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Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, ont annoncé dimanche la fin des opération de ratissage dans la prison attaquée par le groupe Etat islamique (EI) dans le nord-est de la Syrie.
"Nous annonçons la fin de la campagne de ratissage dans la prison de Ghwayran à Hassaké et dans les poches où étaient retranchés des combattants de l'EI" dans la partie nord du centre pénitencier, ont indiqué les FDS dans un communiqué.
Fer de lance de la lutte contre l'EI en Syrie, les FDS avaient déclaré mercredi avoir repris le contrôle de la prison, où étaient détenus des milliers de jihadistes, à l'issue de six jours d'intenses combats.
Mais des dizaines de jihadistes s'étaient retranchés dans la partie nord, "difficile à viser par les airs ou à accéder par voie terrestre", selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.
"Grâce au courage et à la détermination des membres des SDF, dont beaucoup de membres ont fait le sacrifice de leur vie, l'Etat islamique a échoué dans ses efforts pour mener à bien une évasion massive qui lui aurait permis de reconstituer ses rangs", a commenté le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan, dans un communiqué.
Selon l'OSDH, vingt jihadistes se sont rendus dans la nuit de samedi à dimanche, alors que cinq autres sont morts dans des combats dans la prison.
Les Unités de protection du peuple (YPG), principale milice kurde en Syrie, ont diffusé des images présentées comme la reddition de plusieurs jihadistes.
- Détenus en fuite -
L'attaque déclenchée le 20 janvier par l'EI contre cette prison a été la plus importante offensive du groupe depuis sa défaite territoriale en Syrie en 2019 face aux forces kurdes. L'administration autonome kurde contrôle de vastes régions du nord et du nord-est de la Syrie.
L'attaque de la prison, et les combats ayant suivi, ont fait 373 morts, dont 268 jihadistes, 98 membres des forces kurdes et sept civils, selon un nouveau bilan de l'OSDH.
La hausse du nombre de morts est due à la découverte de nouveaux cadavres --de combattants kurdes et de jihadistes-- durant les opérations de ratissage dans les bâtiments de la prison et les quartiers adjacents, selon l'Observatoire.
Celui-ci estime que le bilan risque encore de s'alourdir car de nombreux combattants kurdes ont été grièvement blessés lors de ces combats.
Les FDS enquêtent sur les circonstances de l'attaque de l'EI, a assuré l'OSDH. "Des dizaines de détenus de l'EI ont réussi à s'enfuir (...) dans les premières heures de l'attaque", a précisé l'ONG.
Depuis jeudi, les affrontements ont poussé à la fuite par un temps glacial environ 45.000 personnes qui vivaient dans les secteurs proches de la prison, d'après l'ONU.
La guerre en Syrie, qui a début en 2011, a fait environ un demi-million de morts et provoqué le plus vaste déplacement de population depuis la Seconde guerre mondiale.
W.Odermatt--NZN