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Un penalty raté, un but encaissé qui remettait les deux équipes à égalité... L'OM s'est fait quelques frayeurs jeudi à Bâle avant de s'imposer 2-1 et d'assurer sa qualification pour les quarts de finale de la Ligue Europa Conférence, premier objectif de sa semaine avant d'affronter Nice dimanche.
Mercredi en conférence de presse, Jorge Sampaoli avait honnêtement reconnu qu'il n'était pas tout à fait question cette semaine de prendre les matchs les uns après les autres. Il y a dimanche un vrai sommet de Ligue 1 face aux Aiglons, le deuxième contre le troisième, et il fallait forcément en tenir compte.
Alors en plus de Payet, suspendu, le technicien argentin a laissé au chaud, sur le banc, des joueurs qui devraient débuter dimanche au Vélodrome, comme Kamara, Gerson ou Milik.
Même avec ce 11 remanié, le souvenir du match aller, très nettement dominé, laissait penser que l'OM avait un peu de marge au moment de retrouver les Bâlois. Mais le but encaissé au Vélodrome, qui avait eu des airs de cadeau du ciel pour les Suisses, a finalement lourdement pesé, les Marseillais n'étant jamais vraiment tranquilles.
Dans une très belle ambiance, avec de très nombreux supporters de l'OM qui scandaient "Aux Armes" en réponse aux chants incessants des ultras du FCB, l'OM a bien lancé son match, porté par l'activité de Gueye, auteur d'une jolie frappe dès la 9e minute.
Bakambu a également menacé Lindner par deux fois sur la même action (26e), mais les Bâlois ont eux aussi été dangereux et Mandanda, confirmé en Ligue Europa Conférence plutôt que Pau Lopez, a été efficace face à Millar (14e).
- Gerson change tout -
L'OM n'était donc pas parfaitement serein mais aurait pu se mettre à l'abri quand Harit a obtenu un penalty au bout d'une contre-attaque lancée par Bakambu. Mais tout a été raté, la frappe du Marocain, trop faible et repoussée par Lindner, puis la reprise de Bakambu, qui avait suivi mais a glissé et frappé au-dessus (35e).
Après la pause, la suite a confirmé la supériorité de l'OM mais aussi son incapacité à la traduire au score, comme quand Lirola a frappé au-dessus (54e) ou que Bakambu a tiré sur Lindner (61e).
Et dans un scenario déjà vécu souvent cette saison, Marseille a été puni de son inefficacité. Bâle a en effet égalisé par l'ancien Niçois Ndoye bien placé au deuxième poteau après un centre d'Esposito, une action qui a exposé la faiblesse des latéraux marseillais, Lirola à droite et, surtout, Luan Peres à gauche.
A ce instant, l'OM n'était plus qualifié. Mais Sampaoli avait des armes sur le banc et cela a fait la différence. Gerson, Milik et Kamara sont entrés et le Brésilien, en très grande forme, a eu un impact immédiat.
A gauche, il a éliminé Tavares et a offert un centre parfait à Under, buteur d'une volée du gauche (1-1, 74e). Ce but a été célébré un peu partout dans les tribunes du Parc Saint-Jacques et a même été salué par un tonitruant "On est chez nous" venu du virage où étaient rassemblés le plus de supporters français.
Marseille a ensuite contrôlé la partie et s'est même offert dans le temps additionnel un plaisir rare: un but de Rongier, dont l'inefficacité dans les frappes est devenue au fil des matches quasi-légendaire (90+2).
Entre ses deux rendez-vous contre Bâle et son net succès à Brest, l'OM a donc enchaîné trois victoires et chassé le début de crise qui avait sanctionné la défaite contre Monaco. Mais tout est remis en jeu dimanche contre Nice.
F.E.Ackermann--NZN