Zürcher Nachrichten - En Irak, le coronavirus sévit mais la vaccination piétine

EUR -
AED 4.100124
AFN 77.023136
ALL 99.457679
AMD 432.836705
ANG 2.014756
AOA 1036.466317
ARS 1074.772809
AUD 1.636724
AWG 2.009299
AZN 1.901859
BAM 1.957294
BBD 2.257143
BDT 133.593161
BGN 1.965373
BHD 0.420723
BIF 3230.505618
BMD 1.116277
BND 1.443515
BOB 7.724965
BRL 6.057585
BSD 1.117963
BTN 93.495991
BWP 14.707579
BYN 3.658525
BYR 21879.029062
BZD 2.25333
CAD 1.513538
CDF 3204.831463
CHF 0.946042
CLF 0.037658
CLP 1039.097455
CNY 7.889862
CNH 7.893495
COP 4648.847165
CRC 579.077133
CUC 1.116277
CUP 29.58134
CVE 110.790423
CZK 25.098263
DJF 198.384891
DKK 7.459748
DOP 67.180993
DZD 147.625411
EGP 54.17231
ERN 16.744155
ETB 131.156505
FJD 2.455027
FKP 0.850111
GBP 0.840378
GEL 3.047549
GGP 0.850111
GHS 17.528318
GIP 0.850111
GMD 76.467701
GNF 9658.579884
GTQ 8.641673
GYD 233.812274
HKD 8.700096
HNL 27.851195
HRK 7.58958
HTG 147.323764
HUF 394.235591
IDR 16950.275441
ILS 4.213382
IMP 0.850111
INR 93.462187
IQD 1462.322861
IRR 46986.859872
ISK 152.293086
JEP 0.850111
JMD 175.634052
JOD 0.791103
JPY 159.175578
KES 143.999529
KGS 94.074221
KHR 4543.247411
KMF 492.669283
KPW 1004.648661
KRW 1483.163861
KWD 0.340375
KYD 0.931507
KZT 535.358661
LAK 24652.977075
LBP 99647.946206
LKR 340.292775
LRD 216.836745
LSL 19.534696
LTL 3.296076
LVL 0.675224
LYD 5.296699
MAD 10.82228
MDL 19.505703
MGA 5084.641843
MKD 61.663998
MMK 3625.62413
MNT 3793.109172
MOP 8.973344
MRU 44.332894
MUR 51.20327
MVR 17.145582
MWK 1937.857282
MXN 21.56086
MYR 4.69905
MZN 71.27423
NAD 19.540615
NGN 1806.028755
NIO 41.045521
NOK 11.826252
NPR 149.611531
NZD 1.789532
OMR 0.429734
PAB 1.117963
PEN 4.180434
PGK 4.369336
PHP 62.043233
PKR 310.430338
PLN 4.274504
PYG 8726.738818
QAR 4.063527
RON 4.974354
RSD 117.073997
RUB 102.909707
RWF 1498.043725
SAR 4.188876
SBD 9.272843
SCR 15.079716
SDG 671.446869
SEK 11.342379
SGD 1.44245
SHP 0.850111
SLE 25.503918
SLL 23407.764664
SOS 637.394488
SRD 33.324249
STD 23104.68
SVC 9.781466
SYP 2804.679362
SZL 19.520346
THB 36.991194
TJS 11.881938
TMT 3.906969
TND 3.375627
TOP 2.623025
TRY 38.039372
TTD 7.597948
TWD 35.643091
TZS 3041.230023
UAH 46.325958
UGX 4151.205575
USD 1.116277
UYU 45.925052
UZS 14215.787076
VEF 4043772.050025
VES 41.004421
VND 27438.088487
VUV 132.526647
WST 3.122743
XAF 656.48158
XAG 0.036259
XAU 0.000432
XCD 3.016794
XDR 0.82854
XOF 655.812014
XPF 119.331742
YER 279.432056
ZAR 19.65613
ZMK 10047.835808
ZMW 29.093075
ZWL 359.440736
  • AEX

    15.8000

    908.42

    +1.77%

  • BEL20

    28.3100

    4253.1

    +0.67%

  • PX1

    170.4900

    7615.41

    +2.29%

  • ISEQ

    211.4000

    9998.62

    +2.16%

  • OSEBX

    10.6400

    1411.02

    +0.76%

  • PSI20

    -34.4500

    6720.43

    -0.51%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    26.3700

    2586.49

    +1.03%

  • N150

    47.9200

    3375.76

    +1.44%

En Irak, le coronavirus sévit mais la vaccination piétine
En Irak, le coronavirus sévit mais la vaccination piétine

En Irak, le coronavirus sévit mais la vaccination piétine

Branchés à des respirateurs, un vieil homme et une jeune femme se partagent une chambre d'hôpital, à Bagdad. En Irak, le coronavirus sévit mais les vaccins suscitent toujours la méfiance et beaucoup de malades ne se rendent qu'en dernier ressort à l'hôpital.

Taille du texte:

Une fois franchi le seuil du département des soins intensifs de l'hôpital al-Shifaa, converti en centre Covid depuis le début de la pandémie, le "bip" lancinant et irrégulier des moniteurs et machines à perfusion domine.

Dans cet établissement pouvant accueillir jusqu'à 175 patients, la moitié des 40 lits en soins intensifs sont occupés.

Veillés chacun par un proche en masque et combinaison blanche, un vieil homme et une femme d'une vingtaine d'années sont soignés dans la même chambre.

Dans une autre attenante, un sexagénaire asthmatique, lui aussi sous respirateur, s'agite et repousse sa couverture.

"Il dit qu'il s'étouffe", s'alarme un membre de sa famille, réclamant un médecin.

"Plus de 95% des malades du Covid-19 en soins intensifs ne sont pas vaccinés", indique à l'AFP Ali Abdel Hussein Kazem, adjoint du directeur de l'hôpital.

Les 40 millions d'habitants en Irak font face depuis janvier à une quatrième vague épidémique, mais malgré 1.400 centres de vaccination, les autorités peinent à vaincre un scepticisme généralisé.

Moins de 10 millions de personnes ont été vaccinées --soit 25% de la population--, selon le porte-parole du ministère de la Santé, Seif al-Badr. Parmi elles, moins de 7 millions seulement ont reçu deux doses et, pour la troisième, ils sont moins de 100.000.

A titre de comparaison, en Iran voisin, 66% des 83 millions d'habitants ont reçu deux doses.

- "Stade critique" -

Autre tendance constatée par Mohamed Salih, directeur des soins intensifs à al-Shifaa, "la plupart des patients se déplacent uniquement (à l'hôpital) après avoir atteint un stade critique".

Ils préfèrent "rester longtemps à la maison" à cause des "rumeurs" circulant sur les réseaux sociaux qui minimisent la gravité du coronavirus ou appellent à se méfier de la vaccination, regrette-t-il.

Selon le médecin, "90% des malades ont plus de la soixantaine" et "la plupart souffrent de maladies chroniques: diabète, tension artérielle, des maladies des reins".

Effectuant sa ronde matinale avec son équipe, il consulte des radiographies et donne ses instructions, accompagné de médecins et d'infirmiers de Médecins sans frontières (MSF).

Depuis novembre, l'ONG fournit son expertise à l'établissement. Outre une formation permettant de "garantir des soins durables", le programme apporte des soins de physiothérapie et une aide psychologique.

Mais lutter contre la désinformation est aussi une priorité, appuie Daniel Uche, responsable du programme.

"La plupart des femmes enceintes que nous avons admises ne sont pas vaccinées, elles craignent un impact sur leur bébé", note-t-il.

- "Rumeurs" -

Mais les réticences des malades à se faire hospitaliser tiennent également à la piètre réputation du système de santé irakien, mis à genoux par des décennies de guerre et surtout d'embargo international.

"Les gens ont peur des hôpitaux, à cause des rumeurs qui leur parviennent, selon lesquelles on ne leur fournira pas les soins adéquats", confie un infirmier sous couvert d'anonymat.

En 2021, deux incendies meurtriers ont frappé des hôpitaux publics à quelques mois d'intervalle et suscité l'indignation alors que plus de 80 personnes ont péri en une nuit dans un établissement de la banlieue de Bagdad.

Les défis abondent reconnaissent les autorités. A commencer par le budget santé qui n'atteint même pas les 2% des dépenses de l'Etat.

"Pour les précédents gouvernements, la Santé n'était pas une priorité", déplore Seif al-Badr. Et ce alors même que "les infrastructures sanitaires de certaines provinces ont été entièrement détruites dans la guerre contre le groupe Etat islamique".

Mais aujourd'hui "nous avons des milliers de lits disponibles pour les personnes qui seraient en difficulté respiratoire" et "nous avons aussi les médicaments et équipements nécessaires, ainsi que les vaccins", assure le porte-parole du ministère de la Santé.

Au total, plus de 2,2 millions de contaminations ont été officiellement enregistrées en Irak, dont plus de 24.000 décès.

Les infections sont toutefois en baisse selon les derniers bilans des autorités qui tournent autour des 2.000 cas quotidiens.

Contaminé malgré ses deux doses de vaccin Pfizer, mais enfin guéri, Farouk Naoum va lui quitter al-Shifaa.

"C'est mon 31e jour. J'ai été hospitalisé le 9 janvier. Il faut faire attention, très attention", dit le septuagénaire.

W.Odermatt--NZN