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s mois, le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte, pays médiateurs entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, se heurtent aux exigences des deux camps.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a toujours affirmé vouloir poursuivre la guerre jusqu'à la destruction du Hamas et la libération de tous les otages emmenés dans la bande de Gaza lors de l'attaque sans précédent menée par le mouvement palestinien sur le sol israélien qui a déclenché la guerre le 7 octobre.
Le Hamas, lui, exigeait un cessez-le-feu définitif et un retrait israélien du territoire palestinien avant tout accord. Mais dimanche, un haut responsable du mouvement a annoncé à l'AFP que "ce point avait a été surmonté".
Les médiateurs se sont "engagés sur le fait que, tant que les négociations sont en cours", un "cessez-le-feu resterait en vigueur", a-t-il expliqué.
Le Hamas avait fait part mercredi de nouvelles "idées" pour mettre fin à la guerre, le bureau de M. Netanyahu affirmant que des émissaires israéliens devaient retourner dans les prochains jours à Doha pour des pourparlers avec les médiateurs qataris.
Des discussions avec des médiateurs américains se tiennent également en Egypte, selon le média égyptien Al-Qahera News.
Sur le terrain, les combats et bombardements se poursuivent sans répit dans la bande de Gaza et la guerre menace de prendre une dimension régionale avec des échanges de tirs quotidiens entre l'armée israélienne et le Hezbollah à la frontière nord d'Israël avec le Liban.
Dimanche, la puissante formation libanaise, alliée du Hamas, a notamment revendiqué des dizaines de roquettes tirées sur le nord d'Israël.
- Nouvel ordre d'évacuation -
L'attaque du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre a entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles. Sur 251 personnes alors enlevées, 116 sont toujours retenues à Gaza dont 42 sont mortes, selon l'armée israélienne.
Israël a juré de détruire le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et qu'il classe organisation terroriste, de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.
Son armée a alors lancé une offensive d'envergure qui a dévasté le territoire palestinien et fait 38.153 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.
Dimanche, le Croissant-Rouge palestinien a fait état de six personnes, dont deux enfants de trois et quatre ans, tuées dans leur maison à Zawaida (centre).
Neuf autres Palestiniens ont été tués dans des frappes sur des bâtiments dans la ville de Gaza (nord), selon des secouristes et la Défense civile de Gaza.
Après neuf mois de guerre, les troupes israéliennes bataillent toujours dans plusieurs zones que l'armée avait dit auparavant contrôler, comme à Choujaïya, un quartier est de la ville de Gaza.
Toujours dans la ville de Gaza, l'armée israélienne a émis de nouveaux ordres d'évacuation, qui concernent dimanche les habitants et déplacés dans les quartiers de Touffah, la Vieille ville et Daraj, les appelant à évacuer vers l'ouest de la ville près de la côte.
Les bombardements israéliens se sont aussi poursuivis sur le camp de Nousseirat (centre) et à Khan Younès, dans le sud du territoire où un soldat a été tué, a annoncé dimanche l'armée israélienne, sans préciser quand.
Dans l'étroite bande de terre, où Israël assiège quelque 2,4 millions de personnes dans des conditions jugées "désastreuses" par l'ONU, l'eau et la nourriture manquent.
Selon les Nations unies, 80% de la population est déplacée et plusieurs habitants, dont des enfants, sont morts de malnutrition.
- "Balle dans le camp" d'Israël -
Les médiateurs n'ont jusque-là réussi à arracher qu'une seule trêve fin novembre, qui a permis la libération de 80 otages en échange de celle de 240 Palestiniens détenus par Israël.
Pour obtenir un cessez-le-feu, le Hamas a informé les médiateurs qu'il souhaitait voir se réaliser trois étapes, d'après le haut responsable du Hamas dimanche.
D'abord, l'entrée dans Gaza de 400 camions d'aide par jour. Puis le retrait de l'armée israélienne du "couloir de Philadelphie et du point de passage de Rafah", qui se trouvent entre le sud de Gaza et l'Egypte. Enfin, un retrait complet du territoire palestinien.
"La balle est dans le camp des Israéliens", a déclaré cette source, ajoutant que "s'ils veulent parvenir à un accord, alors cela se produira très probablement".
Les discussions pourraient prendre "de deux à trois semaines", a-t-il estimé, "si tant est qu'Israël ne bloque pas les négociations comme précédemment".
Dimanche soir, le bureau de Benjamin Netanyahu a indiqué que "tout accord permettra à Israël de revenir et de se battre jusqu'à ce que tous les objectifs de la guerre soient atteints".
Pour réclamer du gouvernement israélien qu'il accepte un accord permettant de libérer les otages, des manifestants ont bloqué dimanche des routes de Tel-Aviv dans le cadre d'une "journée de perturbation".
"Une majorité absolue soutient un accord sur les otages", a déclaré sur X le président israélien Isaac Herzog.
Sur un autre front, le Hezbollah a dit avoir ciblé quatre sites militaires dans un barrage de tirs sur le nord d'Israël, au lendemain de la mort d'un de ses combattants dans l'est du Liban, à quelque 100 kilomètres de la frontière.
Le mouvement a aussi revendiqué quatre nouvelles attaques plus tard dimanche.
Quatre personnes ont été blessées en Israël, dont au moins trois par des éclats d'obus selon un centre médical.
Des frappes israéliennes ont aussi visé plusieurs secteurs du sud du Liban, d'après l'agence de presse libanaise ANI, affirmant qu'Israël avait utilisé des bombes incendiaires et au phosphore.
"Même s'il y a un cessez-le-feu" à Gaza, "nous continuons de lutter et de faire tout ce qui est nécessaire" contre le Hezbollah, a déclaré dimanche à des soldats le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant.
D.Graf--NZN