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Donald Trump a prédit jeudi une "victoire incroyable" des républicains à la présidentielle de novembre, en acceptant l'investiture de son parti à la convention républicaine de Milwaukee.
"Je me présente pour être le président de toute l'Amérique, pas de la moitié de l'Amérique", a-t-il lancé dans un discours capital censé le placer sur la voie directe d'une reconquête de la Maison Blanche.
Cinq jours seulement après avoir failli perdre la vie dans un meeting de campagne, le septuagénaire est remonté sur scène, non seulement en rescapé miraculeux des balles qui l'ont frôlé, mais surtout en grand patron incontesté de la droite américaine.
Sous les yeux de sa femme Melania et de sa fille Ivanka, le républicain est revenu en détail sur cette attaque.
"Le sang coulait partout et pourtant, d'une certaine manière, je me sentais en sécurité, parce que j'avais Dieu à mes côtés", a-t-il raconté devant la foule de ses partisans.
Il a fait observer une minute de silence pour Corey Comperatore, un pompier de 50 ans tué par une des balles qui le visaient.
Donald Trump a ensuite embrassé le casque de l'uniforme de la victime.
- Pansement vedette -
Les yeux de ses partisans, présents par dizaines de milliers à Milwaukee, étaient aussi braqués sur le pansement bien visible sur l'oreille droite de l'ancien président, illustrant selon eux le courage d'un homme qu'on cherche à abattre et qui ne se résigne jamais.
Une image à fort impact, qui marquera les mémoires, tout comme celle samedi d'un Donald Trump la joue ensanglantée et le poing levé, appelant ses supporteurs à combattre tandis que ses gardes du corps l'évacuaient précipitamment de son estrade de campagne à Butler, en Pennsylvanie.
Depuis lundi, Donald Trump a déclenché chaque soir à Milwaukee des tonnerres d'applaudissements et de longues acclamations chez ses partisans debout qui, pour beaucoup, considèrent qu'il a réchappé aux tirs qui le visaient grâce à une intervention divine.
Durant la convention, le septuagénaire a aussi assisté avec délectation à un ballet soigneusement réglé faisant alterner à la tribune les figures du parti qu'il a défaites lors de primaires.
Autant de scènes visionnées par des millions de téléspectateurs.
Quel contraste avec la convention de 2016, lors de laquelle avaient éclaté au grand jour les divisions chez les républicains, certains rejetant les outrances du tribun devenues depuis sa marque de fabrique!
Les quatre jours de la convention ont vu se succéder au pupitre des Américains anonymes, sélectionnés car ayant perdu un proche tué par un migrant en situation illégale ou par une overdose de fentanyl.
- Biden très fragilisé -
Un moment fort de la grand-messe: le premier grand oral de J.D. Vance, un sénateur atypique choisi par le candidat pour le seconder dans la campagne.
Le jeune élu de 39 ans, opposé à l'aide à l'Ukraine et pratiquant un discours populiste anti-immigration, deviendra vice-président des Etats-Unis si Donald Trump l'emporte en novembre.
L'édition 2024, à quelque 110 jours de l'élection, s'est en outre déroulée alors que Joe Biden apparaît extrêmement fragilisé par des questions lancinantes sur son acuité mentale et des appels, de la part d'élus démocrates, à ce qu'il se retire de la campagne présidentielle.
Si une telle hypothèse se confirme, la campagne de Donald Trump ne "changera pas fondamentalement", a assuré à l'AFP Jason Miller, l'un des plus proches conseillers du candidat républicain.
Donald Trump a prévu de reprendre sa campagne dès samedi, avec un meeting dans l'Etat du Michigan, une semaine exactement après les tirs qui l'ont visé.
Les dizaines de milliers de visiteurs repartiront, eux, avec leurs bagages remplis de produits dérivés "Trump" -- casquettes, affiches, tee-shirts -- prêts à prêcher la parole de leur champion miraculé à travers le pays.
A.Ferraro--NZN