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Tom Pidcock, déjà présent sur le podium de l'Amstel Gold Race à deux reprises, a enfin dompté la seule classique néerlandaise du calendrier World Tour en profitant d'un coup de moins bien du grand favori Mathieu van der Poel, dimanche Valkenburg.
Deuxième en 2021, troisième l'an passé, le Britannique avait les meilleures jambes dans la région de Maastricht pour devancer au sprint ses trois compagnons d'échappée, le Suisse Marc Hirschi et les Belges Tiesj Benoot et Mauri Vansevenant.
"Avec des mains douloureuses remplies de cloques suite à Paris-Roubaix (dimanche dernier, ndlr), je n'étais pas totalement confiant dans mon sprint. Mais j'avais fait de tels sacrifices cet hiver que je ne voulais pas manquer cette victoire qui compte tellement pour moi", a expliqué le leader de la formation Ineos-Grenadiers.
La course s'est décantée à 30 kilomètres de la ligne dans l'ascension du Keutenberg, la plus abrupte des 33 côtes de l'épreuve, quand une douzaine de coureurs ont pris les devants.
Douze coureurs mais étonnamment pas Mathieu van der Poel. Le champion du monde qui visait à domicile un quatrième succès de rang après ses triomphes flandriens au GP E3, au Tour des Flandres et à Paris-Roubaix, n'a alors pu accompagner les meilleurs.
L'ogre de la formation Alpecin-Deceuninck était il est vrai isolé, sans équipier, au moment où la course s'est accélérée dans le Keutenberg.
- La confirmation Lapeira -
De quoi interroger sur sa capacité à exister face à Tadej Pogacar dimanche prochain sur Liège-Bastogne-Liège, la Doyenne des classiques que Pidock avait terminée en deuxième position derrière Remco Evenepoel il y a douze mois.
"Je ne me suis pas soucié de Mathieu quand quelques coureurs ont attaqué dans le final. J'ai juste pensé à faire le bond. Ensuite, en son absence, l'occasion était trop belle, il fallait collaborer aux avant-postes, ce que nous avons fait", a expliqué Pidcock qui a signé à Valkenburg sa première victoire de la saison.
Coureur complet, champion olympique de VTT (2020) et champion du monde de cyclo-cross (2022), le Britannique gagne peu sur route (cinq succès à ce jour), mais toujours des courses de haut vol, comme les Strade Bianche l'an passé, l'étape de l'Alpe d'Huez au Tour de France 2022 ou la Flèche brabançonne 2021.
Aux Pays-Bas, il a notamment pu compter sur la collaboration d'une forte délégation de coureurs français, notamment du premier d'entre eux, Paul Lapeira (5e) juste devant son compatriote Valentin Madouas (6e) tandis que Quentin Pacher (8e) permettait à la France de placer trois coureurs dans le top-10.
Vainqueur de la deuxième étape du Tour du Pays-Basque au début du mois, le coureur de la formation Décathlon-AG2R La Mondiale a dynamité la course en faisant exploser le peloton à 56 kilomètres de l'arrivée.
Bien que repris par la suite avec ses trois compagnons d'échappée, il n'a jamais quitté les avant-postes jusqu'au pied du Cauberg à deux kilomètres de la ligne où il a perdu tout espoir de succès. Mais à 23 ans, Lapeira a confirmé tout son potentiel à Valkenburg, là où son leader Benoît Cosnefroy, vainqueur mercredi dernier de la Flèche brabançonne, a dû se contenter de la 16e place dans le groupe Van der Poel.
A.Ferraro--NZN