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L'attaquant international français Anthony Martial, dans l'impasse à Manchester United, est arrivé mardi à Séville, où son prêt pour six mois devrait être officialisé dans les prochaines heures.
Attendu par une nuée de journalistes, Martial est sorti de l'aéroport de la ville andalouse vers 15h00 GMT, a constaté une photographe de l'AFP.
Il devait ensuite passer la visite médicale d'usage avant, sauf surprise, que son prêt puisse être annoncé officiellement par le deuxième du championnat espagnol, où Martial espère se relancer en vue de se dégager un chemin pour le Mondial-2022 en fin d'année.
Le départ du Français de Manchester United lors du mercato d’hiver ne faisait plus guère de doute après la passe d'armes, il y a dix jours, entre le buteur et l'entraîneur des "Red Devils" Ralf Rangnick.
Le technicien allemand a accusé le joueur d'avoir refusé d'être dans le groupe pour le match de Premier League à Aston Villa (2-2), ce que l'intéressé a fermement démenti sur les réseaux sociaux.
Si les deux se sont réconciliés depuis, cet imbroglio illustre la mauvaise saison de Martial (26 ans), qui n'a marqué qu'un but en seulement onze rencontres toutes compétitions confondues.
Au sein d'une équipe décevante, qui a déjà dit adieu au titre, le Français a subi le retour l'été dernier de la superstar Cristiano Ronaldo, qui l'a relégué sur le banc. En sélection, il est barré par Karim Benzema, auteur d'un retour fracassant en mai dernier.
Si Martial a marqué en Ukraine en septembre (1-1) dans un match comptant pour les qualifications pour le Mondial, c'est le Madrilène qui a brillé en remportant la Ligue des nations en octobre, sous les yeux du Mancunien, cantonné sur le banc.
En novembre, lors du dernier rassemblement de 2021, son manque de temps de jeu l'a privé d'une convocation par Didier Deschamps, sélectionneur adepte de l'inamovible trio d'attaque composé par "KB9", Antoine Griezmann et Kylian Mbappé.
- En course pour la Liga et la Ligue Europa -
C'est donc pour une place de remplaçant que Martial postule chez les Bleus, face aux Kingsley Coman, Ousmane Dembélé, voire Wissam Ben Yedder, Marcus Thuram, Moussa Diaby et Olivier Giroud. Mais sans un temps de jeu supérieur en club d'ici l'automne, la Coupe du monde au Qatar (21 novembre-18 décembre) risque de se disputer sans lui.
Ne pas voir le Mondial serait une nouvelle pilule amère à avaler pour celui qui n'a pas été retenu dans le groupe champion du monde en 2018, alors qu'il a commencé sa carrière internationale en 2015 et qu'il a joué l'Euro-2016 (30 sélections en tout, deux buts).
"C'est quelqu'un qui a un potentiel incroyable, mais qui ne le fait pas toujours voir avec régularité. Il est capable de faire très bien, et aussi de faire beaucoup moins bien", disait de lui le sélectionneur Didier Deschamps en novembre 2018.
S'il est bien prêté au FC Séville, les six prochains mois s'annoncent palpitants pour Martial, un profil offensif qui manquait au club andalou, meilleure défense de Liga mais pas assez efficace devant le but.
Les Sévillans ne pointent qu'à quatre points du leader, le Real Madrid, dont ils sont le principal rival pour le titre, l'Atlético et le FC Barcelone paraissant trop loin.
Les coéquipiers de Jules Koundé, autre international français, et Ivan Rakitic sont aussi bien placés pour remporter la Ligue Europa, leur compétition fétiche qu'ils ont gagnée quatre fois ces huit dernières années, et dont la prochaine finale, en mai, est prévue dans leur stade Ramon-Sanchez-Pizjuan.
A.Senn--NZN