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La ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rome, a apporté lundi son soutien au Planning familial, vivement critiqué essentiellement par l'extrême droite, pour avoir utilisé dans une campagne de communication l'image d'un homme transgenre enceint.
"Le Planning familial est une association historique essentielle pour les droits des femmes et l'accès à la contraception et à l'IVG. J'en soutiens pleinement l'action", a déclaré Mme Rome, selon ses paroles transmises à l'AFP.
"Ne laissons pas l'extrême droite attiser les haines en instrumentalisant une campagne de communication dont je peux comprendre qu'elle ne fasse pas consensus", ajoute-t-elle.
La ministre fait référence à une affiche du Planning familial, portant le slogan "Au Planning, les hommes aussi peuvent être enceints". Un dessin représente un homme transgenre (c'est-à-dire né biologiquement femme et dont l'identité de genre est masculine) pendant sa grossesse.
Ce message a été vivement critiqué sur les réseaux sociaux, notamment par des voix de droite ou d'extrême droite. La députée RN Laure Lavalette a ainsi fustigé des "militants archi-subventionnés qui ne cherchent qu'à répandre leur idéologie grotesque et mensongère", tandis que Laurence Trochu (Reconquête!) a dénoncé les "doctrines" de l'association. "Nous n'en voulons pas", a-t-elle écrit sur Twitter, avec le hashtag "#ProtegeonsNosEnfants".
Dénonçant des "dérives" qui "doivent cesser", le député (LR) Fabien Di Filippo a estimé de son côté que le Planning familial "s'éloigne de la science pour verser dans le militantisme idéologique le plus contestable".
En réponse, l'association féministe a dénoncé dans un communiqué une "campagne de dénigrement sur le dos des minorités de genre" et indiqué qu'elle réfléchissait à une éventuelle action en justice contre les "instigateurs de haine, qui sont parfois des élus de la République".
Sur le fond, le Planning familial a souligné qu'il pratiquait un accueil "inconditionnel". Certaines personnes trans "demandent conseil pour la contraception, l'avortement, le suivi médical de leur transition", et "il nous appartient de faire en sorte qu'elles se sentent les bienvenues", a-t-il ajouté.
F.Carpenteri--NZN