Zürcher Nachrichten - A l'hôpital pédiatrique Robert-Debré, les soignants en surtension

EUR -
AED 3.761655
AFN 73.142061
ALL 98.085252
AMD 411.792302
ANG 1.853864
AOA 934.014315
ARS 1062.180118
AUD 1.664143
AWG 1.84601
AZN 1.746637
BAM 1.952918
BBD 2.076935
BDT 125.484817
BGN 1.953423
BHD 0.385631
BIF 3042.909463
BMD 1.024139
BND 1.406824
BOB 7.107511
BRL 6.271997
BSD 1.028682
BTN 88.526358
BWP 14.477635
BYN 3.366332
BYR 20073.11734
BZD 2.066251
CAD 1.476997
CDF 2939.277939
CHF 0.939184
CLF 0.037466
CLP 1033.806467
CNY 7.509702
CNH 7.539125
COP 4454.027024
CRC 519.233747
CUC 1.024139
CUP 27.139674
CVE 110.102518
CZK 25.080028
DJF 183.179675
DKK 7.460225
DOP 63.146812
DZD 139.151649
EGP 51.79715
ERN 15.36208
ETB 129.078214
FJD 2.395158
FKP 0.839206
GBP 0.83942
GEL 2.893166
GGP 0.839206
GHS 15.172609
GIP 0.839206
GMD 73.223401
GNF 8894.873498
GTQ 7.938285
GYD 215.212403
HKD 7.974999
HNL 26.160394
HRK 7.532575
HTG 134.381688
HUF 412.952193
IDR 16711.023806
ILS 3.773557
IMP 0.839206
INR 88.276148
IQD 1347.511426
IRR 43103.436124
ISK 144.649121
JEP 0.839206
JMD 161.301961
JOD 0.726526
JPY 161.653143
KES 133.1535
KGS 89.099787
KHR 4157.864082
KMF 489.589685
KPW 921.724926
KRW 1509.708345
KWD 0.315946
KYD 0.857235
KZT 542.878853
LAK 22444.877244
LBP 92115.162164
LKR 303.012832
LRD 192.356133
LSL 19.550149
LTL 3.024015
LVL 0.619491
LYD 5.084497
MAD 10.338543
MDL 19.225628
MGA 4870.811958
MKD 61.439332
MMK 3326.362353
MNT 3480.023279
MOP 8.248927
MRU 41.053416
MUR 47.960351
MVR 15.763189
MWK 1783.667774
MXN 21.212064
MYR 4.60504
MZN 65.441212
NAD 19.550149
NGN 1588.920318
NIO 37.854137
NOK 11.731198
NPR 141.641974
NZD 1.840868
OMR 0.393849
PAB 1.028682
PEN 3.870788
PGK 4.123914
PHP 60.433431
PKR 286.477534
PLN 4.266919
PYG 8077.080346
QAR 3.750166
RON 4.974347
RSD 116.912468
RUB 104.245944
RWF 1430.888384
SAR 3.844244
SBD 8.643136
SCR 14.708294
SDG 615.507379
SEK 11.49358
SGD 1.404703
SHP 0.839206
SLE 23.29888
SLL 21475.673766
SOS 587.832513
SRD 35.952351
STD 21197.602116
SVC 9.000717
SYP 13315.850174
SZL 19.546155
THB 35.553027
TJS 11.222538
TMT 3.584485
TND 3.301927
TOP 2.398633
TRY 36.288335
TTD 6.982695
TWD 33.910564
TZS 2589.079198
UAH 43.501004
UGX 3803.387197
USD 1.024139
UYU 44.913719
UZS 13328.330877
VES 55.110208
VND 25982.397292
VUV 121.5878
WST 2.850612
XAF 654.990406
XAG 0.033568
XAU 0.00038
XCD 2.767786
XDR 0.792131
XOF 654.990406
XPF 119.331742
YER 255.266104
ZAR 19.575343
ZMK 9218.471805
ZMW 28.416065
ZWL 329.772224
  • AEX

    -5.5500

    890.3

    -0.62%

  • BEL20

    -67.9700

    4233.93

    -1.58%

  • PX1

    -59.1700

    7431.04

    -0.79%

  • ISEQ

    -89.2900

    9616.17

    -0.92%

  • OSEBX

    6.9200

    1479.81

    +0.47%

  • PSI20

    -97.8900

    6299.98

    -1.53%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -5.1600

    3219.73

    -0.16%

  • N150

    -27.4700

    3282.33

    -0.83%

A l'hôpital pédiatrique Robert-Debré, les soignants en surtension
A l'hôpital pédiatrique Robert-Debré, les soignants en surtension / Photo: ALAIN JOCARD - AFP

A l'hôpital pédiatrique Robert-Debré, les soignants en surtension

A l’hôpital pour enfants Robert-Debré comme ailleurs, les soignants font face à une crise inédite. Le grand établissement pédiatrique du nord-est de Paris absorbe par sa taille, du mieux qu’il peut, les défaillances des autres hôpitaux mais fait figure de dernier bastion.

Taille du texte:

"La nuit dernière a été terrible", annonce d'emblée le Pr Stéphane Dauger, chef du service de réanimation pédiatrique. "On a dû ouvrir deux lits supplémentaires alors qu'on est en sous-effectif d'infirmières."

La calme qui règne dans les couloirs du service de réanimation fait illusion. Chacune des chambres est occupée par des bébés et des jeunes enfants dont la moitié souffrent de bronchiolite.

Les difficultés respiratoires engendrées par la maladie les contraignent à l'intubation et à un séjour en réanimation qui s'étend généralement de 2 à 4 jours. A travers les hublots, on aperçoit les silhouettes des parents qui veillent sur les petits corps reliés aux moniteurs.

Amicie de Moncuit a été transférée du centre hospitalier de Versailles, qui ne possède pas de service de réanimation pédiatrique, trois jours plus tôt pour soigner sa fille de cinq mois.

Les effets de la bronchiolite se sont atténués et le bébé et sa mère doivent sortir aujourd'hui. "Soulagée" et "très heureuse de la prise en charge", Amicie fait partie des patients de l'ouest parisien que Robert-Debré n'avait pas l'habitude de recevoir.

Fermetures ou saturation des services pédiatriques en Ile-de-France, l'hôpital de l'est parisien accueille de plus en plus de patients en provenance de l'ouest.

En cet automne, les services pédiatriques dans tout le pays traversent une crise inédite en raison du manque de personnel.

Dans un courrier adressé à Emmanuel Macron, plus de 7.000 soignants dénoncent "l'inaction politique irresponsable" du gouvernement.

Le ministre de la Santé François Braun a promis un " plan d'action immédiat" et le déblocage 150 millions d'euros pour "les services en tension de l'hôpital", mais pas de quoi diminuer la grogne.

"Cela veut dire qu'il n'y aura que des miettes pour la pédiatrie", craint le Pr Dauger.

"Il faut des mesures immédiates, à commencer par accorder des primes aux puéricultrices", ajoute le médecin, soulignant les compétences très spécifiques des soignants en pédiatrie et leur difficulté à être remplacés.

Aubeline et Alexandre sont parents d'un petit garçon de quatre mois, hospitalisé à cause d'une maladie génétique rare. Ils ont intégré le service de réanimation de "Debré" depuis deux mois et constatent la charge de travail des infirmières.

"Alors qu'elles sont censées s'occuper chacune de deux enfants, elles se retrouvent souvent avec trois voire quatre enfants à leur charge. On voit qu'elles compensent le manque de personnel en s'entre-aidant beaucoup", décrivent-ils.

"On fait énormément d'heures supplémentaires mais ça ne peut être que provisoire, ce jeu de chaises musicales est fatigant", abonde Nicolas Leclerc, infirmier.

- "Dernier rempart" -

Du côté des urgences pédiatriques, la situation n'est pas plus brillante. La nuit dernière, 360 patients ont été reçus et 38 ont été hospitalisés dans un service qui ne peut en accueillir que 21, "un record", ironise le chef des urgences Luigi Titomanlio.

Pour faire face, les équipes ont poussé les murs. Deux lits par chambre au lieu d'un, des patients installés dans des box d'examen... "On pourra toujours installer des patients dans les couloirs mais comme ce sont des enfants, on n'aime pas trop faire cela", ajoute-t-il.

Joseph Billet, aide-soignant, abonde: "cela fait des mois que nous sommes en mode dégradé et maintenant on se retrouve en mode dégradé du mode dégradé, ça devient compliqué". Lui aussi souligne les difficultés à recruter du personnel et dénonce l'inaction politique. "Rien ne change malgré nos appels à l'aide", soupire-t-il.

Pourtant, malgré l'épuisement des équipes, son manque de personnel et ses difficultés quotidiennes, l'hôpital Robert-Debré fait figure de "dernier rempart", selon sa directrice Agnès Petit.

Mais l'effondrement progressif des services pédiatriques dans la région ne pourra être intégralement absorbée et soumet l'hôpital à une tension inédite. "Robert-Debré ne va pas mal, mais il est malade de son environnement", ajoute-t-elle.

Mercredi prochain, le collectif-Pédiatrie à l'origine du courrier à Emmanuel Macron se rendra à l'Elysée pour tenter de le lui remettre en main propre et lui réitérer l'urgence de la situation.

D.Smith--NZN