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Dépistage étendu à une grande partie des habitants, augmentation du nombre de cas, fermeture de gymnases et de sites touristiques: la ville de Pékin vit encore mardi dans la crainte d'un confinement général comme à Shanghai.
La Chine affronte depuis mars une flambée épidémique qui touche à des degrés divers de nombreuses provinces. Elle y répond par une stratégie zéro Covid, accompagnée de mises en quarantaine et de dépistages massifs.
La ville la plus durement touchée jusqu'à présent est Shanghai, qui a encore annoncé mardi 52 nouveaux morts et près de 17.000 cas positifs en 24 heures.
Les 25 millions d'habitants y subissent un dur confinement depuis début avril.
La situation est infiniment moins grave à Pékin. Mais plus d'une centaine de cas positifs ont été recensés depuis la semaine dernière, dont 33 nouveaux annoncés mardi - une augmentation par rapport aux jours précédents.
- Restaurants ouverts -
Afin d'identifier et d'isoler au plus vite les personnes infectées, les autorités pékinoises mènent une campagne de dépistage qui s'étend dès mardi à 12 des 16 districts de la ville de 22 millions d'habitants.
Lundi, les résidents et les employés du district de Chaoyang, le plus peuplé de la ville et siège de nombreuses multinationales, bureaux, ambassades et centres commerciaux, avaient déjà été testés.
Onze nouveaux districts ont commencé à dépister leurs habitants mardi. Au total, environ 20 millions d'habitants sont concernés par cette campagne.
Plusieurs gymnases, où les Pékinois pratiquent le basket, le badminton ou le tennis de table, ont annoncé mardi leur fermeture jusqu'à nouvel ordre "pour se conformer aux demandes des autorités sanitaires".
Le Temple des lamas, un site bouddhiste qui attire de nombreux visiteurs, fermera lui à partir de mercredi.
La vie reste toutefois largement normale dans la capitale chinoise. Les rues sont aussi fréquentées qu'à l'accoutumée. Les commerces, restaurants, cinémas, bureaux et bars sont ouverts.
- "Sous contrôle" -
Même si les autorités n'ont pas évoqué la possibilité d'un confinement, l'exemple de Shanghai effraie nombre de Pékinois qui préfèrent constituer des stocks de nourriture pour faire face à cette éventualité.
Ils se sont rendus en masse ces derniers jours dans les supermarchés et sur les plateformes de vente en ligne pour acheter viande, fruits, légumes, eau, snacks, huile et autres produits de première nécessité.
Aucune pénurie alimentaire n'est pour le moment constatée et les autorités assurent que l'approvisionnement pourra suivre la demande.
Le porte-parole de la mairie de Pékin, Xu Hejian, a indiqué lundi soir que la progression du virus était encore "sous contrôle".
Les autorités ont exhorté les entreprises à recourir au télétravail. Elles ont aussi confiné une trentaine de bâtiments résidentiels et demandé aux agences de voyage de suspendre les excursions en groupe dans la capitale.
A quelques jours des congés du 1er-Mai, la mairie a également appelé les Pékinois à ne pas quitter la ville sauf nécessité absolue.
Les mesures prises par Pékin sont toutefois très modérées comparées à celles dans d'autres endroits confrontés à des flambées épidémiques similaires.
La ville de Baotou (nord de la Chine), grande productrice de terres rares, a ainsi appelé lundi l'ensemble de ses habitants à rester chez eux, après la découverte de seulement deux cas positifs.
W.O.Ludwig--NZN