Zürcher Nachrichten - Joe Biden, la disparition

EUR -
AED 3.829623
AFN 73.173436
ALL 98.751539
AMD 411.894843
ANG 1.878536
AOA 957.142719
ARS 1065.811881
AUD 1.664547
AWG 1.87675
AZN 1.776625
BAM 1.961771
BBD 2.104627
BDT 124.559148
BGN 1.954291
BHD 0.393224
BIF 3081.710039
BMD 1.042639
BND 1.415623
BOB 7.202925
BRL 6.352072
BSD 1.042383
BTN 88.616592
BWP 14.406853
BYN 3.411216
BYR 20435.718717
BZD 2.095298
CAD 1.496995
CDF 2992.373475
CHF 0.93067
CLF 0.037358
CLP 1030.826026
CNY 7.607826
CNH 7.609704
COP 4575.755522
CRC 525.90586
CUC 1.042639
CUP 27.629926
CVE 110.603259
CZK 25.113417
DJF 185.298162
DKK 7.461165
DOP 63.473207
DZD 140.628023
EGP 53.083035
ERN 15.639581
ETB 129.936663
FJD 2.413031
FKP 0.825751
GBP 0.827407
GEL 2.930222
GGP 0.825751
GHS 15.322641
GIP 0.825751
GMD 75.070358
GNF 9005.325129
GTQ 8.031524
GYD 218.075897
HKD 8.101662
HNL 26.459795
HRK 7.478749
HTG 136.366396
HUF 413.312815
IDR 16871.771078
ILS 3.810157
IMP 0.825751
INR 88.580135
IQD 1365.469478
IRR 43882.060688
ISK 145.125284
JEP 0.825751
JMD 163.087991
JOD 0.739339
JPY 162.808436
KES 134.761454
KGS 90.709933
KHR 4188.790523
KMF 486.00001
KPW 938.374256
KRW 1507.270198
KWD 0.32105
KYD 0.868644
KZT 547.421558
LAK 22814.664858
LBP 93341.123021
LKR 306.031536
LRD 189.187687
LSL 19.190113
LTL 3.078641
LVL 0.630682
LYD 5.121664
MAD 10.490734
MDL 19.199626
MGA 4918.017226
MKD 61.523122
MMK 3386.449859
MNT 3542.886201
MOP 8.344681
MRU 41.454582
MUR 49.216448
MVR 16.060534
MWK 1807.418976
MXN 20.953379
MYR 4.700256
MZN 66.628502
NAD 19.190298
NGN 1615.61078
NIO 38.35657
NOK 11.820119
NPR 141.786948
NZD 1.841707
OMR 0.401409
PAB 1.042383
PEN 3.881415
PGK 4.226907
PHP 61.312409
PKR 290.136836
PLN 4.264758
PYG 8127.740201
QAR 3.799903
RON 4.97558
RSD 116.965336
RUB 107.390257
RWF 1453.036866
SAR 3.916873
SBD 8.741019
SCR 14.681166
SDG 627.151017
SEK 11.478029
SGD 1.412599
SHP 0.825751
SLE 23.775986
SLL 21863.615588
SOS 595.719035
SRD 36.62898
STD 21580.516219
SVC 9.120675
SYP 2619.661292
SZL 19.185399
THB 35.729183
TJS 11.40311
TMT 3.659662
TND 3.321442
TOP 2.441968
TRY 36.681389
TTD 7.074602
TWD 33.972336
TZS 2517.972834
UAH 43.715787
UGX 3823.638855
USD 1.042639
UYU 46.492187
UZS 13439.100906
VES 53.473158
VND 26540.368364
VUV 123.784156
WST 2.880589
XAF 657.966108
XAG 0.035421
XAU 0.000397
XCD 2.817784
XDR 0.795128
XOF 657.966108
XPF 119.331742
YER 261.050706
ZAR 19.0976
ZMK 9385.003296
ZMW 28.847085
ZWL 335.729239
  • AEX

    -3.4300

    875.44

    -0.39%

  • BEL20

    9.6700

    4214.22

    +0.23%

  • PX1

    -19.6900

    7274.48

    -0.27%

  • ISEQ

    -17.4700

    9685.54

    -0.18%

  • OSEBX

    -5.4800

    1400.54

    -0.39%

  • PSI20

    -14.4700

    6276.75

    -0.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    14.8900

    3053.27

    +0.49%

  • N150

    3.2200

    3227.17

    +0.1%

Joe Biden, la disparition
Joe Biden, la disparition / Photo: ANDREW CABALLERO-REYNOLDS - AFP

Joe Biden, la disparition

Le président a déjà disparu, l'homme n'est plus que l'ombre de lui-même: alors que les Etats-Unis sont en pleine crise budgétaire, que Donald Trump s'apprête à démanteler son bilan, Joe Biden, encore au pouvoir pour un mois, a déserté la scène publique.

Taille du texte:

Jeudi, Washington est en pleine ébullition: suite à un coup d'éclat du futur président républicain, les discussions au Congrès visant à éviter un "shutdown", une paralysie budgétaire, ont capoté.

Le président démocrate de 82 ans, lui, est au téléphone, selon un compte-rendu de la Maison Blanche. Mais pas avec des parlementaires pour tenter de sortir de l'impasse. Avec le pape, qu'il a décidé d'aller voir en janvier.

C'est sa porte-parole, Karine Jean-Pierre, qui pourfend - par communiqué - la dernière proposition budgétaire avancée par les républicains, accusés de servir "les milliardaires aux dépens des Américains qui travaillent dur".

Donald Trump, qui prêtera serment le 20 janvier, se déchaîne sur son réseau Truth Social: "S'il y a un +shutdown+ du gouvernement, qu'il commence maintenant, sous Biden, mais pas sous +Trump+ (...) C'est un problème que Biden doit résoudre."

Pour le "commandant en chef", le retour au pouvoir de son ennemi juré est plus qu'un désaveu politique: une suprême humiliation personnelle.

Avant de se retirer, à contre-coeur en juin dernier, de la course à la Maison Blanche au profit de la vice-présidente Kamala Harris, Joe Biden était persuadé de pouvoir être réélu.

- Forêt tropicale -

Cela semblait déjà audacieux, mais la conviction du démocrate de pouvoir mener à bien un second mandat paraît aujourd'hui déraisonnable, tant il semble diminué physiquement.

Lors d'un déplacement récent, le président angolais a pris Joe Biden par le bras pour lui éviter de buter dans une estrade. Le lendemain, le président américain a semblé piquer du nez pendant une table ronde avec plusieurs dirigeants africains.

Pendant un voyage au Brésil, un court discours tenu sur fond de forêt tropicale a laissé une impression crépusculaire, avec ce président tournant le dos aux caméras et s'éloignant lentement avant de disparaître derrière le feuillage.

Joe Biden était déjà le président le plus distant avec la presse des dernières décennies, il a désormais coupé les ponts.

Pas de conférence de presse pendant ces deux récents voyages à l'étranger, comme c'était l'usage. De moins en moins d'échanges impromptus pour ce président à l'élocution de plus en plus brouillonne, qui peine souvent à finir ses phrases.

Le démocrate, dont le mandat a été plombé par une poussée d'inflation, passe par une tribune, publiée lundi par le site "The Prospect", pour défendre ses plans de réindustrialisation, considérables mais obscurs pour le grand public: "Il faudra des années pour en voir le plein effet, en terme d'emplois et de nouveaux investissements, mais c'est nous qui avons planté les graines."

Les articles sur son déclin se multiplient.

- Mea culpa -

Le Wall Street Journal, que le camp démocrate avait descendu en flammes en juin pour un article exposant la fragilité croissante de Joe Biden, vient de récidiver avec un récit sur le cocon tissé par la Maison Blanche autour du chef d'Etat, sur son agenda allégé, sur ses difficultés de concentration.

Certains commentateurs y vont de leur mea culpa, ainsi Chris Cillizza, ancien journaliste de CNN, qui disait jeudi: "J'aurais dû insister davantage, et plus tôt, pour avoir plus d'informations sur la santé physique et mentale" du président.

Joe Biden ne contre-attaque même plus. Il n'a pas vanté publiquement les dernières mesures symboliques de son mandat, notamment un effacement partiel de dette étudiante pour des milliers d'Américains et la publication d'objectifs climatiques plus ambitieux.

Au soir de cinquante ans de vie politique, le démocrate se replie plus que jamais sur sa famille.

Reniant ses engagements passés, il a accordé une grâce étendue à son fils cadet Hunter Biden, aux prises avec la justice. Cette semaine, il s'est recueilli sur la tombe de sa première épouse et de leur fille encore bébé, tuées en 1972 dans un accident de voiture.

Même lorsqu'il pleure ses morts, l'hostilité d'une partie de l'Amérique se manifeste.

Le 11 novembre, Joe Biden a participé à une petite cérémonie militaire en l'honneur de son fils aîné Beau, mort en 2015 d'un cancer du cerveau. Dans l'assistance, un homme arborait la casquette rouge "Make America Great Again" des trumpistes.

A.Weber--NZN