Zürcher Nachrichten - Biden change d'avis et rencontrera le prince héritier saoudien à Ryad

EUR -
AED 3.873085
AFN 71.98403
ALL 98.091865
AMD 410.865926
ANG 1.906142
AOA 961.670233
ARS 1051.538092
AUD 1.632295
AWG 1.89276
AZN 1.796773
BAM 1.955638
BBD 2.135523
BDT 126.389518
BGN 1.958718
BHD 0.396967
BIF 3123.440963
BMD 1.054463
BND 1.417882
BOB 7.308394
BRL 6.112667
BSD 1.057612
BTN 88.859931
BWP 14.458801
BYN 3.461213
BYR 20667.465977
BZD 2.131923
CAD 1.486845
CDF 3021.035587
CHF 0.936297
CLF 0.037463
CLP 1028.384713
CNY 7.626405
CNH 7.630566
COP 4744.106555
CRC 538.255361
CUC 1.054463
CUP 27.943258
CVE 110.255856
CZK 25.271148
DJF 188.334381
DKK 7.463529
DOP 63.724715
DZD 140.438353
EGP 51.981689
ERN 15.816938
ETB 128.080678
FJD 2.399904
FKP 0.832305
GBP 0.835681
GEL 2.883997
GGP 0.832305
GHS 16.895599
GIP 0.832305
GMD 74.867216
GNF 9114.244125
GTQ 8.168323
GYD 221.171657
HKD 8.209522
HNL 26.709785
HRK 7.521754
HTG 139.038469
HUF 408.314303
IDR 16764.161957
ILS 3.953817
IMP 0.832305
INR 89.078624
IQD 1385.485097
IRR 44384.968904
ISK 145.147177
JEP 0.832305
JMD 167.96607
JOD 0.747724
JPY 162.71943
KES 136.968641
KGS 91.215016
KHR 4272.645655
KMF 491.985906
KPW 949.015895
KRW 1471.950676
KWD 0.32429
KYD 0.881427
KZT 525.596411
LAK 23240.072622
LBP 94711.445261
LKR 308.984375
LRD 194.603861
LSL 19.241504
LTL 3.113554
LVL 0.637834
LYD 5.165572
MAD 10.544126
MDL 19.217406
MGA 4919.592002
MKD 61.604891
MMK 3424.85323
MNT 3583.063688
MOP 8.480797
MRU 42.220499
MUR 49.781576
MVR 16.291845
MWK 1833.947905
MXN 21.453199
MYR 4.713979
MZN 67.384089
NAD 19.241504
NGN 1756.545202
NIO 38.916773
NOK 11.692976
NPR 142.176209
NZD 1.823932
OMR 0.405466
PAB 1.057612
PEN 4.015067
PGK 4.252647
PHP 61.930171
PKR 293.652946
PLN 4.319842
PYG 8252.315608
QAR 3.85558
RON 4.982551
RSD 116.987298
RUB 105.311966
RWF 1452.579533
SAR 3.960703
SBD 8.847383
SCR 14.594154
SDG 634.2631
SEK 11.576527
SGD 1.416885
SHP 0.832305
SLE 23.83472
SLL 22111.557433
SOS 604.449871
SRD 37.238876
STD 21825.245831
SVC 9.254233
SYP 2649.368641
SZL 19.234405
THB 36.739624
TJS 11.274465
TMT 3.701164
TND 3.336823
TOP 2.469661
TRY 36.293586
TTD 7.181404
TWD 34.245573
TZS 2813.266686
UAH 43.686277
UGX 3881.678079
USD 1.054463
UYU 45.386236
UZS 13537.877258
VES 48.222799
VND 26772.804141
VUV 125.187913
WST 2.943628
XAF 655.902604
XAG 0.034867
XAU 0.000411
XCD 2.849738
XDR 0.796734
XOF 655.902604
XPF 119.331742
YER 263.483869
ZAR 18.164652
ZMK 9491.432086
ZMW 29.037592
ZWL 339.536511
  • AEX

    -11.9800

    862.5

    -1.37%

  • BEL20

    -77.1200

    4160.15

    -1.82%

  • PX1

    -41.6700

    7269.63

    -0.57%

  • ISEQ

    -96.1300

    9713.24

    -0.98%

  • OSEBX

    18.6800

    1445.01

    +1.31%

  • PSI20

    53.5500

    6428.13

    +0.84%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -132.9600

    2802.09

    -4.53%

  • N150

    -1.3300

    3313.22

    -0.04%

Biden change d'avis et rencontrera le prince héritier saoudien à Ryad
Biden change d'avis et rencontrera le prince héritier saoudien à Ryad / Photo: SAUL LOEB - AFP

Biden change d'avis et rencontrera le prince héritier saoudien à Ryad

Joe Biden a finalement décidé de se rendre fin juin en Arabie saoudite afin de rencontrer le prince héritier Mohammed ben Salmane, a rapporté la presse américaine jeudi, un revirement majeur pour le président qui avait pourtant promis de traiter le royaume en "paria".

Taille du texte:

Les spéculations sur un tel déplacement en juin allaient bon train, mais selon le New York Times, il est désormais acté: le président des Etats-Unis "a décidé d'aller à Ryad ce mois-ci pour rebâtir les relations avec le royaume pétrolier au moment où il cherche à faire baisser les prix de l'essence dans son pays et à isoler la Russie sur la scène internationale".

Sur place, "il rencontrera le prince héritier Mohammed ben Salmane" surnommé "MBS"-- chose que M. Biden s'était jusqu'à présent refusé -- ainsi que d'autres dirigeants de pays arabes dont l'Egypte, la Jordanie, l'Irak et les Emirats arabes unis, a ajouté le quotidien.

Il a précisé que les détails logistiques et le calendrier devaient encore être confirmés, mais que la visite viendrait s'ajouter à un voyage déjà prévu fin juin en Israël, en Allemagne pour le sommet du G7 et en Espagne pour celui de l'Otan.

Le Washington Post a aussi fait état du déplacement en citant des responsables anonymes, soulignant que le "tête-à-tête" avec le puissant prince interviendrait après plusieurs missions "discrètes" dans le riche pays du Golfe de son conseiller pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, et de son émissaire pour les affaires énergétiques, Amos Hochstein, qui plaident inlassablement pour une augmentation de la production de brut afin de faire baisser l'inflation.

"Le président est impatient d'avoir l'occasion de dialoguer avec des dirigeants du Moyen-Orient, mais je n'ai rien à annoncer aujourd'hui", s'est bornée à dire jeudi la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre.

Mais si Joe Biden "estime qu'il est dans l'intérêt des Etats-Unis d'échanger avec un dirigeant étranger et qu'un tel engagement peut apporter des résultats, alors il le fera", a déclaré à l'AFP un haut responsable de l'administration Biden sous couvert de l'anonymat, sans confirmer le déplacement.

- "Recalibrage" -

Avant son élection, Joe Biden avait jugé que l'Arabie saoudite devait être traitée comme un Etat "paria" en raison de l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Une fois au pouvoir, le démocrate a publié en février 2021 le rapport du renseignement américain accusant "MBS" d'avoir "validé" le meurtre.

Washington avait alors évoqué un "recalibrage" de la relation avec ce partenaire stratégique du Golfe, pour tourner la page de la grande proximité de la présidence de Donald Trump sans aller jusqu'à la rupture. L'entourage de Joe Biden expliquait que le président ne parlerait qu'au roi Salmane et non pas au prince, dirigeant de facto du pays et interlocuteur privilégié de son prédécesseur républicain.

Les Etats-Unis ont aussi affiché leur intention de remettre les droits humains au coeur de leur dialogue avec les dirigeants saoudiens, et multiplié les efforts pour mettre fin à la guerre au Yémen, où Ryad soutient militairement le gouvernement face aux rebelles Houthis.

La décision du déplacement en Arabie saoudite, si elle est confirmée, intervient d'ailleurs au moment où la communauté internationale a arraché le renouvellement de deux mois d'une fragile trêve au Yémen. Joe Biden a salué jeudi le "leadership courageux" des dirigeants saoudiens à cet égard.

Elle intervient aussi alors que l'Opep+, cartel des pays exportateurs de pétrole mené par Ryad, a décidé jeudi de doper sa production après des mois d'attentisme malgré l'envolée des prix, répondant ainsi aux appels des Occidentaux.

- "Sanglante poignée de main" -

Jeudi, le responsable américain sous couvert d'anonymat a minimisé l'enjeu des droits humains, affirmant que l'administration Biden s'inquiète de la question en Arabie "comme avec de nombreux pays avec qui nous partageons des intérêts".

"Il y a aussi des priorités stratégiques auxquelles il est important de répondre, et nos contacts et notre travail diplomatique se sont récemment intensifiés", a-t-il ajouté.

Mais le face-à-face avec "MBS" risque de faire grincer des dents au Congrès américain, jusque dans les rangs démocrates du président où la personnalité sulfureuse du prince héritier est très critiquée.

Des opposants au régime saoudien ont aussi émis des critiques: "MBS a du sang sur les mains. Si Biden lui donne la rencontre dont il a désespérément besoin, cette sanglante poignée de main enverra un message clair aux tyrans du monde entier: vous pouvez compter sur l'Amérique pour toujours trahir ses valeurs", a fustigé Abdullah Alaoudh, le fils du théologien réformateur emprisonné Salman al-Odah.

Lors d'une rare interview avec un média étranger publiée en mars par la revue The Atlantic, Mohammed ben Salmane avait laissé entendre qu'une dégradation des relations avec l'Arabie risquait de nuire à Joe Biden. "C'est à lui de penser aux intérêts de l'Amérique", avait-il dit.

Prié de dire si le président américain de 79 ans avait mal cerné sa personnalité, le jeune dirigeant saoudien avait lâché: "Cela m'est tout simplement égal".

P.Gashi--NZN