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Les basketteuses de Villeneuve-d'Ascq sont devenues la première équipe française depuis vingt ans à se qualifier pour la finale de l'Euroligue en venant à bout de Prague (84-78) en demie vendredi à Mersin, sur la côte turque.
Pour imiter leurs devancières de Valenciennes, finalistes et même sacrées en 2004, la bande de Janelle Salaün devra se défaire dimanche des tenantes du titre de Fenerbahce ou des locales de Mersin, opposées dans l'autre demi-finale vendredi (18h00).
"Pas venues en victimes" pour reprendre les mots de leur entraîneur, les joueuses de Rachid Meziane n'ont été paralysées ni par leurs vingt premières minutes moyennes (37-45) ni les premiers pas de l'histoire de leur club sur un parquet de Final Four de C1.
Leur adversaire, l'USK Prague de Valériane Vukosavljevic-Ayayi, jouait lui sa troisième demi-finale en trois ans.
La Bleue, médaillée de bronze à Tokyo, a flambé (24 points) contre son ex-club nordiste (2016-2017). Sans que cela suffise à éteindre la confiance construite par cette équipe dans cette même salle Servet-Tazegül un jour de décembre. Quand elles s'étaient offert Mersin (70-54).
"On a prouvé toute la saison qu'on méritait d'être ici et qu'on pouvait battre les meilleures équipes", résumait la tête haute jeudi l'intérieure américaine Kennedy Burke, meilleure marqueuse des "Guerrières" en Europe cette saison (15,4 pts de moyenne).
Paradoxalement ses coéquipières l'ont fait sans qu'elle ne brille face à Prague (6 points). Ni l'étoile montante du basket français, appelée vers d'autres cieux que ceux du Nord la saison prochaine, Janelle Salaün qui a collectionné 15 points mais souvent forcé ses tirs (6/13).
Mais avec les 18 unités de Kamiah Smalls, 14 de Kariata Diaby, 11 de Shavonte Zellous et 9 de Caroline Hériaud, les leaders de saison régulière du championnat de France ont suivi les préceptes de leur coach Rachid Meziane.
"On doit continuer à être dans le partage comme on le fait jusqu'à présent avec six joueuses à plus de 10 points de moyenne toutes compétitions confondues. Voilà un peu l'idée sans dévoiler tout le plan de jeu", souriait le sélectionneur de la Belgique, plus souriant que jamais vendredi.
F.Schneider--NZN