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Le résultat du premier tour des législatives françaises anticipées s'inscrit dans "une tendance dangereuse" pour la France et pour l'Europe, a estimé lundi le Premier ministre polonais Donald Tusk, évoquant le contexte d'une montée des droites radicales en Europe et l'influence russe au sein de ces partis.
"Cela commence vraiment à ressembler à un grand danger. Non seulement les résultats du premier tour des élections françaises (mais aussi) les informations sur l'influence russe, et des services russes, dans de nombreux partis radicaux de droite en Europe", a déclaré M. Tusk à la presse à Rzeszow (sud-est), près de la frontière avec l'Ukraine.
C'est "un signe lisible de ce qui se passe non seulement en France mais aussi dans d'autres pays, y compris en Europe occidentale", a-t-il ajouté, sans préciser de quels pays il parlait.
L'ancien chef du Conseil européen a parlé d'"une tendance dangereuse" et des craintes sur le continent que "la France puisse devenir bientôt l'homme malade de l'Europe, condamnée à une confrontation entre les forces radicales".
"Le jour de l'élection en France, nous avons eu à faire avec cette grande confrontation entre la droite et la gauche radicales, deux camps empreints d'idéologies", a insisté le chef du gouvernement polonais qui préside aussi le parti Coalition civique (centre), le membre majeur de la coalition au pouvoir.
Selon lui, "des forces étrangères et des ennemis de l'Europe sont engagés dans ce processus, se cachent derrière ce genre de mouvements".
"Ils aiment bien Poutine, l'argent et le pouvoir sans contrôle. Ils dirigent, ou aspirent au pouvoir, à l'Est et à l'Ouest de l'Europe. Ils unissent leurs forces au sein du Parlement européen", a-t-il déclaré sur X, sans d'autres précision.
La France a vu arriver l'extrême droite arriver largement en tête du premier tour d'élections législatives anticipées convoquées par le président Emmanuel Macron.
Le Rassemblement national (RN, extrême droite) et ses alliés de droite devancent avec 33,14% des suffrages, le Nouveau Front populaire réunissant la gauche (27,99%), loin devant le camp d'Emmanuel Macron (20,04%).
T.L.Marti--NZN