Zürcher Nachrichten - La Birmanie se mure dans le silence un an après le coup d'Etat

EUR -
AED 3.819445
AFN 72.930877
ALL 98.409741
AMD 411.855057
ANG 1.871113
AOA 948.370004
ARS 1066.533281
AUD 1.66666
AWG 1.871783
AZN 1.774408
BAM 1.953413
BBD 2.096238
BDT 124.068386
BGN 1.956
BHD 0.392264
BIF 3070.048333
BMD 1.039879
BND 1.410776
BOB 7.174233
BRL 7.007785
BSD 1.038231
BTN 88.375004
BWP 14.419379
BYN 3.397648
BYR 20381.633192
BZD 2.089147
CAD 1.493948
CDF 2984.453296
CHF 0.935689
CLF 0.037283
CLP 1028.742461
CNY 7.590075
CNH 7.599281
COP 4588.789529
CRC 527.155804
CUC 1.039879
CUP 27.5568
CVE 110.130418
CZK 25.147816
DJF 184.807301
DKK 7.460611
DOP 63.242716
DZD 140.622887
EGP 52.922993
ERN 15.598189
ETB 132.191459
FJD 2.411116
FKP 0.823566
GBP 0.828946
GEL 2.921725
GGP 0.823566
GHS 15.26135
GIP 0.823566
GMD 74.871685
GNF 8973.034752
GTQ 7.997227
GYD 217.214559
HKD 8.077194
HNL 26.378765
HRK 7.458956
HTG 135.754105
HUF 410.783528
IDR 16836.996811
ILS 3.795616
IMP 0.823566
INR 88.672947
IQD 1360.038003
IRR 43765.926849
ISK 145.115049
JEP 0.823566
JMD 161.762323
JOD 0.737589
JPY 163.679039
KES 134.185875
KGS 90.469715
KHR 4172.900623
KMF 484.713719
KPW 935.890739
KRW 1523.537244
KWD 0.32047
KYD 0.865243
KZT 537.852732
LAK 22705.253676
LBP 92972.485559
LKR 305.986078
LRD 188.959088
LSL 19.305009
LTL 3.070493
LVL 0.629013
LYD 5.096772
MAD 10.469906
MDL 19.155591
MGA 4897.015738
MKD 61.536199
MMK 3377.487223
MNT 3533.509537
MOP 8.30565
MRU 41.445353
MUR 48.936493
MVR 16.012645
MWK 1800.299993
MXN 20.98038
MYR 4.64928
MZN 66.452162
NAD 19.305009
NGN 1603.577134
NIO 38.203315
NOK 11.807366
NPR 141.400206
NZD 1.841651
OMR 0.400395
PAB 1.038231
PEN 3.866076
PGK 4.213851
PHP 60.325996
PKR 289.040087
PLN 4.260315
PYG 8097.105158
QAR 3.775986
RON 4.97499
RSD 117.013794
RUB 103.979424
RWF 1448.330108
SAR 3.904126
SBD 8.717885
SCR 14.825583
SDG 625.485958
SEK 11.530186
SGD 1.411797
SHP 0.823566
SLE 23.705143
SLL 21805.750967
SOS 593.374883
SRD 36.456086
STD 21523.400853
SVC 9.084898
SYP 2612.728051
SZL 19.313399
THB 35.586691
TJS 11.35812
TMT 3.649976
TND 3.310455
TOP 2.435504
TRY 36.698196
TTD 7.055378
TWD 34.047748
TZS 2517.72344
UAH 43.532602
UGX 3800.355881
USD 1.039879
UYU 46.213526
UZS 13403.620478
VES 53.632476
VND 26451.408342
VUV 123.456547
WST 2.872965
XAF 655.156384
XAG 0.035138
XAU 0.000396
XCD 2.810326
XDR 0.796027
XOF 655.156384
XPF 119.331742
YER 260.359742
ZAR 19.490555
ZMK 9360.158027
ZMW 28.732888
ZWL 334.840692
  • AEX

    4.0100

    876.26

    +0.46%

  • BEL20

    22.8100

    4246.05

    +0.54%

  • PX1

    10.9100

    7282.69

    +0.15%

  • ISEQ

    43.5100

    9712.3

    +0.45%

  • OSEBX

    7.4200

    1408

    +0.53%

  • PSI20

    20.1800

    6325.74

    +0.32%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    40.4000

    3055.65

    +1.34%

  • N150

    6.7900

    3238.97

    +0.21%

La Birmanie se mure dans le silence un an après le coup d'Etat
La Birmanie se mure dans le silence un an après le coup d'Etat

La Birmanie se mure dans le silence un an après le coup d'Etat

Les rues des grandes villes de Birmanie sont restées vides mardi et des habitants, retranchés dans leur domicile, ont applaudi en défi à la junte pour marquer le premier anniversaire du coup d’État qui a plongé le pays dans la violence.

Taille du texte:

Rangoun, la capitale économique, était déserte et de nombreux magasins ont gardé porte close. L'appel à la grève silencieuse, lancé par les opposants au régime, a été très suivi à travers toute la Birmanie, de l'État Shan (Est) à l'État Kachin (Nord) en passant par Mandalay (centre).

"Le silence est le cri le plus fort que nous pouvons lancer contre les soldats et leur sanglante répression", a écrit une opposante sur Twitter. Les photos de Birmans restés chez eux et saluant à trois doigts en signe de résistance ont afflué sur les réseaux sociaux.

En fin d'après-midi, des applaudissements soutenus ont retenti dans plusieurs quartiers de Rangoun et de Mandalay pour marquer la fin de la grève silencieuse, ont constaté des journalistes de l'AFP. Les autorités ont averti que de telles actions pourraient être qualifiées de haute trahison, un crime passible de longues années de détention.

Des vidéos non datées fournies mardi par les autorités ont montré des manifestations pro-militaires dans des régions non spécifiées du pays. Des partisans du régime ont brandi le drapeau national et dénoncé les "Forces de défense du peuple", ces milices citoyennes qui mènent régulièrement des opérations de guérilla contre les forces de sécurité.

De son côté, le chef de la junte, Min Aung Hlaing, a promis d'organiser des élections "libres et équitables (...) dès que la situation serait pacifiée et stabilisée".

Depuis son coup d'Etat contre Aung San Suu Kyi, plus de 1.500 civils ont été tués et près de 9.000 sont détenus dans les geôles du régime, d'après un observatoire local qui dénonce des cas de viols, de torture et d'exécutions extrajudiciaires.

Face à cette spirale de violence, la communauté internationale a accru lundi la pression sur les généraux.

L'ONU a fait savoir qu'elle enquête sur des crimes contre l'humanité.

"La justice internationale a la mémoire très longue", a averti Nicholas Koumjian, à la tête du Mécanisme onusien d'enquête indépendant pour la Birmanie. Créé par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU en septembre 2018, ce groupe monte des dossiers en vue de procédures pénales.

Les Etats-Unis ont de leur côté imposé, en coordination avec le Royaume-Uni et le Canada, de nouvelles sanctions financières.

Sont notamment ciblées les plus hauts responsables judiciaires, le procureur général Thida Oo, le président de la Cour suprême Tun Tun Oo et le chef de la commission anti-corruption Tin Oo.

- "Pas oublié" -

"Tant que le régime privera le peuple de Birmanie de sa voix démocratique, nous le ferons payer aux militaires et à leurs partisans", a mis en garde le président américain Joe Biden. "Je dis au peuple birman: nous n'avons pas oublié votre combat".

Londres "défendra toujours le droit à la liberté (...) Nous ferons rendre des comptes à ce régime brutal et oppressif", a promis de son côté la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss.

Depuis le putsch qui a mis fin à une décennie de transition démocratique, Aung San Suu Kyi, 76 ans, est assignée à résidence dans un endroit tenu secret.

La prix Nobel de la paix est visée par une multitude de chefs d'accusation (violation d'une loi sur les secrets d’État datant de l'époque coloniale, fraude électorale, sédition, incitation aux troubles publics, corruption...).

Lundi, elle a été de nouveau inculpée, accusée cette fois d'avoir fait pression sur la commission électorale lors des législatives de 2020 remportées massivement par son parti.

Déjà condamnée à six ans de prison, elle risque des décennies de prison au terme de son procès.

Le pays a plongé dans le chaos ces douze derniers mois. La rébellion, menée par des milices citoyennes et des factions ethniques, s'intensifie, poussant la junte à encore durcir sa répression. Ces violences ont déjà fait plusieurs centaines de milliers de déplacés.

L'émissaire de l'ONU pour la Birmanie, Noeleen Heyzer, a plaidé pour la tenue prochaine d'une "réunion humanitaire" avec "la plupart des parties prenantes" au conflit.

Dans une déclaration commune, les ministres des affaires étrangères d'Australie, des États-Unis, ou encore de l'Union européenne ont exhorté la communauté internationale à mettre un terme "au flux d'armes" vers la Birmanie.

Des déclarations jugées trop timides pour de nombreux experts qui exhortent le Conseil de sécurité de l'ONU à décréter un embargo mondial sur la vente d'armes en Birmanie.

"L'heure n'est pas à la rhétorique, mais à une action significative", a déclaré Tom Andrews, rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme en Birmanie.

burs-aue-sde/lch

L.Zimmermann--NZN