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Frappes israéliennes meurtrières, combats entre soldats israéliens et le Hamas palestinien, désastre humanitaire: la guerre sans répit à Gaza entre dimanche dans son 10e mois avec une relance des efforts de médiation en vue d'un cessez-le-feu.
Des émissaires israéliens retourneront ces prochains jours à Doha pour des pourparlers avec les médiateurs qataris, a indiqué le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, en soulignant la persistance d'"écarts" avec le Hamas. Des discussions avec des médiateurs américains se tiennent également en Egypte, selon le média égyptien Al-Qahera News.
Dimanche, le Croissant-Rouge palestinien a fait état de six personnes, dont deux enfants de trois et quatre ans, tués par une frappe israélienne sur une maison à Zawaida, dans le centre du petit territoire dévasté par neuf mois de guerre.
Six Palestiniens ont été tués dans une frappe sur une maison de la ville de Gaza (nord) et trois autres dans un raid sur une habitation de la zone portuaire, selon des secouristes et la défense civile de Gaza.
Les bombardements israéliens se sont poursuivis sur le camp de Nousseirat (centre) où 16 personnes ont péri la veille dans un raid sur une école abritant des milliers de déplacés et gérée par l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), selon le mouvement islamiste Hamas. Des journalistes de l'AFP ont vu plusieurs enfants transférés à l'hôpital.
Israël a indiqué que son aviation avait visé "plusieurs terroristes" dans le secteur de cette école, d'où ses soldats avaient été attaqués.
La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles. Sur 251 personnes alors enlevées, 116 sont toujours retenues à Gaza dont 42 sont mortes, selon l'armée israélienne.
Israël a juré de détruire le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et qu'il classe organisation terroriste comme le font les Etats-Unis et l'Union européenne.
Son armée a lancé une offensive d'envergure qui a dévasté la bande de Gaza et fait 38.098 morts, en majorité des civils, selon un dernier bilan samedi du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.
- Conditions "désastreuses" -
Dans l'étroite bande de terre, où Israël assiège quelque 2,4 millions de personnes dans des conditions jugées "désastreuses" par l'ONU, l'eau et la nourriture manquent. Selon les Nations unies, 80% de la population est déplacée et plusieurs habitants, dont des enfants, sont morts de malnutrition.
A l'entrée de la guerre dans son dixième mois, les troupes israéliennes bataillent toujours au sol, dans plusieurs secteurs que l'armée avait dit précédemment contrôler.
Les combats se poursuivent à Choujaïya, un quartier est de Gaza-ville, et à Rafah (sud) où l'armée a dit avoir tué 30 "terroristes" ces dernières 24 heures.
Toujours dans le sud, à Khan Younès, l'aviation israélienne a frappé le siège du ministère de l'Intérieur du Hamas, selon ce mouvement. L'armée a dit avoir frappé un bâtiment utilisé par le Hamas "pour ses activités terroristes".
- Nouveaux tirs du Hezbollah -
La guerre à Gaza menace de prendre une dimension régionale avec des échanges de tirs quotidiens entre Israël et le Hezbollah libanais des deux côtés de la frontière.
Un membre du mouvement pro-iranien, allié du Hamas, a été tué samedi par un drone israélien près de Baalbek, dans l'est du Liban à quelque 100 km de la frontière. Il a été présenté par l'armée israélienne comme "un agent clé de l'unité de défense aérienne du Hezbollah".
En riposte, le Hezbollah a revendiqué dimanche le tir de "dizaines de roquettes Katioucha" sur une base militaire près de Tibériade dans le nord d'Israël, et une attaque sur un "centre d'espionnage" frontalier. Un homme a été blessé près de Tibériade, à une trentaine de km de la frontière avec le Liban, selon l'armée.
Dans ce contexte, et après l'annonce par le Hamas de nouvelles "idées" pour débloquer les discussions, les efforts reprennent pour un cessez-le-feu à Gaza, à l'approche d'une visite fin juillet aux Etats-Unis de Benjamin Netanyahu.
Al-Qahera News a fait état de "consultations avec le Hamas" et de réunions prévues cette semaine en Egypte "avec toutes les parties".
Après la seule et unique trêve dans la guerre fin novembre, qui a permis la libération de 80 otages israéliens en échange de celle de 240 détenus palestiniens, les médiateurs qataris, américains et égyptiens butent jusque-là sur les exigences des deux camps.
Benjamin Netanyahu affirme vouloir continuer la guerre jusqu'à la destruction du Hamas et la libération de tous les otages. Le Hamas exige un cessez-le-feu définitif et un retrait israélien de Gaza avant un accord.
De nouvelles manifestations sont prévues dimanche en Israël pour appeler à un accord en vue de la libération des otages.
L.Muratori--NZN