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D'abord étouffant puis trop dans la gestion, l'Atlético Madrid s'est fait peur mais a dominé mercredi le Borussia Dortmund (2-1) au Metropolitano en quart de finale aller de la Ligue des champions, prenant un léger avantage en vue du match retour en Allemagne.
La rencontre s'est jouée avec un dispositif de sécurité renforcé suite aux menaces de l'Etat islamique, sans qu'aucun incident ne soit signalé, comme lors du choc mardi entre le Real Madrid et Manchester City.
Après leur exploit en quarts face à l'Inter, finaliste l'an passé (2-1, qualification aux tirs au buts), les Colchoneros ont fait le travail en transformant ce choc entre outsiders en un match longtemps à sens unique, jusqu'à la réduction de l'écart tardive de Sébastien Haller (81e).
Poussés par leurs supporters dans une ambiance de feu, réchauffée par quelques fumigènes craqués lors de leur arrivée, les hommes de Diego Simeone ont une nouvelle fois su se sublimer à domicile, où ils n'ont subi qu'une seule défaite depuis plus d'un an.
Tout l'inverse du Borussia, pourtant capable cette saison de tenir tête au PSG et à l'AC Milan ou de battre le Bayern Munich, mais qui n'a pas su répondre à l'intensité imposée par Antoine Griezmann et ses coéquipiers et a totalement raté son entame de match.
- Griezmann partout, Haller préserve le suspense -
Les Rojiblancos ont pris l'avantage dès la 4e minute de jeu, lorsque le champion du monde argentin Rodrigo de Paul a ouvert le score du bout du pied droit après avoir intercepté une passe mal assurée par le latéral néerlandais Ian Maatsen (1-0).
Récompensé pour son pressing haut, l'Atlético a alors complètement étouffé une formation allemande rapidement acculée dans son camp et totalement dominée dans l'impact physique.
La rencontre aurait pu tourner à la démonstration, le gardien suisse Gregor Kobel empêchant Axel Witsel de doubler la mise sur un centre de Griezmann (7e).
Encore dans tous les bons coups, l'attaquant français, de retour de sa blessure à la cheville, a parfaitement profité d'une nouvelle mésentente de la défense allemande pour offrir la balle du 2-0 à son compère brésilien Samuel Lino, qui a fait exploser le Metropolitano (32e).
Mais avec cet avantage de deux buts, qui n'aurait pas été de trop face au mur jaune de Dortmund au match retour, l'Atlético s'est relâché et a laissé des opportunités, heureusement pas converties, à Adeyemi (36e), Maatsen (43e) et Sancho (43e) de revenir au score.
Bien plus dangereux en seconde période, grâce notamment aux entrées de Julian Brandt et Sébastien Haller, le Borussia est tombé sur un Jan Oblak encore impérial dans les buts madrilènes, avant que ses efforts soient récompensés.
Le champion d'Afrique 2024 Sébastien Haller a en effet fini par réduire l'écart en pivot, pour redonner espoir aux Allemands (82e, 2-1), qui ont bien failli égaliser à la dernière seconde sur une tête de Brandt qui a heurté la transversale (90e+6).
Sur un coup franc fuyant de Griezmann, le Brésilien Samuel Lino était auparavant passé proche d'inscrire un doublé qui aurait couronné une prestation XXL et redonné deux buts d'avance à l'Atléti, mais Kobel a maintenu les siens en vie (75e).
Le plus dur reste donc à faire mercredi prochain au Westfalenstadion pour les Espagnols, qui ont de grosses difficultés à l'extérieur.
O.Meier--NZN