Zürcher Nachrichten - Dans les zones rebelles de Syrie, des malades graves privés de soins

EUR -
AED 3.828793
AFN 73.391176
ALL 98.037988
AMD 413.299632
ANG 1.87877
AOA 950.688642
ARS 1072.385812
AUD 1.679145
AWG 1.876358
AZN 1.776255
BAM 1.953179
BBD 2.104866
BDT 124.602815
BGN 1.955441
BHD 0.393119
BIF 3082.74895
BMD 1.042421
BND 1.416393
BOB 7.2033
BRL 6.45941
BSD 1.042496
BTN 89.188903
BWP 14.499476
BYN 3.411606
BYR 20431.458191
BZD 2.09408
CAD 1.504844
CDF 2991.749612
CHF 0.940717
CLF 0.037532
CLP 1035.614737
CNY 7.608221
CNH 7.607888
COP 4597.078093
CRC 528.887831
CUC 1.042421
CUP 27.624165
CVE 110.117251
CZK 25.216582
DJF 185.25953
DKK 7.458228
DOP 63.404623
DZD 141.331173
EGP 53.027561
ERN 15.63632
ETB 133.026374
FJD 2.422629
FKP 0.825579
GBP 0.82983
GEL 2.929611
GGP 0.825579
GHS 15.324365
GIP 0.825579
GMD 75.054707
GNF 9010.909656
GTQ 8.037178
GYD 218.00749
HKD 8.091509
HNL 26.487461
HRK 7.47719
HTG 136.306458
HUF 410.750533
IDR 16878.782035
ILS 3.846675
IMP 0.825579
INR 89.033259
IQD 1365.661081
IRR 43872.911969
ISK 144.511272
JEP 0.825579
JMD 162.272272
JOD 0.739185
JPY 164.511291
KES 134.733359
KGS 90.690035
KHR 4187.361543
KMF 485.898686
KPW 938.17862
KRW 1533.605099
KWD 0.321212
KYD 0.86873
KZT 545.685212
LAK 22787.315931
LBP 93375.266317
LKR 304.939386
LRD 189.734515
LSL 19.529003
LTL 3.078
LVL 0.630551
LYD 5.126122
MAD 10.518137
MDL 19.223115
MGA 4890.414853
MKD 61.565199
MMK 3385.743838
MNT 3542.147565
MOP 8.334577
MRU 41.585203
MUR 48.942076
MVR 16.057186
MWK 1807.665903
MXN 21.134103
MYR 4.661191
MZN 66.614611
NAD 19.529097
NGN 1614.471286
NIO 38.368519
NOK 11.851758
NPR 142.701846
NZD 1.852469
OMR 0.401338
PAB 1.042496
PEN 3.901066
PGK 4.171403
PHP 60.346854
PKR 290.201432
PLN 4.270179
PYG 8105.124988
QAR 3.799302
RON 4.977462
RSD 116.978477
RUB 110.231414
RWF 1438.962377
SAR 3.914518
SBD 8.739197
SCR 15.560263
SDG 627.020266
SEK 11.480312
SGD 1.415759
SHP 0.825579
SLE 23.771029
SLL 21859.057368
SOS 595.797734
SRD 36.568526
STD 21576.017021
SVC 9.121761
SYP 2619.115134
SZL 19.521713
THB 35.536528
TJS 11.389219
TMT 3.658899
TND 3.326836
TOP 2.441459
TRY 36.701279
TTD 7.08446
TWD 34.189374
TZS 2527.87209
UAH 43.748291
UGX 3823.869342
USD 1.042421
UYU 45.918389
UZS 13469.926792
VES 53.877819
VND 26534.835115
VUV 123.758349
WST 2.879989
XAF 655.074914
XAG 0.035447
XAU 0.000398
XCD 2.817196
XDR 0.799424
XOF 655.078052
XPF 119.331742
YER 260.996281
ZAR 19.45644
ZMK 9383.046671
ZMW 28.903081
ZWL 335.659245
  • AEX

    3.4200

    879.7

    +0.39%

  • BEL20

    18.2600

    4264.22

    +0.43%

  • PX1

    72.8300

    7355.37

    +1%

  • ISEQ

    -11.6500

    9700.42

    -0.12%

  • OSEBX

    17.0400

    1425.1

    +1.21%

  • PSI20

    48.0700

    6373.5

    +0.76%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    6.1100

    3061.69

    +0.2%

  • N150

    24.2900

    3263.23

    +0.75%

Dans les zones rebelles de Syrie, des malades graves privés de soins
Dans les zones rebelles de Syrie, des malades graves privés de soins / Photo: OMAR HAJ KADOUR - AFP

Dans les zones rebelles de Syrie, des malades graves privés de soins

"Je vois mon bébé souffrir et je ne peux rien faire". Dans une zone rebelle en Syrie, Oum Khaled s'angoisse pour sa fille née avec une malformation cardiaque qui risque de mourir si elle continue à être privée de soins médicaux.

Taille du texte:

Après le séisme du 6 février qui a dévasté de vastes régions en Syrie et en Turquie voisine et fait plus de 55.000 morts, Ankara a fermé aux patients le principal passage frontalier avec les zones rebelles en Syrie.

De nombreux malades vivant dans ces régions du nord-ouest du pays, où les infrastructures médicales sont vétustes, empruntaient jusque-là quotidiennement ce passage de Bab al-Hawa pour aller se faire soigner en Turquie, qui a soutenu pendant des années les rebelles en Syrie.

Une semaine avant le séisme, Oum Khaled, 27 ans, a mis au monde dans un camp de déplacés de la région d'Idleb sa fille, Islam, qui souffre d'atrophie et de malformation cardiaque.

"Son état s'aggrave, elle maigrit", s'alarme cette mère de quatre enfants dans une tente du camp. "Quand elle pleure, elle devient toute bleue et son cœur bat vite", raconte-t-elle, disant qu'Islam a parfois de grosses difficultés à respirer.

- Manque d'équipements -

Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), près de 50% des établissements de santé sont hors service en Syrie, suite à des années de guerre, déclenchée en 2011 après la répression de manifestations prodémocratie.

La situation est particulièrement préoccupante dans les régions rebelles, abritant plus de trois millions de personnes, dont la moitié sont des déplacés, et où les hôpitaux manquent d'équipements, de personnel et de médicaments.

Craignant pour la vie d'Islam, un médecin a recommandé à Oum Khaled de la faire opérer rapidement.

Mais les points de passage avec les zones tenues par le gouvernement syrien sont fermés aux civils, et la Turquie, où le secteur de la santé a été débordé par les victimes du séisme, n'est désormais plus une option

Les autorités locales avaient l'habitude d'envoyer la plupart des personnes souffrant de maladies cardiaques, de cancer et celles nécessitant des opérations chirurgicales complexes en Turquie, via Bab el-Hawa, avant sa fermeture aux malades.

Le passage n'est resté ouvert que pour l'aide humanitaire onusienne, les marchandises et les Syriens de Turquie souhaitant rendre visite à leur proche dans l'enclave.

Firas al-Ali, 35 ans, atteint d'une tumeur hypophysaire bénigne, se rendait régulièrement en Turquie, où il s'est fait opérer et recevait ses médicaments.

Il devait y aller le 23 février, mais le passage était alors fermé.

- "De toute urgence" -

Firas voit flou désormais et ressent de fortes douleurs à la tête. "Mon traitement, que je ne dois jamais arrêter, n'est pas disponible ici, ou alors il est au-dessus de mes moyens", affirme l'homme aux cernes prononcés et au teint pâle.

Depuis la fermeture de Bab al-Hawa, l'hôpital géré par l'ONG Syrian American Medical Society (SAMS) et basé à Idleb, le seul traitant les tumeurs cancéreuses dans la région, est débordé.

"Après le séisme, les patients ont afflué", explique l'oncologue pédiatrique Abd el-Razzaq Bakkour.

Rien que dans le service pédiatrique, l'hôpital a accueilli 30 des 70 patients qui suivaient habituellement un traitement en Turquie.

"Quarante patients ne suivent donc plus de chimiothérapie et (...) certains risquent de mourir", déplore M. Bakkour.

"Nombre d'entre eux devraient être admis en Turquie de toute urgence", ajoute le médecin, qui précise que son établissement manque notamment "d'appareils servant à dresser un diagnostic".

Lundi, la Turquie a fini par rouvrir le poste-frontière de Bab al-Hawa, mais seulement pour les personnes atteintes de cancer.

Youssef Hajj Youssef, atteint d'un cancer du poumon, devait subir une séance de chimiothérapie dans le sud de la Turquie le jour du séisme, mais le drame l'en a empêché.

Depuis qu'il a interrompu son traitement, "la taille de la tumeur a augmenté de trois centimètres", raconte le sexagénaire depuis le centre d'oncologie de la SAMS.

"Après le séisme, nous, les personnes atteintes de cancer, avons beaucoup souffert. Nous attendons tous de pouvoir retourner dans les hôpitaux turcs".

X.Blaser--NZN