AEX
-11.9800
Le ministre de la Défense des îles Fidji a affirmé dimanche, lors du forum de sécurité "Dialogue de Shangri-la" à Singapour, que le "changement climatique dévastateur" constituait la plus grande menace pour son archipel.
Si ce forum, qui réunit les ministres de la Défense d'Asie et du monde entier, a été dominé par les tensions entre les États-Unis et la Chine au sujet de Taïwan, le ministre fidjien de la Défense, Inia Seruiratu, a préféré évoquer la menace que représente le changement climatique pour son pays, régulièrement frappé par des cyclones.
"Les mitrailleuses, les avions de chasse, les navires... ne sont pas notre principale préoccupation en matière de sécurité", a-t-il déclaré aux centaines de délégués qui assistaient à cet événement à Singapour.
"La plus grande menace pour notre existence même est (..) le changement climatique dévastateur causé par l'homme. Il menace nos espoirs et nos rêves de prospérité" a-t-il affirmé.
"Les vagues s'écrasent à nos portes, les vents frappent nos maisons, nous sommes assaillis par cet ennemi de tous les côtés", a poursuivi le ministre, exhortant les autres pays à soutenir les efforts des Fidji pour lutter contre le changement climatique.
En septembre, cet archipel du Pacifique a adopté une loi déclarant l'urgence climatique et mentionnant un cadre juridique pour la réponse que la nation entend y apporter.
D'autres nations insulaires de cette région font également face aux menaces du changement climatique. Cela va des cyclones, qui deviennent plus réguliers et plus puissants, à la montée des eaux.
Avant la conférence internationale COP26 sur le climat de Glasgow, qui s'est tenue en novembre 2021, les nations du Pacifique, en première ligne pour subir les conséquences du réchauffement, avaient exhorté les pays riches et industrialisés à en faire plus.
Les Fidji font partie des dix pays du Pacifique qui, le mois dernier, ont rejeté la proposition de la Chine de conclure un vaste pacte de sécurité, craignant qu'elle ne soit destinée à les attirer dans l'orbite de Pékin.
L'échec de ce projet, qui aurait directement remis en cause l'influence des Etats-Unis et de leurs alliés dans cette région stratégiquement vitale, a constitué un revers politique de premier plan pour Pékin.
O.Meier--NZN