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Le virus du SARS-Cov2 circule encore de façon "soutenue" malgré l'infléchissement de la courbe des contaminations comptabilisées, a observé vendredi Santé publique France, ne pouvant pas affirmer "à ce jour" que le pic du rebond épidémique est passé.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a affirmé jeudi que "nous avons passé le pic du rebond" de l'épidémie de Covid-19. Le chiffre des nouvelles contaminations "baisse d'environ 5% désormais depuis cinq jours", avec 140.000 à 150.000 nouveaux cas enregistrés quotidiennement en moyenne, a-t-il ajouté.
A la question de savoir si le pic du rebond était atteint, l'agence sanitaire a estimé, lors de son point presse hebdomadaire, qu'"on ne peut pas répondre de façon affirmative à cette question d'avoir atteint le pic du rebond de l'épidémie à ce jour".
"Pour savoir si l'on a atteint le pic du rebond de cette reprise épidémique, il faut l'avoir dépassé et confirmer que l'on est sur une phase de décroissance de l'épidémie", a souligné l'agence.
"Les évolutions des taux d'incidence et de dépistage devront être interprétées avec prudence dans les prochaines semaines, en raison du recours de plus en plus fréquent aux autotests", pas comptabilisés "lorsqu'ils ne font pas l'objet d'une confirmation par test antigénique ou RT-PCR", a aussi prévenu Santé publique France dans un communiqué.
La circulation du virus reste "soutenue", avec par exemple un taux de reproduction toujours supérieur à 1.
"S'il y a un amorçage de baisse de l'incidence et de la positivité chez les moins de 20 ans, notamment chez les enfants, la tendance est à confirmer les prochaines semaines", selon l'agence sanitaire.
En métropole, le taux d'incidence a semblé se stabiliser en Bretagne, Grand-Est et Nouvelle-Aquitaine la semaine du 28 mars au 3 avril, mais a augmenté encore dans les autres régions.
Et "on est attentifs notamment sur l'évolution de la dynamique de l'épidémie chez les personnes les plus âgées", dont le taux d'hospitalisation a augmenté, a expliqué Santé publique France lors de son point presse.
La hausse du nombre d'admissions à l'hôpital ne se répercute pas jusqu'alors dans les services de réanimation, qui traitent les formes les plus graves de la maladie et où le nombre de patients semble stabilisé.
"Dans le contexte actuel de forte circulation du SARS-CoV2 et des virus grippaux ainsi que de leur impact sur le système de soins et sur l'hôpital, l'application des gestes barrière est essentielle", a réaffirmé l'agence.
O.Pereira--NZN