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La direction générale du Trésor a rendu public vendredi le montant 2023 des "financements pour le climat" de la France, en baisse de 5% sur un an mais toujours parmi les plus élevés au monde, à trois jours de la COP29 à Bakou (Azerbaïdjan).
En 2023, la France a fourni 7,2 milliards d'euros à des projets aux retombées positives pour la planète dans les pays en développement, dont 2,8 milliards qui sont dédiés à l'adaptation au changement climatique, précise le communiqué du ministère de l'Économie et des Finances.
Ces sommes, qui passent généralement par l'Agence française de développement (AFD), prennent majoritairement la forme de prêts (79%) et de dons (15%).
La France avait déboursé quelque 7,6 milliards d’euros en 2022, soit environ 400 millions de plus qu'en 2023.
"Les variations de faible niveau dépendent du moment où un financement est approuvé par l'AFD ou le Trésor", explique Bercy. "Par exemple, si un projet est approuvé en janvier plutôt qu'en décembre, cela fait mécaniquement baisser ce chiffre. C'est ce qui explique cette différence entre 2022 et 2023, qui n'est donc pas à proprement parler une baisse", précise le texte.
Le ministre de l'Économie, Antoine Armand, estime que "nous devons collectivement faire mieux pour mobiliser l'ensemble des sources et des instruments de financement et entrainer davantage le secteur privé dans une approche partenariale essentielle pour l'atteinte de nos objectifs climatiques".
- Élargir la base des "contributeurs" -
Au sein de l'Union européenne, la France est le deuxième pays contributeur derrière l'Allemagne, et représente 31% des financements climatiques européens fournis en 2023, selon le communiqué de Bercy.
"La France est ainsi considérée comme l'un des pays dépassant le plus nettement sa +juste part+ dans l'objectif fixé lors de la COP15 en 2009, où les pays développés se sont engagés collectivement à mobiliser 100 milliards de dollars (930 milliards d'euros, ndlr) par an de financements climat pour les pays en développement jusqu'en 2025", ajoute le communiqué.
Cet objectif mondial a été dépassé pour la première fois en 2022, avec 115,9 milliards de dollars (107,5 milliards d'euros) comptabilisés par l'OCDE, l'Organisation de coopération et de développement économiques.
À la COP29 à Bakou (11-22 novembre), la France et l'Union européenne tenteront d'obtenir un but plus ambitieux pour l'après 2025.
L'un des défis des négociations sera d'élargir la base des "contributeurs" -- ces pays riches qui ont aussi beaucoup émis de gaz à effet de serre pour leur croissance passée -- à la Chine, la Corée du Sud ou aux pays du Golfe.
"Nous souhaitons notamment que tous les pays qui en ont la capacité financière contribuent afin d'augmenter les financements", a commenté la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.
A.Ferraro--NZN