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Jean-Luc Mélenchon a célébré "une page d'histoire" lors de la convention actant la naissance de la "Nouvelle union populaire écologique et sociale" (Nupes) pour les législatives, samedi à Aubervilliers, où étaient rassemblés tous les leaders de la gauche.
"C'est la première fois depuis 25 ans qu'un accord général intervient entre les forces traditionnelles de la gauche, des écologistes et des petits derniers, les insoumis", a salué Jean-Luc Mélenchon.
C'est même, à ses yeux, "la première fois qu'il y un accord général dès le premier tour de toutes les forces de gauche".
"Ce qui n'a été fait ni par le cartel des gauches (en 1924) ni par le front populaire (en 1936), ni à la Libération, ni par mai 68, ni par le programme commun (en 1972), nous l'avons fait!", s'est-il félicité.
"Il aura fallu 15 jours, et 13 nuits pour nous accorder, certains ont trouvé le feuilleton un peu long, mais ce n'est pas une feuilleton, mais une histoire", a lancé Jean-Luc Mélenchon.
Ca a duré "en Allemagne huit mois, en Belgique un an et demi, et nous 15 jours j'estime que c'est un record du monde", s'est-il amusé.
Il a expliqué: "Si nous avons été si vite si fort si loin, c'est parce que quelque chose travaille le monde en profondeur, les 40 années de néolibéralisme, saccageant la planète, détruisant des êtres humains, est arrivé à bout de souffle et tout le monde le sait".
Désormais, "il faut qu'il y ait un troisième tour, les élections législatives" des 12 et 19 juin, a-t-il dit, répétant qu'il ne serait lui-même vraisemblablement pas candidat.
Il a prévenu les éventuels dissidents qu'ils "servaient les macronistes".
Auparavant a été présenté le logo de cette alliance, un "V" rouge, vert, mauve et rose qui veut dire victoire mais aussi est la lettre grecque "NU", évoquant le début du sigle et qui peut se faire avec les doigts, comme Churchill en son temps.
Olivier Faure, qui a récolté des applaudissements mais aussi des huées étouffées, a tenu à faire "une confidence: "La loi travail El Kohmri, aucun socialiste ne l'a jamais adoptée, parce qu'elle nous a été imposée par le 49-3".
Il faut donc selon lui, "plutôt que de dire aux socialistes vous êtes des traîtres, leur dire on a compris qu'on pouvait être ensemble".
Selon Julien Bayou, "le non et le oui au référendum de 2005 sont réconciliés", via le compromis, "désobéissons pour sauver l'Europe, pour réorienter les politiques européennes vers le mieux disant social et écologique".
"Les réformes heureuses sont à portée de main, c'est ça l'événement de la journée!", s'est d'emblée exclamé Fabien Roussel. Il a ajouté: "Il nous reste maintenant 30 jours" pour gagner les législatives, prévenant: "Notre principale adversaire sera, je le crains, l'abstention".
B.Brunner--NZN