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L'OMS a recommandé lundi aux pays touchés par le variant du mpox récemment apparu en Afrique de lancer des plans de vaccination dans les zones où des cas sont apparus.
La recrudescence du mpox en République démocratique du Congo (RDC), portée par le clade 1b qui touche aussi le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l'Ouganda, a incité l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à décréter le 14 août une urgence de santé publique de portée internationale, l'alerte sanitaire du niveau le plus élevé.
L'OMS avait déjà pris une telle décision en 2022 lorsqu'une épidémie de mpox, portée alors par le clade 2b, s'était étendue à travers le monde. L'alerte avait été levée en mai 2023 mais l'OMS avait rendu publiques des recommandations pour l'ensemble des pays, leur demandant en particulier de préparer des plans nationaux de lutte ou encore de maintenir des capacités de surveillance.
Ces recommandations sont toujours valables mais l'OMS a fourni lundi des recommandations supplémentaires destinées aux "pays qui connaissent une recrudescence de l'épidémie, notamment, mais pas exclusivement, la RDC, le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l'Ouganda", a fait savoir l'organisation.
L'OMS leur recommande, entre autres, de "lancer des plans pour faire progresser les activités de vaccination contre la variole (...) dans les zones où des cas sont apparus (à savoir lorsque la maladie s'est déclarée au cours des deux à quatre semaines précédentes), ciblant les personnes à risque d'infection élevé (par exemple, les contacts des cas, y compris les contacts sexuels, les enfants, les travailleurs de la santé et le personnel soignant)".
Concernant le transport international, l'OMS recommande d'"établir ou renforcer les accords de collaboration transfrontalière concernant la surveillance et la gestion des cas suspects de mpox, la communication d'informations aux voyageurs et aux entreprises de transports".
Mais cela doit être mis en oeuvre "sans recourir à des restrictions générales sur les voyages et le commerce qui auraient un impact inutile sur les économies locales, régionales ou nationales", souligne-t-elle.
L'OMS appelle aussi les pays touchés à mettre en place ou renforcer les dispositifs de coordination des interventions d'urgence aux niveaux national et local, à renforcer la surveillance de la maladie ainsi que son dépistage, en différenciant les clades, et à lui signaler les cas "en temps utile et sur une base hebdomadaire".
Elle les exhorte en outre à améliorer la recherche, à lutter contre la stigmatisation liée à la maladie et à améliorer les compétences du personnel de santé sur le mpox tout en lui fournissant des équipements de protection individuelle.
Au total, 18.737 cas suspectés ou confirmés de mpox ont été répertoriés depuis le début de l'année en Afrique, a affirmé samedi l'agence de santé de l'Union africaine (Africa CDC).
O.Krasniqi--NZN