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Au moins 25 Palestiniens, en majorité des enfants, ont été tués dimanche dans une frappe israélienne qui a touché une maison familiale dans le nord de la bande de Gaza, dévastée par plus d'un an de guerre, selon les secours locaux.
Une autre frappe israélienne a visé une maison également dans le nord du territoire palestinien assiégé, faisant cinq morts, ont-ils ajouté. "Des civils sont toujours sous les décombres."
Israël a juré de détruire le Hamas palestinien qui a mené le 7 octobre 2023, à partir de Gaza, une attaque d'une ampleur et d'une violence sans précédent contre son territoire. Son armée a lancé en représailles une offensive destructrice qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire dans le petit territoire.
Toutes les tentatives menées depuis le début de l'année par les médiateurs -Qatar, Egypte, Etats-Unis- pour parvenir à un cessez-le-feu avec une libération d'otages israéliens retenus à Gaza ont échoué.
Samedi, le Qatar a annoncé avoir suspendu sa médiation. Il "les reprendra lorsque Israël et le Hamas feront preuve de volonté et de sérieux" pour cesser les hostilités, a dit le porte-parole des Affaires étrangères, Majed Al Ansari.
La Défense civile palestinienne a fait état d'"au moins" 25 morts, "dont 13 enfants", dans une frappe qui a visé une maison familiale à Jabalia, et de "plus de 30 blessés".
L'autre frappe qui a fait cinq morts a eu lieu dans le quartier de Sabra à Gaza-ville, selon elle.
Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit examiner ces informations.
- "Enfer sur terre" -
Les troupes israéliennes mènent depuis le 6 octobre une offensive aérienne et terrestre contre le nord de la bande de Gaza, notamment à Jabalia, où le Hamas cherche selon elles à regrouper ses forces.
En décimant sa direction, l'armée a infligé des coups durs au Hamas qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, deux ans après le retrait d'Israël du territoire qu'il a occupé pendant 38 ans.
Depuis le début de la guerre, Israël assiège les quelque 2,4 millions d'habitants à Gaza, dont la plupart ont été déplacés.
Le territoire est un véritable "enfer sur terre" pour le million d'enfants qui y vit, a affirmé l'Unicef en octobre.
L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.
Plus de 43.550 Palestiniens ont été tués dans les représailles israéliennes à Gaza, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas.
"Ca suffit, ces massacres, ces martyrs et ces guerres! Combien de temps cela va-t-il encore durer? Assez! Nous sommes épuisés", lance Oum Mohammad, une déplacée installée dans une tente près d'un hôpital à Deir al-Balah (centre), après des raids israéliens à proximité samedi.
"Combien de larmes doivent encore couler et combien de sang doit encore être versé avant que quelqu'un ne ramène nos enfants à la maison?", s'est exclamée Nina Wenkert, la mère d'un otage, lors d'un rassemblement à Tel-Aviv le même jour, exigeant un accord de trêve.
- "Seuils de famine" -
Réalisé après vérification d'un décompte partiel des victimes de la guerre, un rapport du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme publié vendredi a affirmé que les femmes et les enfants ont représenté "près de 70%" des morts à Gaza sur la période novembre 2023 à avril 2024.
L'armée israélienne a dit être "engagée à opérer dans le cadre des lois du conflit armé" et a assuré s'efforcer de "minimiser les dommages aux non-combattants".
Samedi, l'ONU a averti dans un rapport que "les seuils de famine ont peut-être déjà été franchis ou le seront dans un avenir proche" à Gaza.
Un rapport jugé "biaisé" par Israël.
En soutien au Hamas, le Hezbollah libanais a ouvert un front contre Israël le 8 octobre 2023, qui a dégénéré en guerre ouverte le 23 septembre avec une campagne de frappes intenses israéliennes, principalement contre les fiefs du mouvement libanais.
Depuis le 30 septembre, les troupes israéliennes mènent en outre une offensive terrestre dans le sud du pays, frontalier du nord d'Israël.
Israël affirme vouloir neutraliser le Hezbollah dans les régions frontalières du sud du Liban pour permettre le retour chez eux de 60.000 habitants du nord israélien déplacés par les tirs de ce mouvement pro-iranien.
F.E.Ackermann--NZN