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Le tirage au sort a été plutôt clément mardi avec les équipes de France de basket, qui ont évité les "groupes de la mort" aux Jeux olympiques de Paris (26 juillet-11 août), notamment pour les Bleues qui avaient une chance sur deux de croiser en poules la route des Américaines, septuples tenantes du titre.
Les Françaises, médaillées de bronze à Tokyo en 2021, ont cependant été versées dans un groupe (B) dense avec l'Australie, le Canada et le Nigeria.
Les Bleus, vice-champions olympiques en titre, ne pouvaient eux être placés dans la poule des Etats-Unis, quadruples tenants du titre et qui devraient se présenter à Paris avec une équipe uniquement composée de vedettes (LeBron James, Stephen Curry, Joel Embiid, Kevin Durant...).
Ils affronteront dans la poule B l'Allemagne, championne du monde en titre, le Japon et le vainqueur du tournoi de qualification (TQO) disputé du 2 au 7 juillet en Lettonie.
Ils pourraient ainsi retrouver les Lettons (ou le Brésil, le Monténégro voire la Géorgie), leurs bourreaux au premier tour du Mondial-2023.
Mais, versés dans le chapeau 3 pour le tirage (comme les Françaises), ils évitent l'Australie et le vainqueur du TQO disputé en Grèce (probablement la Grèce de Giannis Antetokounmpo ou la Slovénie de Luka Doncic), placés dans le "groupe de la mort" (A) avec le Canada et le vainqueur du TQO disputé en Espagne (probablement l'Espagne).
Le sort leur a aussi épargné, priorité de Vincent Collet, la Serbie, vice-championne du monde en titre qui sera probablement renforcée par la star des Denver Nuggets, Nikola Jokic. Elle sera notamment opposée dans le groupe C aux Etats-Unis.
- Collet "globalement satisfait" -
"Je suis globalement satisfait", a réagi en visioconférence le sélectionneur, qui "avait des papillons dans le ventre" avant le tirage, effectué à Mies (Suisse) au siège de la Fédération internationale (Fiba).
"Les Allemands sont une équipe qui joue très dur, très physique, très athlétique" emmenée par ses joueurs de NBA Dennis Schröder et Moritz et Franz Wagner, a estimé Collet.
Le sélectionneur et ses troupes croiseront la route de la Mannschaft à deux reprises avant les JO, en préparation les 6 et 8 juillet.
"Probablement que les deux équipes vont masquer des choses au plan tactique. Mais on ne va pas regretter cette double confrontation. Magré tout on les joue en début de préparation et ça permettra de mesurer ce qu'il faudra faire pour les battre plus tard", a ajouté Collet.
Il s'est également projeté sur d'éventuelles futures retrouvailles avec la Lettonie, qui serait probablement, en cas de qualification, renforcée par Kristaps Porzingis.
Le pivot de Boston avait déclaré forfait sur blessure pour le Mondial-2023, où les Bleus avaient été éliminés dès le 1er tour à Jakarta après une défaite en poule face aux Baltes (88-86).
- "Groupe dense" pour les Bleues -
"On sera forcément revanchard", s'est avancé Collet, dont l'objectif sera de "terminer premier" du groupe, et si possible parmi les deux premiers toutes poules confondues.
Pour déterminer les oppositions en quarts de finale, un nouveau tirage au sort sera en effet effectué entre les huit qualifiés (les deux premiers de chaque groupe et les meilleurs troisièmes): les deux premiers toutes poules confondues, dont très probablement les Etats-Unis, affronteront le septième ou le huitième et ne pourront se croiser avant la finale.
Mêmes règles pour le tournoi féminin, où les Bleues ont évité le "groupe de la mort" (C), avec les Etats-Unis et la Belgique, championne d'Europe en titre (plus l'Allemagne).
Le dernier groupe (A) est composé de la Chine, vice-championne du monde en titre, de la Serbie, de l'Espagne et de Porto Rico.
"Notre groupe est dense. Ce ne sera pas facile, avec des équipes assez athlétiques, à la dimension physique très importante pour les avoir déjà jouées", a réagi le sélectionneur des Bleues Jean-Aimé Toupane.
L'équipe de France avait ainsi croisé la route des Australiennes et des Canadiennes au Mondial-2022 à Sydney, pour une victoire (70-57 contre les "Opals") et une défaite (45-59 face aux Canadiennes).
Près de deux ans plus tard, les Françaises viseront le sans-faute.
F.Carpenteri--NZN