Zürcher Nachrichten - Européennes: face à la vague RN, Macron prend la décision choc de dissoudre

EUR -
AED 4.080678
AFN 76.67633
ALL 99.084024
AMD 430.547845
ANG 2.003488
AOA 1035.986529
ARS 1072.370092
AUD 1.622155
AWG 2.002544
AZN 1.890673
BAM 1.956472
BBD 2.244601
BDT 132.845617
BGN 1.954492
BHD 0.418742
BIF 3222.835689
BMD 1.110981
BND 1.435606
BOB 7.698644
BRL 6.152284
BSD 1.111682
BTN 92.868626
BWP 14.637026
BYN 3.637549
BYR 21775.237333
BZD 2.2408
CAD 1.502075
CDF 3188.5166
CHF 0.940491
CLF 0.037155
CLP 1025.224793
CNY 7.838418
CNH 7.835925
COP 4623.627243
CRC 576.497962
CUC 1.110981
CUP 29.44101
CVE 110.302877
CZK 25.139244
DJF 197.96065
DKK 7.458263
DOP 66.792936
DZD 147.285599
EGP 54.060913
ERN 16.664722
ETB 132.530709
FJD 2.467263
FKP 0.846078
GBP 0.832131
GEL 3.016291
GGP 0.846078
GHS 17.487005
GIP 0.846078
GMD 76.65806
GNF 9604.38447
GTQ 8.59903
GYD 232.579865
HKD 8.652318
HNL 27.599477
HRK 7.553575
HTG 146.511629
HUF 394.820406
IDR 16860.310742
ILS 4.206698
IMP 0.846078
INR 92.788897
IQD 1456.313187
IRR 46763.987035
ISK 151.71531
JEP 0.846078
JMD 174.659976
JOD 0.787351
JPY 159.531392
KES 143.405502
KGS 93.600247
KHR 4516.591593
KMF 490.331859
KPW 999.882717
KRW 1481.888207
KWD 0.338905
KYD 0.926426
KZT 534.528361
LAK 24547.429268
LBP 99551.084548
LKR 338.649336
LRD 222.338349
LSL 19.33614
LTL 3.28044
LVL 0.672021
LYD 5.278884
MAD 10.771299
MDL 19.382656
MGA 5048.73367
MKD 61.55586
MMK 3608.424564
MNT 3775.115076
MOP 8.915442
MRU 44.023117
MUR 50.793914
MVR 17.065084
MWK 1927.661934
MXN 21.572384
MYR 4.640019
MZN 70.935892
NAD 19.336314
NGN 1795.401857
NIO 40.914418
NOK 11.638914
NPR 148.588023
NZD 1.771985
OMR 0.427675
PAB 1.111682
PEN 4.178735
PGK 4.415516
PHP 62.193301
PKR 308.936385
PLN 4.272505
PYG 8653.088188
QAR 4.050891
RON 4.975862
RSD 117.088538
RUB 101.622969
RWF 1500.11512
SAR 4.168282
SBD 9.220398
SCR 15.314904
SDG 668.259091
SEK 11.325357
SGD 1.434116
SHP 0.846078
SLE 25.382931
SLL 23296.72078
SOS 635.31816
SRD 33.813275
STD 22995.073917
SVC 9.727428
SYP 2791.374269
SZL 19.327637
THB 36.631266
TJS 11.817264
TMT 3.888435
TND 3.371658
TOP 2.602033
TRY 37.951483
TTD 7.558664
TWD 35.582851
TZS 3032.979372
UAH 46.030306
UGX 4112.412149
USD 1.110981
UYU 46.266304
UZS 14151.859565
VEF 4024588.83623
VES 40.847215
VND 27377.36153
VUV 131.897955
WST 3.107929
XAF 656.182324
XAG 0.035835
XAU 0.000422
XCD 3.002483
XDR 0.822382
XOF 656.191187
XPF 119.331742
YER 278.106439
ZAR 19.24826
ZMK 10000.179125
ZMW 29.487524
ZWL 357.735589
  • AEX

    5.9200

    903.47

    +0.66%

  • BEL20

    16.8600

    4232.61

    +0.4%

  • PX1

    7.5000

    7508.08

    +0.1%

  • ISEQ

    -45.8500

    9921.7

    -0.46%

  • OSEBX

    4.9300

    1412.29

    +0.35%

  • PSI20

    20.8200

    6737.35

    +0.31%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -8.2600

    2572.57

    -0.32%

  • N150

    0.6600

    3324.46

    +0.02%

Européennes: face à la vague RN, Macron prend la décision choc de dissoudre

Européennes: face à la vague RN, Macron prend la décision choc de dissoudre

Emmanuel Macron a annoncé dimanche la dissolution de l'Assemblée nationale, un tremblement de terre politique et un pari ultra risqué dans son second quinquennat, après l'écrasante défaite encaissée face au Rassemblement national de Jordan Bardella, large vainqueur des élections européennes en France.

Taille du texte:

 

Les élections législatives auront lieu les 30 juin et 7 juillet, deux ans après les précédentes qui avaient privé Emmanuel Macron d'une majorité absolue. Il a d'ailleurs aussi invoqué le "désordre" du débat parlementaire pour justifier sa dissolution, une "décision grave, lourde", mais aussi "un acte de confiance".

Si son entourage assure être déterminé à "gagner", il pourrait être contraint à une cohabitation en cas de victoire du RN à quelques jours seulement des Jeux olympiques de Paris.

A peine les bureaux de vote fermés, une nouvelle campagne a commencé sans délai. Le président a réuni dès dimanche soir son gouvernement, tandis que fleurissaient déjà les candidatures aux législatives, notamment celle de l'ex-ministre socialiste Jérôme Cahuzac, condamné en 2018 pour fraude fiscale.

Place de la République à Paris, un rassemblement contre l'extrême droite a donné dans la soirée le ton d'un mois à venir sous haute tension.

Réclamée par le RN, cette dissolution est la sixième sous la Ve République. La dernière, décidée par Jacques Chirac en 1997, avait débouché sur une cohabitation après la victoire de la gauche et la nomination du socialiste Lionel Jospin à Matignon.

- Le RN est "prêt" -

Le RN est déjà dans les starting-blocks: "Nous sommes prêts à exercer le pouvoir si les Français nous font confiance", a lancé Marine Le Pen, triple candidate à l'Elysée.

Son "poulain" Jordan Bardella, enthousiasmé par le "désaveu cinglant" infligé au chef de l'Etat, fait désormais figure de favori pour Matignon, à seulement 28 ans.

Avec 31,5% à 32% des voix selon les estimations des instituts Ipsos et Ifop, le président du RN a frappé un grand coup aux européennes, offrant au parti à la flamme son meilleur score dans une élection nationale (hors second tour).

Cette victoire, avec dix points de plus que son score déjà haut de 2019 (23,34%), contribue de manière décisive à la montée en puissance du camp nationaliste et souverainiste au Parlement européen, principal enseignement du scrutin au niveau de l'UE. Le RN devrait en effet y envoyer 30 élus, sur les 81 octroyés à la France.

En ajoutant les quelque 5,3% de Marion Maréchal et d'autres petites listes, l'extrême droite frôle les 40%. Le président de Reconquête Eric Zemmour a appelé le RN, mais aussi Les Républicains dont le candidat François-Xavier Bellamy atteint 7%, à "la plus vaste union des doites" en vue des législatives.

La liste macroniste de Valérie Hayer, eurodéputée sortante peu connue du public, est reléguée très loin derrière Jordan Bardella avec 14,5% à 14,9% des voix. Et elle ne sauve sa deuxième place que de justesse devant la liste des socialistes menée par Raphaël Glucksmann qui fait 14% à 14,2%, plus du double qu'en 2019.

 

Le secrétaire général de Renaissance, Stéphane Séjourné, a affirmé à l'AFP que le camp Macron "donnera l'investiture" aux députés sortants "faisant partie du champ républicain" et souhaitant "s'investir dans un projet clair" autour de la majorité présidentielle... Rien n'assure que le Parti socialiste ou LR accepteront cette main tendue.

Le patron des Républicains Eric Ciotti a promis une campagne "sans aucune forme de coalition" avec "ce pouvoir qui a tant abîmé la France".

"Cette dissolution exigée par Jordan Bardella restera une tache" sur la présidence Macron, a aussi réagi Raphaël Glucksmann.

Mais la remontée de La France insoumise de Manon Aubry, qui améliore son score par rapport aux précédentes européennes (9,1% à 10,1%), risque de compliquer l'équation pour une nouvelle alliance électorale à gauche, alors que la Nupes bat de l'aile depuis des mois.

- Participation en hausse -

Les législatives seront l'occasion "de réaffirmer très haut et très fort que quand on est Insoumis et Insoumises, on ne craint pas le peuple. C'est le contraire", a lancé Jean-Luc Mélenchon qui fait figure de repoussoir pour beaucoup de ses partenaires potentiels.

L'écologiste Marie Toussaint a annoncé des "discussions très certainement dans les heures qui viennent" entre les partis de gauche tandis que plusieurs voix appelaient à un nouveau "front populaire".

Mais les Verts français sont en position de faiblesse: grande surprise des européennes de 2019 avec 13,5%, la liste écologiste, menée cette année par Marie Toussaint, échappe cette fois d'un rien à la débâcle, avec un score à peine supérieur à la barre fatidique des 5% nécessaire pour envoyer des élus au Parlement européen.

Signe d'une campagne qui a suscité plus d'intérêt que prévu, l'affluence aux urnes a encore progressé par rapport à 2019 à 52,5% selon l'Ifop, quand elle s'était déjà affichée en hausse à 50,12%.

- Echec personnel pour Macron -

La défaite est surtout un cuisant échec personnel pour le chef de l'Etat, qui s'est investi dans la campagne jusqu'au bout.

Lui qui laissait récemment entendre qu'il ne comptait pas tirer d'enseignements nationaux d'un scrutin européen a finalement fait tout l'inverse... Jusqu'à prendre le risque de devoir diriger le pays avec un Premier ministre RN?

L'échec est en tout cas d'ampleur dans cette élection qu'il présentait comme "existentielle" pour le pays et le continent, où la guerre a fait son retour depuis deux ans avec l'invasion russe de l'Ukraine, et sur fond de conflit sanglant au Proche-Orient.

Les oppositions ne l'ont pas épargné dimanche: le patron du PS Olivier Faure a estimé qu'il s'était "disqualifié", quand Eric Ciotti a assuré que ces résultats annonçaient "la fin du macronisme".

H.Roth--NZN