Zürcher Nachrichten - "Un mauvais rêve": en Ukraine, l'armée russe s'approche d'une nouvelle région

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"Un mauvais rêve": en Ukraine, l'armée russe s'approche d'une nouvelle région
"Un mauvais rêve": en Ukraine, l'armée russe s'approche d'une nouvelle région / Photo: Genya SAVILOV - AFP

"Un mauvais rêve": en Ukraine, l'armée russe s'approche d'une nouvelle région

Jadis les combats semblaient si loin de Svitlana Roudokvas et de son petit village ukrainien. Aujourd'hui elle peine encore à réaliser, comme "dans un mauvais rêve", que l'armée russe pourrait pour la première fois atteindre sa région.

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Mme Roudokvas, 51 ans, habite dans la région de Dnipropetrovsk, dans la localité de Novopavlivka, toute proche de la frontière avec celle de Donetsk (est), épicentre des affrontements depuis près de trois ans.

Les troupes russes, qui progressent depuis des mois face une armée ukrainienne moins nombreuse, ne sont plus qu'à environ 4 km de la frontière de la région de Dnipropetrovsk et à une quinzaine de kilomètres à l'est du village de Mme Roudokvas, selon les cartes d'analystes militaires.

"Des gens ont toujours cette idée d'une barrière psychologique (à la frontière) : ils pensent que les Russes ne la franchiront pas", commente Mme Roudokvas. Elle avoue avoir longtemps pensé la même chose.

Puis, récemment, des bombes planantes russes se sont abattues sur son village et elle a changé d'avis. Ce bombardement a pulvérisé un restaurant voisin du magasin qu'elle tient à Novopavlivka.

"C'est comme un rêve", dit-elle à l'AFP, en marchant dans les ruines du restaurant où fonctionne toujours une horloge accrochée à un mur éventré. "Je me lève et j'ai toujours l'impression de rêver. Est-ce que c'était un mauvais rêve? Ou c'est ma réalité maintenant?".

Elle veut que tout cela s'arrête et que "personne ne ressente plus jamais la même chose". Elle raconte que ses fournisseurs hésitent de plus en plus à venir approvisionner son magasin, pour l'heure toujours normalement achalandé.

- "Effets psychologiques" -

Ces derniers mois, les forces du Kremlin ont accentué leurs bombardements sur la région de Dnipropetrovsk. Mais elles progressent lentement, au prix de lourdes pertes en soldats et en équipements.

L'expert Mykhaïlo Samous estime qu'elles pourraient mettre encore des mois à entrer dans la région. Et cette entrée, selon lui, aurait davantage une importance psychologique que stratégique.

"Ils vont essayer de franchir cette frontière imaginaire pour dire +vous voyez, pour la première fois de la guerre, on est dans la région de Dnipropetrovsk+", affirme Mykhaïlo Samous, joint par téléphone.

"La Russie est maître dans l'art d'utiliser ce genre d'effets psychologiques", ajoute M. Samous, directeur du New Geopolitics Research Network, un centre de réflexion basé à Kiev.

Sur une route entre les régions de Dnipropetrovsk et Donetsk, un repère marquant leur frontière est devenu un mémorial couvert de drapeaux ukrainiens. L'AFP y rencontre Vadym, un militaire ukrainien de 35 ans. Lui dit ne pas être inquiet.

"Les Russes n'ont qu'à venir faire des photos ici", lance-t-il. "Tôt ou tard, on reviendra et on prendra en photo leurs cadavres devant ce même repère".

- "Notre vie" -

Mais à Mejova, où environ 5.000 personnes vivaient avant l'invasion de 2022, l'anxiété s'installe. La ville se trouve à 20 kilomètres à vol d'oiseau à l'ouest de zones sous contrôle russe.

"A une époque, c'était loin de chez nous. On avait peur, mais c'était pas la même peur qu'aujourd'hui", témoigne Polina Iakovenko, 29 ans, gérante d'un café dans le centre de Mejova.

Malgré les tirs et les explosions qui se rapprochent, elle n'envisage pas pour l'heure de partir. Mais elle est tiraillée entre la crainte de quitter sa ville et sa maison, et celle qu'il arrive un malheur à sa fille de 7 ans.

"C'est ici que sont nos amis, c'est ici qu'on a construit notre vie", explique Mme Iakovenko, qui connaît "chaque coin et chaque rue" de Mejova. Dans son café, le piano vient de sa maison : "C'est un bout de mon enfance".

A Novopavlivka, Svitlana Roudokvas a, elle, déjà préparé un sac avec des produits de première nécessité dans le cas où elle devrait fuir en urgence.

Et elle dit ne pas comprendre ce que veulent les Russes qui transforment un lieu "en cauchemar" puis passent à un autre qu'ils transforment aussi "en cauchemar". "Et ainsi de suite".

cbur-brw/rco/cls

A.Weber--NZN