AEX
0.7800
L'Angleterre et la Belgique, deux poids lourds de l'Euro-2024 à venir, ont livré une bataille riche en actions et en enseignements (2-2), mardi à Wembley, où Jude Bellingham a arraché l'égalisation dans le temps additionnel.
Le milieu talisman de 20 ans a permis aux "Three Lions" de griffer les "Diables rouges" dans les ultimes secondes (90e+5) d'une rencontre globalement dominée par le Madrilène et ses partenaires, mais longtemps menée par les visiteurs au tableau d'affichage.
Le sélectionneur des vice-champions d'Europe, Gareth Southgate, peut dire merci à sa pépite du Real et à son serviteur du soir, l'entrant James Maddison, auteur d'une passe en retrait parfaite.
A eux deux, ils ont évité de refermer le rassemblement de mars sur une deuxième défaite consécutive à la maison, trois jours après un revers 1-0 contre le Brésil de Vinicius Junior.
L'Angleterre avait choisi un plateau ultra relevé pour ce dernier stage avant l'annonce de la liste pour l'Euro, et elle n'a pas été gâtée par les blessures, du capitaine Harry Kane à l'ailier Bukayo Saka, en passant par Kyle Walker ou encore John Stones, contraint de sortir mardi après dix minutes de jeu.
Dans ce contexte, Southgate a vu des nouveaux visages en action et certains se sont distingués de belle manière, contre la Seleçao (Anthony Gordon par exemple) puis contre les Diables rouges.
A 18 ans, Kobbie Mainoo a joué mardi avec l'aisance d'un vieux briscard, utilisant ses coudes, son sens tactique et sa fougue pour reproduire ce qu'il fait si bien, et si jeune, avec le maillot de Manchester United.
La jeune pépite du milieu de terrain aurait même pu, après avoir gratté un ballon aux abords de la surface, s'offrir une passe décisive si Jude Bellingham avait cadré sa frappe (33e).
- Belgique invincible -
Ivan Toney a dix ans de plus mais il a également connu la pression d'une première titularisation, mardi, un an après sa première et dernière cape acquise en sortant du banc.
L'attaquant de Brentford a marqué des points pour être la doublure de Harry Kane, trois jours après la copie blanche rendue par son concurrent Ollie Watkins face au Brésil.
Premier défenseur impliqué, agressif dans les duels et souvent bien placé, il a failli marquer après moins de trente secondes. Son premier but international est venu une quinzaine de minutes plus tard, sur un pénalty qu'il a provoqué puis transformé devant Matz Sels (17e, 1-1).
Globalement, l'Angleterre a pris le jeu à son compte durant l'ensemble du match, mais les Belges ont répondu avec une bonne discipline défensive, une résistance courageuse au milieu de terrain et une efficacité redoutable en attaque.
Les Diables rouges ont piqué lors des rares moments où la défense anglaise, diminuée par les absences de cadres (Walker, Maguire, Trippier...), a vacillé.
Youri Tielemans a ouvert le score en profitant d'un dégagement manqué du gardien Jordan Pickford (11e, 0-1), puis il a récidivé d'une tête plongeante sur un magnifique centre de Romelu Lukaku de l'extérieur du pied gauche (36e, 1-2).
Le milieu d'Aston Villa, avec son premier doublé en sélection, a fait oublier le temps d'un match l'absence de Kevin De Bruyne, indisponible en mars mais attendu pour guider l'équipe belge à l'Euro avec son coéquipier de Manchester City, Jérémy Doku.
En attendant, la Belgique s'est remise la tête à l'endroit depuis son échec au Mondial-2022, terminé au premier tour. Sous la direction de Domenico Tedesco, le successeur de Roberto Martinez, elle a enchaîné douze matches sans défaite.
R.Schmid--NZN