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Est-ce parce qu'il se sent trop vieux? Qu'il est désormais convaincu de ne pas pouvoir l'emporter face à Trump? Joe Biden va s'exprimer sur les raisons qui l'ont motivé à se retirer de la course et à transmettre le flambeau à Kamala Harris lors d'une allocution solennelle mercredi.
Le président démocrate a choisi une heure de grande écoute, 20H00 (00H00 GMT), pour s'adresser aux Américains sur l'un des plus grands bouleversements politiques de l'histoire moderne du pays.
Ce discours, donné depuis le Bureau ovale de la Maison Blanche, sera sans aucun doute l'un des plus importants quand viendra l'heure de son bilan.
Le dirigeant octogénaire expliquera pourquoi il a, dimanche, par le biais d'une simple lettre publiée sur X, décidé de jeter l'éponge et de ne pas briguer de second mandat, après avoir pourtant à maintes reprises affirmé vouloir aller jusqu'au bout de la course.
Tout juste sorti de près d'une semaine de confinement dans sa maison du bord de mer en raison d'un Covid, Joe Biden est apparu affaibli mardi au sortir de l'avion qui le ramenait à la Maison Blanche.
La santé du démocrate de 81 ans est évidemment dans tous les esprits puisque ce sont des inquiétudes à ce propos qui ont poussé son camp à l'appeler à quitter la course.
- Harris dans l'Indiana-
Sa vice-présidente Kamala Harris s'est lancée sans attendre dans la course à la Maison Blanche, remplaçant Joe Biden au pied levé.
Elle sera mercredi en déplacement à Indianapolis, dans le centre du pays.
Forte de très nombreux appuis, elle est quasiment assurée désormais de décrocher en août l'investiture et de devenir officiellement la candidate démocrate pour l'élection présidentielle du 5 novembre.
Et c'est un premier discours de campagne enthousiaste et dynamique qu'elle a livré mardi dans le Wisconsin, affutant ses arguments sur le droit à l'avortement, à une couverture médicale pour tous, ou encore à un congé parental.
"Voulons-nous vivre dans un pays de liberté, de compassion et d'Etat de droit, ou dans un pays de chaos, de peur et de haine?", a-t-elle clamé, accusant son adversaire d'être à la solde des milliardaires et de chercher à affaiblir la classe moyenne.
L'ancienne procureure a aussi insisté sur la myriade d'affaires judiciaires qui entourent Donald Trump, et mis en musique la partition désormais jouée par le camp démocrate: "la procureure contre le criminel".
- Trump laboure le terrain -
Son adversaire républicain continue lui d'arpenter le terrain électoral, capitalisant sur l'effet rassembleur de la convention de son parti à Milwaukee qui l'a officiellement intronisé candidat jeudi dernier.
Il tiendra un meeting de campagne mercredi soir en Caroline du Nord avant de s'adresser auprès d'une association de jeunes ultra-conservateurs vendredi en Floride.
Le septuagénaire s'envolera ensuite vers le Minnesota, un Etat de la région des Grands Lacs, pour un événement avec son nouveau colistier, J.D. Vance.
Donald Trump a savouré durant quatre jours le spectacle d'un Parti républicain en parfait ordre de marche derrière sa troisième candidature à la Maison Blanche.
Mais l'ancien président est désormais obligé de revoir sur le tas des pans entiers de sa stratégie électorale, qui était jusqu'ici largement axée sur le fait de se camper comme un leader énergique face à un Joe Biden en déclin.
Le candidat républicain s'est toutefois déjà engagé à débattre avec Kamala Harris, et a assuré qu'il serait "plus facile" de l'emporter face à elle en novembre.
Les rares sondages publiés depuis l'entrée de la vice-présidente dans la course sont plutôt mitigés sur la question, plaçant les deux candidats au coude-à-coude.
G.Kuhn--NZN