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Israël a intensifié mercredi les opérations militaires contre le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza, à l'heure où le président américain Joe Biden doit avoir une conversation téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, la première en deux mois.
Alors que l'administration américaine semble impuissante à infléchir la politique de son allié, MM. Biden et Netanyahu doivent également évoquer le projet d'Israël de frapper l'Iran en riposte à une attaque aux missiles iranienne lancée le 1er octobre contre son territoire, selon le site américain Axios.
Selon l'Iran, ennemi d'Israël et des Etats-Unis, l'attaque était une riposte à l'assassinat de deux de ses alliés: Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, tué au Liban par Israël, et le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, tué à Téhéran dans une attaque imputée à Israël.
Dans le centre d'Israël, à Hadéra, six personnes ont été blessées, dont plusieurs grièvement lors d'une attaque au couteau, selon la police et les services de secours. "Le terroriste a été neutralisé."
Après avoir affaibli le Hamas lors d'une campagne militaire de grande envergure en représailles à l'attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien, Israël a déplacé à la mi-septembre l'essentiel de ses opérations contre le Hezbollah au Liban voisin.
- Roquettes sur Israël -
Dans un communiqué, l'armée israélienne s'est dite "préparée à tous les scénarios défensifs et offensifs, sur tous les fronts".
Ses troupes, engagées depuis le 30 septembre dans une offensive terrestre dans le sud du Liban, ont détruit "100 cibles terroristes du Hezbollah", "démantelé des rampes de lancement (de roquettes), éliminé des terroristes lors de combats rapprochés et de raids aériens, et saisi des armes", a-t-elle indiqué.
Environ "185 cibles terroristes du Hezbollah ont été visées au Liban ces dernières 24 heures", d'après elle.
Le Hezbollah a lui annoncé que ses combattants avaient repoussé deux incursions israéliennes à la frontière sud-est et sud-ouest en faisant détoner des explosifs et tirant des obus.
L'armée a aussi annoncé avoir intercepté "deux projectiles" en provenance du Liban après que les sirènes d'alerte ont retenti dans des localités au sud de Haïfa et frontalières du nord.
- "Destructions, souffrances" -
"Vous avez une occasion de sauver le Liban avant qu'il ne sombre dans l'abîme d'une longue guerre qui provoquera des destructions et des souffrances comme celles que nous voyons à Gaza", a lancé mardi M. Netanyahu à l'adresse des Libanais.
"Libérez votre pays du Hezbollah pour que cette guerre puisse se terminer", a-t-il ajouté en référence au mouvement pro-iranien dont le chef, Hassan Nasrallah, tué le 27 septembre dans une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, était considéré comme l'homme le plus puissant du Liban.
Si le Hezbollah, la seule formation à ne pas avoir déposé les armes après la guerre civile (1975-1990), jouit d'un immense soutien au sein de sa communauté chiite et d'une importante influence au Liban, une partie de la classe politique libanaise lui reproche d'avoir entraîné le pays dans une guerre avec Israël.
"Nous avons éliminé Nasrallah, et le remplaçant de Nasrallah et le remplaçant de son remplaçant", a encore dit M. Netanyahu sans donner de noms.
Samedi dernier, un responsable du Hezbollah avait affirmé que le contact avait été perdu avec Hachem Safieddine, pressenti pour succéder à Nasrallah, depuis des raids israéliens près de Beyrouth la veille sur la banlieue sud de Beyrouth. L'armée israélienne a affirmé l'avoir ciblé mais n'a pas confirmé sa mort.
- Offensive israélienne à Gaza -
Le ministre israélien de la Défense israélien, Yoav Gallant, qui a reporté un voyage à Washington, a affirmé mardi que le Hezbollah était désormais "une organisation meurtrie et brisée".
"Nos capacités sont bonnes, contrairement à ce que dit l'ennemi qui prétend nous avoir affaiblis", avait assuré auparavant Naïm Qassem, le numéro deux du Hezbollah.
Le 8 octobre, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël en soutien au Hamas. L'engrenage des violences transfrontalières pendant un an a tourné le 23 septembre à la guerre ouverte, avec le début du pilonnage violent par Israël des fiefs du Hezbollah.
Depuis octobre 2023, plus de 2.000 personnes ont été tuées au Liban, dont plus de 1.110 depuis le 23 septembre, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. Plus d'un million de personnes ont été déplacées.
Malgré les coups infligés au Hezbollah et au Hamas, ces mouvements continuent de tirer des roquettes contre Israël, frontalier au sud avec la bande de Gaza et au nord avec le Liban.
Dans la bande de Gaza, l'armée a affirmé avoir ces dernières 24 heures "éliminé des dizaines de terroristes lors de combats rapprochés et de raids", et "frappé environ 45 cibles terroristes du Hamas, dont des cellules terroristes, des structures militaires, des lanceurs et des dépôts d'armes".
A.Weber--NZN