Zürcher Nachrichten - A Bruxelles, Lucie Durocher, fille d'agriculteur chasseuse de fonds

EUR -
AED 3.833036
AFN 72.965693
ALL 98.471179
AMD 410.488288
ANG 1.873203
AOA 958.000963
ARS 1062.038807
AUD 1.66843
AWG 1.878434
AZN 1.766427
BAM 1.956221
BBD 2.098651
BDT 124.206714
BGN 1.955593
BHD 0.392184
BIF 3072.96093
BMD 1.043574
BND 1.411604
BOB 7.182545
BRL 6.351196
BSD 1.039424
BTN 88.365005
BWP 14.36609
BYN 3.401532
BYR 20454.059244
BZD 2.089349
CAD 1.499345
CDF 2995.05897
CHF 0.932946
CLF 0.037363
CLP 1030.951736
CNY 7.614337
CNH 7.609349
COP 4549.678541
CRC 524.41279
CUC 1.043574
CUP 27.654723
CVE 110.288721
CZK 25.122494
DJF 185.089809
DKK 7.459825
DOP 63.293613
DZD 140.679257
EGP 53.089735
ERN 15.653617
ETB 129.567767
FJD 2.418014
FKP 0.826492
GBP 0.830541
GEL 2.93199
GGP 0.826492
GHS 15.279286
GIP 0.826492
GMD 75.137432
GNF 8979.931397
GTQ 8.008723
GYD 217.45677
HKD 8.1152
HNL 26.384675
HRK 7.485461
HTG 135.979246
HUF 414.003677
IDR 16875.955523
ILS 3.804173
IMP 0.826492
INR 88.654261
IQD 1361.59285
IRR 43921.44146
ISK 145.182373
JEP 0.826492
JMD 162.624977
JOD 0.739996
JPY 163.239012
KES 134.188861
KGS 90.791231
KHR 4176.898364
KMF 486.43613
KPW 939.216423
KRW 1509.44706
KWD 0.321369
KYD 0.866186
KZT 545.867405
LAK 22749.89303
LBP 93077.018935
LKR 305.165635
LRD 188.650575
LSL 19.135816
LTL 3.081404
LVL 0.631248
LYD 5.107098
MAD 10.46095
MDL 19.145118
MGA 4904.05476
MKD 61.548238
MMK 3389.48911
MNT 3546.065849
MOP 8.32099
MRU 41.336891
MUR 49.25533
MVR 16.074375
MWK 1802.287635
MXN 20.948886
MYR 4.704445
MZN 66.688299
NAD 19.135816
NGN 1617.06
NIO 38.248226
NOK 11.818742
NPR 141.384409
NZD 1.847868
OMR 0.401566
PAB 1.039424
PEN 3.870432
PGK 4.214907
PHP 61.435071
PKR 289.313125
PLN 4.262104
PYG 8104.743162
QAR 3.789115
RON 4.979519
RSD 117.055686
RUB 107.251485
RWF 1448.911631
SAR 3.919987
SBD 8.748864
SCR 14.552642
SDG 627.709679
SEK 11.516721
SGD 1.41425
SHP 0.826492
SLE 23.790453
SLL 21883.237615
SOS 594.027763
SRD 36.661863
STD 21599.884172
SVC 9.094956
SYP 2622.01237
SZL 19.131115
THB 35.711018
TJS 11.370846
TMT 3.662946
TND 3.312012
TOP 2.444153
TRY 36.698543
TTD 7.054517
TWD 34.052871
TZS 2468.53093
UAH 43.591676
UGX 3812.820058
USD 1.043574
UYU 46.359971
UZS 13400.882252
VES 53.718256
VND 26564.187656
VUV 123.895249
WST 2.883175
XAF 656.098113
XAG 0.035368
XAU 0.000398
XCD 2.820312
XDR 0.792871
XOF 656.098113
XPF 119.331742
YER 261.284971
ZAR 19.072706
ZMK 9393.420989
ZMW 28.765187
ZWL 336.030548
  • AEX

    -3.4300

    875.44

    -0.39%

  • BEL20

    9.6700

    4214.22

    +0.23%

  • PX1

    -19.6900

    7274.48

    -0.27%

  • ISEQ

    -17.4700

    9685.54

    -0.18%

  • OSEBX

    -5.4800

    1400.54

    -0.39%

  • PSI20

    -14.4700

    6276.75

    -0.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    14.8900

    3053.27

    +0.49%

  • N150

    3.2200

    3227.17

    +0.1%

A Bruxelles, Lucie Durocher, fille d'agriculteur chasseuse de fonds
A Bruxelles, Lucie Durocher, fille d'agriculteur chasseuse de fonds / Photo: CLEMENT MAHOUDEAU - AFP

A Bruxelles, Lucie Durocher, fille d'agriculteur chasseuse de fonds

Fille d'un agriculteur et d'une comptable, quadrilingue, Lucie Durocher incarne le visage de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur dans le coeur bruxellois de l'Europe. Son rôle? Chasser les fonds permettant à des étudiants-infirmiers une expérience à l'étranger ou à l'économie locale de se développer.

Taille du texte:

A l'approche des élections européennes, du 6 au 9 juin selon les pays, cette Française de 34 ans, qui maîtrise l'anglais, l'espagnol et l'italien et commence à étudier le néerlandais, aimerait que ses concitoyens réalisent à quel point l'Union européenne (UE) "apporte des choses positives dans le quotidien".

Elle est peut-être une des mieux placées pour en attester, elle qui contribue comme cheffe de la délégation Provence-Alpes Côte d'Azur à Bruxelles à aider universités, entreprises, étudiants ou communes à obtenir de l'argent européen pour réaliser rêves et projets.

Sur le papier rien ne la prédestinait à oeuvrer au côté d'Européens de 27 pays. "Mon père avait une exploitation laitière et ma mère était comptable dans une agence de voyage", à Combourtillé, village breton de 600 habitants, "un univers assez différent de celui que je côtoie aujourd'hui".

Mais dans la famille, les grands-parents voient l'Europe positivement et les parents suivent l'actualité, sensibles à la situation dans d'autres pays.

Son premier souvenir d'Europe, "c'est peut-être bateau, mais c'est le programme Erasmus" qui permet à des milliers d'étudiants de passer un semestre ou une année dans un autre pays européen.

En Espagne, elle rencontre des gens "de tout un tas de nationalités, le côté magique d'Erasmus", dont un Italien qui sera son compagnon plusieurs années.

- Parler l'Européen -

Diplômée d'un master en affaires européennes à l'école de Sciences politiques de Rennes, elle travaille sur des dossiers européens pour le Centre national de recherche scientifique (CNRS) français, avant de rejoindre la délégation Provence-Alpes-Côte d'Azur à Bruxelles.

Le président de cette région de cinq millions d'habitants, Renaud Muselier, qui rappelle que "l'Europe a apporté la paix sur un continent où l'on s'est massacré durant des décennies", a toujours affiché sa volonté d'attirer un maximum d'argent de l'UE sur son territoire.

"Je ne parle pas l'Européen alors je m'entoure d'experts", s'amuse-t-il.

Lucie Durocher et son équipe - cinq chargés de mission au total - repèrent règlements et directives en discussion et alertent en cas de conséquence négative pour la région afin que des modifications puissent être apportées.

Quand des producteurs de lavande de Provence se sont inquiétés de voir leurs huiles essentielles pénalisées par une nouvelle règlementation, ils ont ainsi relayé leurs préoccupations. Un amendement a permis de résoudre le problème.

Ils mènent aussi une chasse aux fonds mis à disposition via des appels à projets ouverts aux 242 régions européennes. Ce "sont des entrées financières très importantes", par exemple 130 millions d'euros déjà au bénéfice d'universités de la région pour la recherche et l'innovation avec le programme Horizon Europe, souligne-t-elle.

Elle aide aussi associations, entreprises ou mairies "à comprendre les attentes de la Commission européenne. On a un rôle de traducteur, de facilitateur" pour le montage des dossiers, souvent complexes, explique-t-elle.

Et s'enorgueillit d'avoir défendu un projet régional qui permet aujourd'hui à des étudiants-infirmiers de bénéficier d'une bourse pour une expérience à l'étranger.

- Connaître et comprendre -

Sophie Gottardi, étudiante à l'Institut des soins infirmiers (Ifsi) de Martigues, petite ville à l'ouest de Marseille, a effectué un stage de deux mois en Belgique dans un service accueillant des adolescents atteints de troubles psychiatriques.

"J'ai pu devenir beaucoup plus autonome", avoir "une ouverture sur le monde. Ca aide aussi à gagner confiance en soi parce qu'on développe des ressources que parfois on n'imagine pas", raconte-t-elle à l'AFP.

"Sans la bourse, je n'aurais pas pu partir", poursuit-elle, avouant n'avoir jamais réalisé que derrière cette opportunité se cachent des personnes, comme Lucie, occupées à traquer fonds et projets.

Lucie et ses collègues ne sont pas qu'en concurrence avec les autres pays. Ils montent aussi des partenariats, par exemple pour travailler sur des solutions améliorant la sécurité des gares avec les Pays-Bas, l'Espagne, la Grèce, la Pologne....

Si elle retient une chose de son travail en Europe, c'est "l'écoute". "On doit apprendre à se connaître, faire un pas de côté pour se comprendre" entre gens de cultures et d'environnements différents et "construire quelque chose ensemble".

F.Schneider--NZN