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"Snooooooooop !": avec un casting cinq étoiles, dont les stars américaines Snoop Dogg et Pharrell Williams, la flamme olympique boucle vendredi en Seine-Saint-Denis ses deux mois de relais à travers la France, avant de gagner Paris pour la cérémonie d'ouverture des JO-2024 en soirée.
Au pied du Stade de France à Saint-Denis, habitants, fans de rap, touristes étrangers ou simples curieux se pressent le long des barrières dans une atmosphère fébrile et joyeuse pour apercevoir Snoop Dogg, célèbre rappeur californien aux longues dreadlocks et à la voix traînante.
L'excitation monte à mesure que la flamme se rapproche. "Imagine il fait le fou il prend la flamme, il allume son joint avec !", s'amuse dans le public un spectateur, Toufik, tant l'image du musicien est inséparable de l'éternel pétard qu'il arbore au coin des lèvres.
La journée sera longue et olympique pour Nadège et Céline, deux habitantes de Saint-Denis. Après avoir assisté le matin au début du relais de la flamme dans le quartier Pleyel, elles se sont ensuite hâtées d'aller au Stade de France pour voir les rappeurs MC Solaar et Snoop Dogg.
Elles ambitionnent ensuite de suivre la fin du relais dans l'après-midi à la basilique Saint-Denis, où elle sera portée par le chanteur et styliste Pharrell Williams, avant de courir à Paris pour assister à la cérémonie d'ouverture depuis les quais hauts, grâce à des billets distribués par leur ville.
"Ça n'arrive qu'une fois dans la vie et surtout c'est dans notre ville, ce qui est encore plus rare. On n'est pas sûres de revivre ça un jour. Et surtout il y a du beau monde, ils ont fait fort", s'enthousiasme sous son parapluie Nadège, 41 ans, qui ne souhaite pas donner son patronyme.
- "Quel boss !" -
Tatoueuse de 30 ans, Cali a sauté dans le premier train depuis Lyon quand a été annoncée la présence du rappeur Snoop Dogg, 52 ans, sur le relais de la flamme. "J'aime beaucoup le rap américain, Tupac, Biggie... Ça a bercé mon enfance (...) On s'est dit qu'il serait plus accessible, que ça serait une chance de le voir personnellement", confie-t-elle à l'AFP.
Vers midi, celui qui est aussi acteur et qui commentera des épreuves olympiques pour la chaîne NBC apparaît enfin sur la passerelle au-dessus du canal Saint-Denis, flamme en main. Faisant un tour dans un jardin en bord du canal, la foule en délire lui offre un accueil de rock star.
"Quel boss !", "Eh mais il est grand de ouf !" s'exclament des badauds tandis que "Snoop Doggy Dogg" - l'un de ses surnoms - s'offre le luxe d'esquisser quelques pas de danse avant de transmettre la flamme à une relayeuse, à bord d'une péniche qui remonte le canal Saint-Denis vers Paris.
"Même si on a été embêtés par les travaux, c'est une réjouissance d'avoir une belle cérémonie", témoigne Kelly, 36 ans, habitante du quartier Pleyel qui a subi les nuisances des travaux du village olympique.
Plus tôt dans la matinée, dans le village des athlètes, l'ambiance était plus studieuse pour le dernier jour du voyage de la flamme. Téléphone à la main et large sourire, les sportifs venus du monde entier et leur staff ont immortalisé de long en large ce moment.
Pour Judith Vandermeiren, joueuse belge de hockey sur gazon, "c'est un moment qui donne des frissons, c'est beau à voir".
La flamme a été accueillie par des vivats et applaudissements nourris. L'ancien secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a reçu une +standing ovation+, tout comme le président du Comité international olympique Thomas Bach qui a appelé à "profiter" des Jeux (26 juillet-11 août puis 28 août-8 septembre).
L'enthousiasme de Lindon Victor, athlète grenadien, est intact avant d'aborder ses troisièmes JO. "C'est génial ce qui se passe, j'ai hâte", glisse ce spécialiste des épreuves combinées d'athlétisme, qui s'est faufilé parmi les officiels pour obtenir un selfie avec le champion Pau Gasol.
M.J.Baumann--NZN