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Assise derrière Donald Trump lorsque des coups de feu ont retenti il y a une semaine en plein meeting en Pennsylvanie, Renee White est de retour samedi pour acclamer son champion, convaincue qu'une force divine protège l'ancien président.
Cette habitante de Caroline du Nord de 57 ans, qui a assisté à des dizaines de discours de Donald Trump, est loin d'être la seule à y croire.
Dans la salle fermée et pleine à craquer de Grand Rapids, dans l'Etat du Michigan, la ferveur messianique s'est répandue dès qu'une prière a été dite pour le candidat républicain.
"Dieu l'a entouré d'une haie protectrice", assure Renee White. "M. Trump a un travail et une mission à accomplir, comme Noé et Moïse dans la Bible", ajoute-t-elle, casquette bleue "Make America Great Again" (Rendre à l'Amérique sa grandeur) vissée sur la tête. "Il prend des flèches pour nous tous", assure-t-elle.
Apparu sur scène avec un pansement discret à l'oreille, l'ancien président des Etats-Unis joue volontiers avec cette croyance divine.
"Je ne me tiens devant vous que par la grâce de Dieu tout-puissant", a-t-il déclaré à la foule.
"Je ne devrais pas être ici en ce moment, mais il s'est passé quelque chose de très spécial", ajoute-t-il.
- "Plus près de Dieu" -
"Je pense qu'il a été épargné pour devenir notre président", veut aussi croire Jan Dejong, une infirmière à la retraite qui a fait la queue pendant des heures samedi pour voir Donald Trump.
Danny Clemons, un habitant du Michigan, est plus sceptique. Il pense en revanche que Donald Trump est devenu "plus croyant" après cette tentative d'assassinat ratée. "Je pense que cela l'a rapproché de Dieu."
Avant d'entrer en politique, le magnat de l'immobilier et star de la télé-réalité affichait son mépris pour la religion. Il se considère aujourd'hui comme un "chrétien non confessionnel" et joue de plus en plus cette carte lors de meetings aux accents messianiques, où se vendent des casquettes rouges affichant "Jésus est mon sauveur, Trump est mon président".
L'homme d'affaires a aussi annoncé un partenariat pour vendre des bibles, au prix unitaire de 60 dollars.
Fred Kopplow, 60 ans, cadre dans le secteur de la santé, pense aussi que "la foi est intervenue" quand la balle tirée par un jeune homme de 20 ans, tué sur place et dont les motivations restent floues, a frôlé l'oreille de l'ancien président. "Ce n'était pas le vent (...) Il fallait que quelque chose intervienne", assure-t-il.
Dans la fusillade, deux autres personnes ont été blessées et un pompier a été tué alors qu'il protégeait sa famille. "Je pense que c'est vraiment triste", assure-t-il, tout en parlant d'une "cause supérieure". "Il n'est pas mort en vain."
M.J.Baumann--NZN