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L'Italie va débloquer 14 milliards d'euros d'aides supplémentaires pour faire face à la flambée des prix de l'énergie, a annoncé lundi soir le président du Conseil italien Mario Draghi.
"Ces mesures représentent 14 milliards d'euros, qui s'ajoutent aux 15,5 milliards déjà prévus, on arrive donc à un total de près de 30 milliards d'euros, soit deux points de pourcentage du PIB", a-t-il déclaré devant la presse à l'issue d'un conseil des ministres.
Il a souligné que ces mesures avaient été prises "sans recourir à une rallonge budgétaire".
"L'objectif est de défendre le pouvoir d'achat des familles, des plus faibles et la capacité de production des entreprises", a fait valoir M. Draghi.
Le décret adopté lors du conseil des ministres prévoit notamment un bonus de 200 euros pour 28 millions d'Italiens ayant des revenus inférieurs à 35.000 euros et des crédits d'impôts pour les entreprises énergivores.
"Les mesures combattent la vie chère, l'accélération des prix dépend en grande partie des cours de l'énergie. Et cela signifie qu'il s'agit d'une situation temporaire qui doit être affrontée avec des instruments exceptionnels", a expliqué M. Draghi.
Plus tôt dans la journée, le gouvernement avait annoncé prolonger jusqu'au 8 juillet une réduction d'environ 30 centimes des taxes par litre de carburant en vigueur depuis un mois.
Le gouvernement de Mario Draghi avait annoncé à la mi-mars une baisse des taxes sur les carburants pendant un mois, dont une réduction de 25 centimes des droits d'accise et une diminution d'environ 5 centimes au titre de la TVA.
La taxe sur les "surprofits" des sociétés du secteur de l'énergie instaurée en mars et visant à financer les mesures visant à alléger la flambée des prix passera de 10% à 25%, a fait savoir en outre le ministre de l'Economie Daniele Franco.
Les pays européens ont mis en place une panoplie de mesures qui reposent sur des baisses de taxes sur l'énergie, des réductions des prix et des aides ciblées afin d'atténuer l'envolée des coûts qui s'est aggravée avec la guerre en Ukraine.
En France, une "remise à la pompe" de 15 à 18 centimes par litre est entrée en vigueur le 1er avril pour une durée de quatre mois.
De son côté, le gouvernement espagnol avait envisagé en septembre de taxer les bénéfices supplémentaires réalisés par les grands groupes énergétiques, avant de faire marche arrière en décembre, face à la fronde des entreprises du secteur.
E.Schneyder--NZN