée traversée à la nage, et dix ans après ces souffrances, les Jeux olympiques de Paris: pour le lutteur réfugié Jamal Valizadeh, un rêve longtemps mis de côté se réalisera en juillet.

Taille du texte:

Dans un centre de préparation universitaire de Sarrebruck (Allemagne), tout près de la frontière française, l'athlète à la fine barbe et aux lunettes noires ne peut camoufler son sourire.

Son rêve de Jeux, auquel il avait longtemps dû renoncer après la fuite de son pays, va enfin se réaliser, après sa qualification pour les épreuves de lutte gréco-romaine dans l'équipe olympique des réfugiés (EOR).

A 33 ans, celui qui alors étudiant et champion de lutte gréco-romaine avait dû quitter son pays, l'Iran, reconnaît qu'il n'a pas eu un parcours semblable aux "autres athlètes".

S'il ne souhaite pas s'étendre, lors de son entretien à l'AFP, sur les raisons de son départ d'Iran, Jamal Valizadeh revient sur son difficile parcours jusqu'à la France, privé de contacts avec ses proches, qu'il n'a revus que cette année, après dix ans.

- "Enormément souffert" -

Pudiquement, il rappelle avoir "énormément souffert". Rapidement, il arrive en Turquie. "J'ai travaillé 16 heures par jour, pour n'avoir après six mois que 1.000 dollars. (Les employeurs) me donnaient 300 dollars par mois, et je devais acheter de la nourriture aussi en même temps".

Et comme il n'avait pas de papiers, "ils abusaient, ne me respectaient pas, parlaient mal". "Pour moi c'était vraiment dur", mais il avait besoin de cet argent pour poursuivre son voyage.

En plein hiver, lorsqu'il traverse la Méditerranée sur une embarcation de fortune, "avec des vagues de deux mètres", le bateau commence à couler, il fait alors partie de ceux qui l'abandonnent, laissant priorité aux femmes et enfants, et rejoint la côte à la nage, à des centaines de mètres.

Il arrive en France en 2016 et se rend d'abord à Calais, "pas pour traverser" mais parce qu'on lui a dit que "là-bas, il y avait plein de gens comme moi, ça serait plus facile d'obtenir les papiers". Jamal Valizadeh est alors éprouvé. Il s'est battu, sans argent, "pour seulement me sauver, rester en vie", dit-il, ému.

A son arrivée en France, où il a demandé le statut de réfugié politique, obtenu quelques mois plus tard, Jamal Valizadeh sait une chose: il veut continuer la lutte, retrouver l'espoir secret d'un jour pouvoir concourir à l'international.

La lutte, c'est une affaire de famille: adolescent, il était le seul garçon de la famille, parmi ses 34 autres cousins, à pratiquer la gymnastique et le hand, mais pas la lutte. S'il luttait, chaque soir, avec eux, ce n'est que plus tard qu'il a tenté un entraînement... et a impressionné l'entraîneur en "battant le champion régional".

- La médaille, "absolument" -

Jamal Valizadeh remporte le titre de champion d'Iran dans la catégorie moins de 55 kilos trois années consécutives, jusqu'en 2013. Mais en fuyant ce pays où il était menacé, "j'ai perdu l'espoir de lutter à l'international", assure-t-il.

Pourtant, après être passé par Paris, Calais, Le Mans, Angers, où il a obtenu le statut de réfugié politique, Jamal Valizadeh a retrouvé, en Moselle, près de Metz, dans la commune d'Ogy-Montoy-Flanville, l'espoir qu'il avait peu à peu perdu. "Le maire m'aide beaucoup", souligne-t-il, l'édile étant lui-même investi dans le milieu de la lutte.

Tous les choix de vie de l'athlète ont été guidés par cette discipline. C'est aussi dans les salles de lutte, en parlant à des partenaires, qu'il a appris à parler le français. "Je n'ai pas passé une seule heure en cours de français", sourit-il.

Il poursuit toutefois des études à Metz, "qui remplissent (son) assiette" en l'absence de support financier autre. Il a aussi dû, en plus de ses 24 heures minimum d'entraînement hebdomadaires et ses cours pour valider son Master 1 informatique à l'Université de Lorraine, travailler dans un supermarché pour mettre de l'argent de côté.

Avant d'aller aux Jeux, Jamal Valizadeh a validé son diplôme. Maintenant, l'objectif est de ne "pas seulement être un touriste aux JO" mais "d'avoir une médaille".

A Sarreguemines (Moselle) ou Sarrebruck, où il s'entraîne, l'Iranien est soutenu par des entraîneurs et des partenaires ayant déjà vécu les JO. Alors, "on se pousse pour aller vers l'avant".

"Fier" d'avoir obtenu sa qualification pour les Jeux de Paris avec 35 autres athlètes réfugiés, il dit pourtant qu'il "reste un petit truc, pour terminer le travail. Avoir une médaille. Pour moi, il reste à faire ça, absolument".

R.Schmid--NZN