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Rafael Nadal, descendu au 644e rang mondial et qui faisait son retour après plus de trois mois d'absence, a été éliminé au 2e tour du tournoi de Barcelone par Alex De Minaur (11e), vainqueur 7-5, 6-1 de leur duel, mercredi.
Au lendemain d'un retour sans encombre face à l'Italien Flavio Cobolli, l'Espagnol de 37 ans, aux 22 titres du Grand Chelem, est tombé sur un os face à l'Australien, joueur d'un tout autre calibre, actuellement aux portes du top 10 mondial, qui lui a montré tout le chemin à parcourir pour espérer redevenir le maître sur terre battue.
Résistant et même par instant vintage dans le premier set, avec quelques fulgurances rappelant à quel point son bras gauche est capable de faire des dégâts, Nadal a su refaire son retard après une entame au diesel qui a vu son adversaire de 12 ans son cadet lui ravir son service d'entrée.
Enfin pleinement entré dans son match, le Majorquin a débreaké pour revenir à 3-3, au coeur d'une séquence vibrante durant laquelle il a pris les commandes de la partie.
Par instants, les spectateurs, présents en tribunes du court qui porte désormais son nom, ont vu Nadal faire parler la poudre, dans ce registre bien à lui de défenseur acharné qui finit toujours par contre-attaquer encore plus fort.
- Condition à parfaire -
Il s'est procuré une balle de break à 4-3, mais De Minaur a su remettre du gaz dans son jeu, redoublant d'agressivité.
A son tour poussé à la faute, Nadal s'est alors parfois montré impatient. Ce qui s'est traduit par des prises de risques, trahissant comme une envie de ne pas faire durer les échanges, avec pour conséquence la perte du set, après deux jeux blancs concédés, en 1h08.
La seconde manche a été bien plus à sens unique. L'Espagnol a manqué de jus, payant une condition physique à parfaire et un manque de rythme évident, surtout sur des phases d'échanges avec changements de courses, à l'image des nombreuses amorties sur lesquelles il ne s'est pas jeté.
S'il a baissé de pied, face à De Minaur, déterminé à remporter une victoire toujours prestigieuse sur terre, face à l'ogre de l'ocre, Nadal n'a néanmoins trahi aucune gêne sur le plan physique. Plombé par des douleurs à répétition, il n'avait plus joué sur le circuit ATP depuis une blessure à la hanche à Brisbane début janvier.
Or il s'agissait pour l'Espagnol de ne surtout pas rechuter en vue du grand défi qui l'attend dans deux mois à Roland-Garros, où il ne rêve de rien d'autre que d'un 15e sacre.
Il a encore deux mois pour améliorer sa condition physique. Son plus gros défi à l'évidence.
O.Krasniqi--NZN