Zürcher Nachrichten - L'emprisonnement au Salvador d'expulsés des Etats-Unis crée un "trou noir" juridique, dénoncent les ONG

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L'emprisonnement au Salvador d'expulsés des Etats-Unis crée un "trou noir" juridique, dénoncent les ONG
L'emprisonnement au Salvador d'expulsés des Etats-Unis crée un "trou noir" juridique, dénoncent les ONG / Photo: Brendan Smialowski - AFP

L'emprisonnement au Salvador d'expulsés des Etats-Unis crée un "trou noir" juridique, dénoncent les ONG

La détention au Salvador, dans une méga-prison pour membres de gangs, de migrants expulsés des États-Unis crée "un trou noir" juridique, alertent des défenseurs des droits humains préoccupés par l'alliance sécuritaire entre les deux pays.

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Les présidents du Salvador, Nayib Bukele, et des États-Unis, Donald Trump, ont consolidé lundi à la Maison Blanche une alliance qui permet à Washington de continuer à envoyer au Salvador des migrants accusés d'être criminels.

Au moins 288 migrants, pour la plupart vénézuéliens, ont été expulsés par les États-Unis vers le Salvador depuis mars et emprisonnés au Centre de confinement contre le terrorisme (Cecot), au régime de détention ultra-sévère.

Quelque 15.000 Salvadoriens accusés d'appartenir aux gangs du MS-13 et Barrio 18 y sont emprisonnés dans des cellules collectives, sans possibilité de visites.

"Ce que l'on cherche à créer ici est une version extrême de Guantanamo", la prison militaire américaine à Cuba, "un trou noir où il n'y a aucune protection de la loi pour les personnes qui s'y trouvent, et c'est très grave", juge auprès de l'AFP le sous-directeur pour les Amériques de l'ONG Human Rights Watch (HRW), Juan Pappier, évoquant "disparition forcée", "détention arbitraire et potentiellement indéfinie".

Selon l'ONG Cristosal de défense des droits humains en Amérique centrale, près de la moitié des migrants envoyés au Cecot bénéficiaient du statut de demandeur d'asile aux Etats-Unis ou étaient en cours de demande, "ce qui devrait les protéger des procédures d'expulsion".

Ils ont été expulsés "indépendamment de leur statut d'immigration, sur la base de l'accusation générique d'appartenance au gang du Tren de Aragua, qui, selon les données disponibles, semble infondée dans la grande majorité des cas", souligne son directeur Noah Bullock.

- "Erreur administrative" -

Un cas notoire est celui du salvadorien Kilmar Abrego Garcia, marié à une Américaine. Il a été arrêté aux États-Unis le 12 mars et expulsé trois jours après au Salvador avec 230 autres personnes, accusé d'appartenir au gang MS-13 déclaré "organisation terroriste" en février par Washington.

M. Abrego vivait aux États-Unis sous un statut légal protégé depuis 2019 car il est en danger au Salvador. Washington a reconnu devant un tribunal que son expulsion était une "erreur administrative" et une ordonnance d'un juge fédéral américain, soutenue par la Cour suprême, exige son retour aux États-Unis.

Mais les deux gouvernements s'y refusent.

Le sénateur démocrate du Maryland Chris Van Hollen est arrivé au Salvador mercredi pour plaider sa libération, estimant que que M. Abrego avait été "enlevé illégalement par l'administration Trump et doit rentrer chez lui".

- "Marge d'erreur" -

L'AFP a interviewé au Venezuela plusieurs familles de détenus assurant qu'ils n'ont commis aucun crime justifiant la prison.

Alexis de Hernandez, mère d'Andry Hernandez Romero, 31 ans, a déclaré que son fils est "injustement emprisonné" et arrêté "simplement parce qu'il a quelques tatouages".

Noah Bullock dénonce qu'"au Salvador le gouvernement appelle +marge d'erreur+ la détention de personnes innocentes".

Dans les rues de San Salvador, certains critiquent les expulsions "simplement parce qu'ils sont tatoués", comme Ricardo Rosales, un transporteur de 32 ans.

Mais beaucoup défendent la fermeté de Bukele, triomphalement réélu en 2024 pour sa guerre contre les gangs qui, disent-ils, a drastiquement changé leur vie quotidienne.

Au moment où les États-Unis "s'éloignent" de nombreux pays, "ils se rapprochent du Salvador" qui va en tirer "grand bénéfice", veut croire Manuel Urrutia, ingénieur retraité de 73 ans.

Principal allié de Trump en Amérique latine, Nayib Bukele a été accueilli avec les honneurs à la Maison Blanche.

"Nous avons très envie de vous aider", a déclaré Bukele, à quoi Trump a répondu : "Vous nous aidez. Nous vous en sommes reconnaissants".

Donald Trump a même déclaré mardi qu'il envisageait d'envoyer au Cecot des citoyens américains auteurs de crimes violents. "Nous sommes en train d'étudier la question et nous voulons le faire. J'adorerais le faire", a-t-il dit dans une interview accordée à Fox Noticias, un programme en langue espagnole de Fox News.

Nayib Bukele qui a inondé son compte X de photos avec Donald Trump, dont une où les deux hommes enlacés est accompagnée de la mention "amis", a obtenu l'intégration au programme Global Entry, qui permettra aux Salvadoriens ayant un visa "d'entrer rapidement" aux États-Unis.

W.F.Portman--NZN