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Mads Pedersen a réussi ce qui semblait irréalisable au départ de Gand-Wevelgem: battre le champion du monde Mathieu van der Poel afin de s'adjuger cette classique flandrienne pour la deuxième fois, dimanche en Belgique.
Le Danois de l'équipe Lidl-Trek est parvenu à suivre les attaques du Néerlandais et l'a devancé au sprint après un long mano a mano en tête, le Belge Jordi Meeus terminant troisième devant les autres sprinteurs qui prétendaient à la victoire.
En 2020, le coureur de 28 ans avait profité d'un marquage excessif entre Van der Poel et son rival de toujours, le Belge Wout Van Aert, pour remporter Gand-Wevelgem. Sa victoire du jour, il ne la doit qu'à lui-même, à son panache, à sa résistance au vent, aux monts flandriens et aux chemins empierrés.
Très tôt, Pedersen est apparu comme le premier concurrent du favori Van der Poel pour lever les bras au bout de cette course longue de 253,1 kilomètres. A 84 kilomètres de l'arrivée, il était dans la roue du Néerlandais quand celui-ci a attaqué dès la première montée du Kemmelberg, célèbre mont flandrien et principale difficulté du parcours.
L'équipe Lidl-Trek était alors en position de force, puisque son chef de file Pedersen était accompagné de Jasper Stuyven, déjà à son avantage sur les routes de l'E3 vendredi, et de Jonathan Milan, dans un groupe où figuraient également Laurence Pithie, Rasmus Tiller et Tim van Dijke.
- L'équipe Lidl-Trek excellente -
Mais Van der Poel, impressionnant vainqueur de l'E3, les a essorés un par un: Tiller et Van Dijke ont lâché et Stuyven a crevé quand le coureur d'Alpecin a placé une deuxième attaque sur les chemins sinueux et empierrés qui donnent un air de Strade Bianche à cette classique.
Mais chaque montée a sa vérité. La deuxième ascension du versant Belvédère du Kemmelberg (1.500 m, 6,6% de moyenne, 16% maximum) n'a pas été le théâtre d'une nouvelle attaque de Van der Poel. Au contraire, Pedersen a semblé le plus fort à 52 kilomètres de l'arrivée.
Cette scène s'est répétée à 34 kilomètres de la ligne, dans la troisième montée du Kemmelberg - sur le versant Ossuaire cette fois, le plus pentu (700 m, 10,4% de moyenne, 21,1% maximum).
Isolé, le duo de champions du monde s'est lancé dans un exercice de contre-la-montre jusqu'à Wevelgem pour résister au retour du peloton, où figuraient les sprinteurs les plus dangereux: Jasper Philipsen, coéquipier de Van der Poel, ou encore Tim Merlier, Jordi Meeus, Olav Kooij, etc.
Au sprint, Pedersen est finalement venu à bout de Van der Poel, gravissant ainsi le plus grand mont de cette flandrienne.
Y.Keller--NZN